L'article est sympa mais je n'aime pas trop qu'on présente l'achat du soutien-gorge comme une étape spéciale de la vie d'une femme. J'imagine que c'est ton expérience et celle de ta mère, je ne remets pas ça en cause mais c'est la manière dont tu l'écris qui a un côté un peu "universel" et c'est là-dessus que je me permets d'intervenir.
Chacun vit les choses personnellement mais l'idée qu'il y a "des étapes dans la vie d'une femme", je ne suis pas fan, surtout dans ce cas-là.
D'abord, même si je suis fan de lingerie, je pense que porter un soutien-gorge ne devrait pas être présenté comme une étape incontournable et inéluctable. Ce n'est qu'un vêtement dont beaucoup de filles pourraient se passer si ce n'était pas aussi "évident" socialement.
Attention, je ne dis pas "brûlons nos soutien-gorges", je suis la première à dire qu'un soutien-gorge inconfortable est simplement un soutien-gorge à la mauvaise taille et qu'on peut très bien en porter le sourire aux lèvres après l'avoir mal vécu pendant des années.
Par contre, pour les filles avec des poitrines peu lourdes, c'est comme l'épilation, une norme sociale qui n'a rien de médical a priori. On porte un soutif pour avoir une poitrine remontée, pour modeler la forme du sein en fonction des modes, pour atténuer les tétons sous le T-shirt... Pas parce que c'est nécessaire.
Je ne trouverai pas ça approprié de célébrer ma première épilation avec ma mère, perso
Ensuite, je suis dubitative qu'on ritualise la puberté de cette manière, surtout quand on sait que chez les filles, "devenir une femme" c'est dans la tête des gens surtout une sexualisation de l'adolescente quand "devenir un homme" est plus une question de valeurs et de responsabilités.
Ritualiser le soutien-gorge, c'est comme ritualiser les règles : "regarde, maintenant tu es une vraie femme, tu as des seins, tu peux faire des bébés, tu vas plaire aux garçons!" et ça donne le sentiment qu'on se définit en tant qu'adultes par ces quelques nouveautés.
Pour dédramatiser la puberté, les transformations du corps et donc la nouvelle sexualité, je pense que ce serait pas mal de traiter tout ça avec la même décontraction que le jour où un mec achète sa première cravate, ou encore quand on met des chaussures à talons pour la première fois. Un moment sans grande pompes, qu'on peut prendre avec excitation ou indifférence en fonction des raisons pour lesquelles on les achète, mais où on nous donne quand même des astuces et des explications sur comment ça se porte et comment on fait pour se sentir à l'aise avec.
Et où il n'y a aucune raison de penser qu'une personne précise est plus apte à nous accompagner que n'importe qui d'autre pour faire du shopping.
Je ne vois pas pourquoi une grand-mère serait moins légitime qu'une maman pour acheter un soutif à sa petite-fille.
Après, je ne dis pas que les mamans ne doivent pas être contentes de partager l'étape soutif avec leurs filles, mais bon, ça ne devrait pas être un truc indispensable des relations mères-filles je pense
Chacun vit les choses personnellement mais l'idée qu'il y a "des étapes dans la vie d'une femme", je ne suis pas fan, surtout dans ce cas-là.
D'abord, même si je suis fan de lingerie, je pense que porter un soutien-gorge ne devrait pas être présenté comme une étape incontournable et inéluctable. Ce n'est qu'un vêtement dont beaucoup de filles pourraient se passer si ce n'était pas aussi "évident" socialement.
Attention, je ne dis pas "brûlons nos soutien-gorges", je suis la première à dire qu'un soutien-gorge inconfortable est simplement un soutien-gorge à la mauvaise taille et qu'on peut très bien en porter le sourire aux lèvres après l'avoir mal vécu pendant des années.
Par contre, pour les filles avec des poitrines peu lourdes, c'est comme l'épilation, une norme sociale qui n'a rien de médical a priori. On porte un soutif pour avoir une poitrine remontée, pour modeler la forme du sein en fonction des modes, pour atténuer les tétons sous le T-shirt... Pas parce que c'est nécessaire.
Je ne trouverai pas ça approprié de célébrer ma première épilation avec ma mère, perso
Ensuite, je suis dubitative qu'on ritualise la puberté de cette manière, surtout quand on sait que chez les filles, "devenir une femme" c'est dans la tête des gens surtout une sexualisation de l'adolescente quand "devenir un homme" est plus une question de valeurs et de responsabilités.
Ritualiser le soutien-gorge, c'est comme ritualiser les règles : "regarde, maintenant tu es une vraie femme, tu as des seins, tu peux faire des bébés, tu vas plaire aux garçons!" et ça donne le sentiment qu'on se définit en tant qu'adultes par ces quelques nouveautés.
Pour dédramatiser la puberté, les transformations du corps et donc la nouvelle sexualité, je pense que ce serait pas mal de traiter tout ça avec la même décontraction que le jour où un mec achète sa première cravate, ou encore quand on met des chaussures à talons pour la première fois. Un moment sans grande pompes, qu'on peut prendre avec excitation ou indifférence en fonction des raisons pour lesquelles on les achète, mais où on nous donne quand même des astuces et des explications sur comment ça se porte et comment on fait pour se sentir à l'aise avec.
Et où il n'y a aucune raison de penser qu'une personne précise est plus apte à nous accompagner que n'importe qui d'autre pour faire du shopping.
Je ne vois pas pourquoi une grand-mère serait moins légitime qu'une maman pour acheter un soutif à sa petite-fille.
Après, je ne dis pas que les mamans ne doivent pas être contentes de partager l'étape soutif avec leurs filles, mais bon, ça ne devrait pas être un truc indispensable des relations mères-filles je pense