S'il y a une autre femme avec toi, je vous conseillerais de faire une "alliance", même tacite. C'est beaucoup plus simple de protéger quelqu'un d'autre que soi-même (enfin, pour moi), de répondre quand la reflexion ne t'es pas directement destinée.
Sinon, j'ai tendance à appliquer une politique de tolérance zero, pour ce genre de choses. Je ne vais pas hurler ni tout reporter aux RH, mais souvent juste une remarque pour tenter de faire comprendre le problème. Maintenant, quand j'ai la flemme d'argumenter, juste un regard bien condescendant fait l'affaire. Après, je comprends aussi que ce ne soit pas si simple en tant que stagiaire ou si on te prend de haut à cause de ton age en plus du fait que tu sois une femme...
J'ai tendance à souvent changer d'équipe, mais j'essaye toujours de repérer les gens qui sont déjà sensibles à ce genre de questions (et qu'il faut juste pousser à s'exprimer quand les autres disent des conneries), ceux qui n'y ont juste jamais pensé mais sont ouverts pour entendre tes arguments et pourquoi certaines choses ne doivent pas être dites/faites (pour ceux là, il faut un peu de diplomatie et d'éducation - idéalement en face à face, pour éviter la pression de groupe), et ceux avec qui tu ne peux rien (j'ai eu deux collègues qui, tous les jours, quand ils ne chantaient pas des chansons paillardes dans l'open space, faisaient des "blagues" à base de violences conjugales et de "les femmes ca sert à rien à part dans la cuisine lol qu'est ce que c'est drôle
). Ceux là, tu ne peux rien. Mais ils finiront par se taire (ou se faire moins bruyant) si les autres arrêtent de rire et les reprennent, d'où le travail précédent pour trouver des "alliés" potentiels.
Et quand ca devient vraiment invivable, je note tous les événements problématiques (date, heure, personnes concernées) sur une période donnée, dans un mail bien formel, à l'attention du supérieur ou du RH, ou de toute personne capable d'écouter ce genre de choses, avec un rappel des lois sur le harcèlement sexuel/sexiste (par exemple le
harcèlement sexuel selon la loi et un extrait du
code du travail). Mais ca, je le considère vraiment comme l'un des derniers recours. J'ai déjà écrit une fois ce mail, je n'ai jamais eu le courage de l'envoyer.
TLDR : Trouve des alliés. Seule, tu auras du mal à te faire entendre face à 30 personnes à qui la société dit qu'ils ont tout à fait raison...