Sophie Kowalski a dit :
En fait, je me suis intéressée à une fille avant de m'intéresser aux garçons
.
Pareil ; mais moi, j'ai dû attendre l'âge de neuf ans pour m'intéresser enfin à un garçon. Et encore, ce furent plus des hommes que des garçons...
Lorsque j'étais petite, mais vraiment très petite, je ne tombais amoureuse que de personnages fictifs ; la plupart du temps c'étaient des personnages tirés des films d'animation Disney. Pendant très longtemps j'ai voué un culte à la Belle (de
La Belle et la Bête) ; j'achetais tout ce qui correspondait à sa personne, que ce soient des poupées, des livres de coloriages, des bijoux,... Je n'avais qu'un désir : me rendre à Disneyland Paris afin de la rencontrer et de lui déclarer ma flamme (à l'époque, je croyais que les personnages Disney habitaient tous là bas). Au fil du temps, je l'ai finalement délaissée pour la "tromper" (oui, c'est exactement comme ça que je voyais les choses !) avec la Belle au Bois Dormant. Cette dernière représentait pour moi la beauté Absolue, et j'aurais donné tout l'or du monde pour passer ma main, ne serait-ce qu'un instant, dans ses boucles lumineuses, de plonger mon regard dans le sien, de la toucher.
Quand j'y réfléchi, jusqu'à une période tardive de mon enfance, je n'ai connu que des romances très farfelues ; à l'âge de neuf ans, comme je l'ai dit plus tôt, je tombe amoureuse de mon premier mâle... Qui s'avère être mon moniteur d'équitation, militaire également - nous devions avoir au moins trente ans de différence !-. Cela devait être pour son côté protecteur ; j'avais remarqué qu'il me prenait souvent sous son aile ; et pour son autorité, déroutante ; et pour son regard, magnétique.
A douze ans, cette fois-ci, je me suis entichée de mon prof de maths. Mon amour à son égard pouvait parfois atteindre des proportions fanatiques, mais je gardais tout de même assez de raison pour contenir mes pulsions, et, de ce fait, de ne pas me faire remarquer. Je me souviens avoir parcouru vainement l'annuaire dans le but de dénicher son adresse et son numéro. Qu'à la fin de chacun de ses cours je guettais sa sortie dans les couloirs, et que, rien que le fait de pouvoir l'observer librement parcourir son chemin journalier, cela suffisait à me rendre heureuse.
Un an plus tard, je reportai cette amour sur un garçon, un garçon qui ENFIN pouvait être à ma portée (et je serais tentée de rajouter un "Hélas!" suivi d'un soupir, vu la façon dont ça s'est terminé. Dramatique !).