Ce n'était pas à la télévision mais sur internet : j'ai enfin regardé le reportage de Harry Roselmack sur les cités de Villiers-Le-Bel. Alors déjà, je ne m'attendais à rien de spécial, ok ça a été diffusé à 23h30, mais c'est un bon début.
Je n'ai pas vu le temps passer... et je me suis dit que c'était plutôt fidèle à la réalité. Je ne vis pas dans une cité mais il y en a à côté de chez moi et au collège je fréquentais uniquement des jeunes qui habitaient en cité. J'ai reconnu dans le reportage le vocabulaire, l'ambiance, les "codes".
Ce qui m'a saoulé, c'est le discours des deux hommes qui étaient les "guides" de Harry Roselmack : pour eux, tout est beau dans la cité, nous on casse nos portes parce que personne ne vient les réparer, les journalistes doivent déménager parce que les"grands frères" l'ont décidé mais sinon non franchement personne ne commande ici (bien sûr), j'étais dans un gang j'ai fracassé des gens et j'en suis fier jle revendique (ça m'a choqué mais je ne m'étendrai pas là-dessus puisque je ne connais pas la vie de cet homme et qu'elle a semblé très difficile, mais tout de même)... Alors voila, la cité souffre de trop de préjugés, la cité est abandonnée, c'est clair. Quand un mec te dit que pendant les bagarres, la police ne calme personne jusqu'à ce qu'un jeune tombe à terre, pour embarquer tout le monde, jme dis "ah bon? On est obligé d'attendre que ça aille jusqu'au blessé?". Mais pourquoi casser VOTRE environnement? Pourquoi brûler VOS voitures (enfin, n'importe lesquelles hein)? J'arrive pas à comprendre en quoi ça va donner envie aux propriétaires de réparer le tout. Comme un homme l'a dit à la fin du reportage : "ici on n'a rien sans rien, si tu veux quelque chose, il faut te battre" bah ouais, exact, alors préservez le peu que vous avez serait un bon début.
Bientôt 2010 et les "très anciens" du quartier continuent de déménager parce qu'ils ne supportent plus la promiscuité avec les personnes issues de l'immigration, les "étrangers" n'est-ce pas. Que dire...
Il y avait aussi la partie sur la dépression de ces jeunes et waouh, c'est tellement peu connu et c'était une bonne initiative de l'avoir évoqué. Verdict personnel : bon reportage, bonne approche, il y a tellement de choses à en dire et si peu de temps. Mais le reportage manquait de FILLES et de leurs témoignages...
Et dans un autre registre, j'ai regardé la redifusion du reportage sur des indiens qui tournaient un remake de Superman, à partir de presque rien, et c'est dingue comme ils ont l'envie, la détermination et une énorme créativité. Inspirant :]