Merci pour cet article, @Esther , c'est le premier que je lis sur la sortie de ce livre qui soit à la fois accessible au grand public et très nuancé et soucieux de l'exactitude scientifique
Au delà des inexactitudes et de la rigueur scientifique discutable de ce bouquin (la simple idée de M. Winckler ait refusé de le préfacer, vu le combat de cet homme pour une pratique gynécologique respectueuse des femmes, ça me douche de suite), cette polémique m'évoque plusieurs choses :
1. Si un grand nombre de femmes n'avait pas l'impression d'être mené en bateau par leur gynéco, on n'aurait pas de climat de suspicion et de doute sur les pratiques gynécologiques. Et soulever la question de la pilule ne serait pas aussi polémique si ce n'était pas LA contraception par défaut pour toutes les femmes qui veulent une première contraception. Il n'y a qu'à voir les refus de pose de DIU pour les femmes nullipares, la méconnaissance et la non information autour des moyens de contraception hors de la "sainte" trinité pillule/DIU/préservatif. Y'a qu'à voir le refus de contraception définitive...
2. Que devient le fameux "toutes ces hormones qui se répandent dans la nature, pissé dans les canalisations par des millions de femmes sous contraception hormonale" ?? J'en avait pas mal entendu parler, et ça participait pas mal de mon refus de la contraception hormonale, du coup, c'est toujours vrai ce truc là ?
Pour vous répondre en tant que militante depuis plus de 20 ans sur le droit a l'information et le droit a la contraception...
Concernant votre 1er point...La France est certes le pays le plus faignasse avec des gynécos pas toujours au top ni de la pratique, ni de la psychologie, ni des connaissances... Ceci dit la défiancee vis a vis des hormones c'est de partout... Il y a une espece de climat globale a voir des complots partout et pour tout et a dire "on vous empoisonne tout le temps...". La France est un pays ou les populations sont assez receptives pour ca... Mais bon il y a 10 ans en Hongrie (ou je vis) la pilule était déja vue par beaucoup de femmes comme un objet un poil satantique, les femmes préférant en général les DIU au cuivre. mais la différence en Hongrie est un acces a l'IVG assez large et simplifié (héritage de l'époque socio-communiste), du coup moins besoin de mettre des moyens dans la contraception quand l'IVG est facile d'acces, et on l1a vue dans les années 90 et 2000 avec une augmentation des IVG qui allaient de paire avec une forte baisse de la natalité et une forte croissance économique... Docn chaque pays, chacun son histoire, son contexte...
Donc je pense que le climat général vis a vis des théories du complot ou on a envie d'un ennemi universel (la finance, les labos...) aide plus a la défiance que des gynéco fainéants.
Pour votre second point, de nombreuses études ont prouvé ces dernieres années que d'autres substances ont des effets bien plus nefastes. Ilf aut savoir qu'on produit plus de rejets hormonaux quand on est enceinte que quand on prends la pilule... De fait... si on regarde mathématiquement les choses, du temps ou les femmes faisaient en moyenne 4 a 6 enfants elles polluaient bien plus... Un grand nombre de femmes passaient pres de 80% de leur vie fertile enceinte Et pourtant en ce temps la on n'observait pas de féminisations de poissons ou autre... Par contre les utilisation plus importantes et de facon plus concentrées de certains produits chimiques dans les industries a un impact bien plus notable... D'ailleurs si la pilule était plus responsable, on verrait globalement en France des problemes de féminisation de partout... Or ces problemes ne sont pas si généraux, et c'est bien plus géographiquement distingué... Dans les régions rurales ou on prends plus la pilule, mais ou on a moins d'industries... moins de féminisation des poissons...
J'espere vous avoir aider ! Bonne journée