Oh putain. J'ose même pas lire l'article tellement ça risque de me rendre nostalgique. Au lycée j'ai passé 2 années à me nourrir uniquement de dramas, je ne pensais pas lire un article là-dessus sur Madmoizelle
.
Je rajouterais juste à ta liste des dramas qui sortent des sentiers battus le magnifique
Pride, une histoire d'amour sur fond de Hockey sur glace avec des acteurs extraordinaires (Kimura Takuya entre autres, qui joue d'ailleurs dans
2046 de Wong kar wai) et une BO composée de plusieurs morceaux de Queen. Ça a beau faire 5 ans que j'ai vu ce drama, à chaque fois que j'écoute
I was born to love you ou
Too much love will kill you, j'ai des flashs de
Pride qui me reviennent.
Long love letter et
Ikebukuro West Gate Park sont magnifiques également, comme l'a dit @pepperh. Dans les deux, il y a l'excellent Kubozuka Yosuke, un acteur totalement habité, je pense que c'est mon acteur japonais préféré. Le premier m'a marquée par sa poésie et sa gravité, par sa musique ensorcelante et par son atmosphère apocalyptique.
Le second, c'est simple, j'en suis tombée amoureuse. C'est presque un travail ethnographique tellement on a l'impression de partager la vie de ces jeunes qui zonent, qui s'affrontent, qui s'entraident... Je ne me souviens plus tout à fait de l'histoire dans tous ses rouages, mais je me souviens que j'avais trouvé l'intrigue extrêmement bien ficelée, et le drama abouti de bout en bout. Je crois que c'est celui que je conseillerais le plus, et si ma mémoire est bonne il y a
la Sérénade pour cordes de Tchaïkovski qui arrive toujours pour accompagner des scènes fortes en émotion
.
Et puis il y a
One million stars falling from the sky (avec Kimu
ra Takuya encore
), Byakuyakou et enfin
Kamisama Mou sukoshi dake.
Ces trois-là, c'est si vous voulez pleurer. Mais genre, vraiment pleurer. Le premier est incroyablement intense, il m'avait prise aux tripes et j'avais eu du mal à m'en remettre. Le second, c'est pareil. Dans les deux cas, il s'agit d'une histoire d'amour contrariée, mais pas une histoire d'amour contrariée version film à l'eau de rose, non, quelque chose de bien plus grave. Il ne faut pas avoir peur de sentir sa gorge se nouer. Et j'insiste, si vous voulez quelque chose de bien tragique et de jamais niais, sautez sur
One million stars falling from the sky, en plus vous risquez d'être surprises par le dénouement final qui arrive comme un coup de poignard.
Et
Kamisama mou sukoshi dake, c'est l'histoire d'une jeune fille qui attrape le Sida et qui va vivre une folle histoire d'amour avec son idole, un grand nom de la musique. Il date un peu donc l'esthétique peut sembler assez ringarde (et le jeu des acteurs est particulier si je me souviens bien, particulièrement celui de Kyoko Fukada, l'actrice), mais il est bouleversant. Tout ça remonte à 5/6 ans dans ma tête donc mes souvenirs ne sont plus très frais, mais je me souviens que j'avais trouvé que c'était une très belle façon d'aborder la maladie. En plus, ça nous donne une idée de la manière dont le Sida est perçu dans la société japonaise. Ah, et j'oubliais, le rôle principal masculin est tenu par Takeshi Kaneshiro, qui joue par exemple dans
Le secret des poignards volants !
La plupart de ces dramas ont une ambiance assez grave, assez lourde, mais ils sont tous d'une beauté à couper le souffle. Que ce soit les musiques, le jeu des acteurs, la maturité du scénario et des dialogues, l'inventivité de l'histoire... Ils méritent d'être vus pour au moins une de ces raisons, et ils sont bien loin du cliché que l'on peut se faire du drama japonais comme d'une série édulcorée pour adolescents.
Et dans le genre léger,
Kekkon Dekinai Otoko est absolument génial. C'est le quotidien d'un quarantenaire blasé, sarcastique et solitaire qui va peu à peu s'ouvrir aux autres en faisant la rencontre de personnes beaucoup plus légères que lui. Je me souviens que le drama joue beaucoup sur le décalage dans les situations, sur un humour très pince sans rire qui est absolument jubilatoire et hyper moderne.