Je suis en premiere et, pour lundi, j'ai un commentaire composée a rendre [ le premier ]. Quand il s'agit d'un poème, j'arrive à blablater or la, vu qu'il s'agit d'un extrait de roman... je seche !
Je vous met le texte et quelques explications pour comprendre le contexte, en esperant que vous arriverez à me donner quelques pistes parce que la...
Grâce à un tube accoustique, long tuyau de caoutchouc qui relie le salon de ses parents à la pièce où il est enfermé, un enfant parvient à écouter la conversation des invités que reçoit sa mère
Je vous met le texte et quelques explications pour comprendre le contexte, en esperant que vous arriverez à me donner quelques pistes parce que la...
Grâce à un tube accoustique, long tuyau de caoutchouc qui relie le salon de ses parents à la pièce où il est enfermé, un enfant parvient à écouter la conversation des invités que reçoit sa mère
À partir de ce moment, il me sembla que tous les invités se livraient à un extraordinaire sabbat. Comment, en effet, expliquer autrement ces moments de crise, pendant lesquels toutes les voix s'accrochaient les unes aux autres, parlant toutes à la fois, impatientes, énervées, incohérentes, puis ces longs silences coupés d'étranges rumeurs : reniflements, gloussements, toussotements, raclements de la gorge et du nez.
Sûrement, me disais-je, il se passe quelque chose. Quelque chose d'affreux. Mme Vulsins gobe une mouche, M. Crabache lui fait un signe diabolique. La vieille voisine au pince-nez coule de son siège comme un serpent et, rampant derrière les fauteuils en rond, vient chatouiller, du bout de la plume de son horrible chapeau, la nuque d'un innocent. En effet, celui-ci élève une voix courroucée. Le tube acoustique résonne longuement de sa colère. Les autres voix s'unissent mollement pour un murmure d'indignation. La vieille voisine, pleine de honte, regagne son siège.
Un nouveau silence. Le curé exécute un tour. Parbleu, on entend un bruit de pas, mais aucun doute, ce ne sont pas des pieds qui marchent avec cette douceur feutrée, ce sont des mains : le curé marche sur les mains ! Sa robe traîne à l'envers sur le sol. Soudain, arrivé près de la table aux gâteaux, n'en pouvant plus, il s'effondre. Un bruit d'assiettes cassées. Ma mère glapit. La voix de la bonne surgit, répond par un murmure outragé et s'éloigne. Il y a des rires cyniques. Puis un nouveau silence. L'énervement des invités est à son comble. Ils remuent leurs chaises, s'ébrouent. Des allumettes craquent. Ça y est, ils mettent le feu aux rideaux ! (Un peu de fumée s'échappe en effet par le tube acoustique et me chatouille les narines.) Non, l'incendie est enrayé par de nouveaux glouglous de carafes. Ce doit être un beau gâchis sur le tapis à fleurs !
Enfin, après ces longs préparatifs, le grand prêtre du sabbat, le Directeur de l'Usine de savons, élève seul la voix. Tous se taisent. C'est une longue mélopée2 soutenue, insistante, scandée par des pauses, pendant lesquelles tous font entendre des lamentations funèbres, coupées de glapissements haineux. Cela dure ainsi une, deux, trois minutes. Une nouvelle explosion de voix se produit. L'office est achevé.
J'entendis, aussitôt après, un grand remuement de chaises et de pas. Les servants de cette effrayante messe noire s'éloignaient, reprenant leur aspect débonnaire.
Le soir, délivré de ma prison, j'ai vu mon père et ma mère avec leurs visages de tous les jours.
Les hypocrites !
Merci
Sûrement, me disais-je, il se passe quelque chose. Quelque chose d'affreux. Mme Vulsins gobe une mouche, M. Crabache lui fait un signe diabolique. La vieille voisine au pince-nez coule de son siège comme un serpent et, rampant derrière les fauteuils en rond, vient chatouiller, du bout de la plume de son horrible chapeau, la nuque d'un innocent. En effet, celui-ci élève une voix courroucée. Le tube acoustique résonne longuement de sa colère. Les autres voix s'unissent mollement pour un murmure d'indignation. La vieille voisine, pleine de honte, regagne son siège.
Un nouveau silence. Le curé exécute un tour. Parbleu, on entend un bruit de pas, mais aucun doute, ce ne sont pas des pieds qui marchent avec cette douceur feutrée, ce sont des mains : le curé marche sur les mains ! Sa robe traîne à l'envers sur le sol. Soudain, arrivé près de la table aux gâteaux, n'en pouvant plus, il s'effondre. Un bruit d'assiettes cassées. Ma mère glapit. La voix de la bonne surgit, répond par un murmure outragé et s'éloigne. Il y a des rires cyniques. Puis un nouveau silence. L'énervement des invités est à son comble. Ils remuent leurs chaises, s'ébrouent. Des allumettes craquent. Ça y est, ils mettent le feu aux rideaux ! (Un peu de fumée s'échappe en effet par le tube acoustique et me chatouille les narines.) Non, l'incendie est enrayé par de nouveaux glouglous de carafes. Ce doit être un beau gâchis sur le tapis à fleurs !
Enfin, après ces longs préparatifs, le grand prêtre du sabbat, le Directeur de l'Usine de savons, élève seul la voix. Tous se taisent. C'est une longue mélopée2 soutenue, insistante, scandée par des pauses, pendant lesquelles tous font entendre des lamentations funèbres, coupées de glapissements haineux. Cela dure ainsi une, deux, trois minutes. Une nouvelle explosion de voix se produit. L'office est achevé.
J'entendis, aussitôt après, un grand remuement de chaises et de pas. Les servants de cette effrayante messe noire s'éloignaient, reprenant leur aspect débonnaire.
Le soir, délivré de ma prison, j'ai vu mon père et ma mère avec leurs visages de tous les jours.
Les hypocrites !
Merci