Mais je pense qu'en vrai ce qui fait le plus de mal est souvent le fait d'être trop stricte et/ou intolérant(e) sous couvert de religion plus que la religion elle-même.
Je cite ce point parce qu'il fait grandement avancer la réflexion à mon sens : ce n'est pas la religion le problème, c'est l'instrumentalisation de la religion à d'autres fins - souvent misogynes, ou plus généralement patriarcales (limiter la liberté des femmes).
Le fond du problème, c'est l'accès à une éducation de santé et sexualité de qualité. Quand on manifeste contre cette éducation, quand on empêche des enfants et adolescents d'y avoir accès, on s'inscrit en dehors du projet de société. Le fait de brandir des croyances religieuses en rempart contre cette éducation, c'est une instrumentalisation de la liberté de culte. Elle vise à protéger contre les persécutions, pas empêcher l'accès à l'éducation et la culture.
Voyons à l'épreuve de la pratique : libres aux Mormons d'apprendre à leurs gosses que Dieu les brûlera en enfer s'ils forniquent avant le mariage, libre à l'école publique de proposer l'accès à une éducation à la sexualité et à la santé de qualité, afin que les adolescents qui feraient le choix de risquer les flammes de l'enfer puissent au moins s'éviter les grossesses non désirées et les MST. Qui ne sont pas des punitions divines...