(Abba n'est pas has been naméo !)
Pour moi l'horreur ça a été le collège.
Déjà première erreur, je revenais d'une scolarité primaire à l'étranger dans un lycée international où je cotoyais des enfants d'expats un peu prouts-prouts d'un côté, des enfants d'immigrés de l'autre, le tout dans une ambiance éducation stricte mais sans exclusion ethnique.
Donc de là je débarque dans un collège de campagne avec des gamins dont la grand mère vivait déjà ici. Ambiance ploucs à marques avec les parents qui cautionnent. A mon époque, parce que je suis une vieille ici, c'était les années 90, blousons et sweats scott, pantalons stretchs sur baskets...
Mes parents refusaient catégoriquement de m'acheter ce genre de vêtement et d'ailleurs à l'époque c'était LA source de conflit entre nous. De plus, entre les gens de ma classe et moi il y avait un écart de mentalité énorme. Ils étaient plus vieux que moi dans leur tête. Moi je jouais encore, alors que les autres filles "sortaient" avec les mecs du collège. En 4ème ça parlait coucheries alors que j'étais complètement à côté de la plaque.
Enfin pour couronner le tout j'avais beaucoup d'acné, des bonnes notes (merci l'école primaire de haut niveau) j'étais bilingue allemand ça faisait peur (on m'appelait "la bosch") et avec les fringues démodées vous imaginez le cocktail. Parfois certains caids à scooter me maltraitaient sous les yeux des profs qui faisaient semblant de pas le voir.
La dermato m'avait dit, et je me rappelle encore cette phrase : la peau grasse est une médaille mais dont on commence par voir le revers. je trouve que c'est un peu valable pour tout ce qui date de cette période.
J'ai repris contact via Fb ou j'ai eu des nouvelles des autres, du collège. Déjà premier constat : ils étaient plus avancés, ils le sont encore, ils ont fait des gosses jeunes. Etudes courtes, pas quitté leur bled, job chiant. ils font plus vieux que moi, c'est hallucinant. J'en ai gardé beaucoup de rancœur de cette période, mine de rien. Parce que quand je retourne chez mes parents j'adore en recroiser pour leur jeter ce que je deviens à la figure.