Comme vous toutes, je trouve que cette petite fille a beaucoup de courage et de force. Et elle a aussi beaucoup de chance d'avoir un oncle qui s'oppose aux mariages forcés! Donc je suis très heureuse qu'elle ait pu échapper à ses parents et je lui souhaite une belle vie
Mais le problème, c'est qu'elle n'est pas un cas isolé; les mariages forcés sont une réalité pour beaucoup de petites filles au Yemen et peu réussissent à s'y opposer.
Par exemple, ce témoignage me rappelle
Moi, Nojoud, 10 ans, divorcée, que j'ai lu il y a quelques années. L'héroïne du livre, Nojoud, avait 9 ou 10 ans quand ses parents l'ont mariée. Elle a dû aller vivre dans sa belle-famille, où elle faisait toutes les corvées de la maison, avec son mari qui la battait et qui contrairement à ce qu'il avait dit n'avait pas attendu qu'elle ait ses règles pour la violer. Un jour, elle a demandé à son mari si elle pouvait aller rendre visite à sa famille. Il a fini par accepter et une fois en ville, Nojoud est allée au tribunal ou au poste de police et a dit: je veux divorcer. Une avocate spécialisée dans le droit des femmes s'est occupée d'elle et elle a finalement pu divorcer; elle est retournée vivre avec sa famille.
Il y a eu un procès; mais par exemple, Nojoud ne sait pas son âge avec précision: sa mère ne se rappelle pas exactement en quelle année elle est née et elle n'a visiblement pas été déclarée à la naissance; au cours du procès, son père a prétendu qu'elle avait 13 ans. Heureusement Nojoud a gagné; mais beaucoup de filles n'ont pas son courage ou tout simplement ne savent pas que cette solution existe.
Et du coup je rejoins vraiment ce qu'ont dit @
Lamina ou plusieurs autres: le problème est en amont, dans la gestion de l'éducation et de la pauvreté.
Parce que si quelqu'un qui ne connait rien d'autre et n'a pas reçu d'éducation peut tout à fait trouver normal ce genre de situation.