Quand les poétesses frétillent de la culotte

[Lady Stardust]

Akhmatova

J'aime beaucoup aussi Tsvétaïeva, de la même époque, qu'elle ait écrit son amour pour un homme ou pour une femme.

Je n'arrive pas trop à trouver des poèmes d'elle en français sur internet, je n'ai pas ses recueils sous la main, mais niveau poésie amoureuse, je peux citer cet extrait vu sur wiki, l'un des plus connus:

Dans mon insomnie, je t'aime
Dans mon insomnie, je t'entends
À l'heure où dans tout le Kremlin
S'éveillent ceux qui sonnent.

On peut aussi lire en entier dans cet article sa "Tentative de jalousie", à laquelle je trouve une classe folle.

Est-ce que ça va, la vie, avec une autre ?
Plus simple, n’est-ce pas ? Un coup de rame,
Et le rivage s’enfuit,
L’oubli arrive vite pour vous.

Je ne connaissais pas les autres poétesses hormis Sappho (incontournable!), c'est une découverte super chouette! (sans compter la très bonne découverte musicale)

 

[Althée]

Ce qui est authentique dans la relation Musset/Sand, c'est le fait que celui-ci utilisait des extraits des lettres de celle-ci dans ses pièces, notamment la fin de la fameuse tirade de Perdican dans On ne badine pas avec l'amour (merci le correcteur automatique qui m'a mis "on ne bande pas avec l'amour"  ) :

J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

Dans les poètes femmes, j'aime beaucoup Renée Vivien, la "Sapho 1900", amie et "amie intime" comme on disait au début du 20ème de Colette :

Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.

Poésie parnassienne un peu désuète, déjà pour l'époque de parution, mais tellement sensuelle et cela lui donne un côté intemporel.

 

[Maelyra]

Cela aurait été intéressant de trouver des œuvres de poétesses étrangères. Bien que le nom d'une poétesse chinoise et argentine soit cité à la fin (cela me fait penser qu'après recherche j'ai trouvé Li Qingzhao et non pas Li Quing Zhao), la sélection de texte reste, je trouve, très européocentrée.

 

[ladydandy]

Merci pour les retours ^^ 
Effectivement, si je n'ai pas cité George Sand c'est parce que... déjà c'est très connu et aussi à cause de la réputation de canular. J'ai aussi évité Louise Labé pour cette raison même si j'adore effectivement.

Ensuite, @Maelyra, j'ai cherché des auteures aux textes accessibles et comme je ne suis pas très au fait des histoires de copyright pour ce qui est des traductions récentes, j'ai cité des textes déjà trouvables sur Wikisource ou Babelio pour les poétesses étrangères. Voilà. (Et puis, je tenais aussi à faire découvrir tout bêtement des poétesses dont je n'avais pas lu qu'un seul poème et que j'appréciais déjà mais du coup mes recherches m'en ont fait découvrir d'autres que j'ai cité en fin d'article... j'avais noté Quing Zhao à partir de mon anthologie mais j'ai dû faire une erreur que je corrige de ce pas ^^ merci. )

Peut-être, si je trouve le temps de me renseigner sur des poétesses plus "exotiques" ça pourrait faire l'objet d'un autre article;

 

[Maelyra]

@LadyDandy C'est vrai que je n'avais pas pensé aux histoires de copyright.

Après pour ce qui est des auteurs "exotiques" je conçois qu'il soit assez dur de les faire connaître dans la mesure où, à moins de faire des études littéraires orienter vers l'Asie ou tout autre partie du monde, on n'est jamais renseigné ni même pousser à nous renseigner sur les autres cultures.

En écrivant cela... je me dis qu'il faudrait que je m'y mette... reste à voir par où commencer

 

[Hanan As]

Beatriz de Dia
(ça fait 3 fois que j'écoute le morceau)

 

[Narildina]

Je comprends que tu n'ais pas voulu citer Louise Labé, mais du coup, son exacte contemporaine c'est Pernette du Guillet, tout aussi merveilleuse (et elle on sait qu'elle a vraiment existé):
"Le grand désir du plaisir admirable

Le grand désir du plaisir admirable
Se doit nourrir par un contentement
De souhaiter chose tant agréable.
Que tout esprit peut ravir doucement.

Ô que le fait doit être grandement
Rempli de bien, quand pour la grand'envie
On veut mourir, s'on ne l'a promptement :
Mais ce mourir engendre une autre vie."

Pour Akhmatova, je ne suis pas sûre que la référence au serpent soit une connotation amoureuse/erotique, je pense que ça renvoit à la grande figure de toute sa poésie: Cléopâtre