Merci à @Marie-Charlotte pour cet article bien détaillé sur ce drame. Pour plus de précisions, le corps de Mike Brown est resté QUATRE HEURES sur le lieu du crime ; sa famille n'a eu accès à la dépouille que hier...
Malheureusement, c'est la mort dont on parle le plus en ce moment, mais ce n'est pas la seule récemment. Un homme s'est fait étranglé à mort lors d'une interpellation par un groupe de policiers qui le trouvaient trop imposant, un autre a été arrêté pour avoir "sali" les policiers pendant qu'ils le lynchaient pour une soi-disant perturbation civique...
Ce qui est d'autant plus épatant à chaque fois, c'est la tendance policière à créer une image négative de la victime afin de se donner. On a essayé de faire de Rodney King un alcoolique violent, de Trayvon Martin un fumeur de joint / parasite social et ici, de Mike Brown, un homme violent. En effet, des photos d'un cambriolage d'une épicerie, censée représenter l'adolescent en pleine agression, circulent depuis une semaine : la police de Saint-Louis, semble vouloir en faire un homme violent et agressif.
@Lilly Lou Certes, le communautarisme touche toutes les minorités donc les non-WASPs. Cependant, la question noire a une résonance plus importante de par le passé de la communauté. On parle d'une population qui y a été mise en esclavage, considérée comme inférieure voire animale et dont on a retiré tous les droits humains basiques. A nouveau, si l'esclavage a été abolie il y a près de 200 ans (ce qui reste assez proche quand même, même pas 4 générations), les droits de ce peuple n'étaient pas plus importants. Les choses ont connu une avancée fulgurante entre 1950 et 1965, mais il en faut beaucoup plus pour bouleverser des siècles de stéréotypes et de fonctionnement sociétal. Il suffit juste de se promener en Géorgie ou en Alabama pour voir le maintien de ses tensions et la présence presque physique de l'animosité. Pour suivre les médias américains et afro-américains, ces agressions sont plus fréquentes qu'on en parle en France.
Il est horrible de penser qu'en 2014 on puisse encore tuer des personnes à cause de la couleur de leur peau en Occident. Les Etats-Unis ont un passé très violent et sanglant autour de la question de la race. Rappelons-nous qu'il y a tout juste 60 ans que les écoles ont été ouvertes aux noirs. Même pas une vie d'homme...
Le chemin est encore long. Le racisme le plus difficile à combattre, le plus insidieux, reste celui du quotidien : les remarques racistes sur Twitter, les articles condescendants dans les magazines, les questions infondées d'identité et d'intégration,... Le changement doit être proactif et venir des deux communautés.
Malheureusement, c'est la mort dont on parle le plus en ce moment, mais ce n'est pas la seule récemment. Un homme s'est fait étranglé à mort lors d'une interpellation par un groupe de policiers qui le trouvaient trop imposant, un autre a été arrêté pour avoir "sali" les policiers pendant qu'ils le lynchaient pour une soi-disant perturbation civique...
Ce qui est d'autant plus épatant à chaque fois, c'est la tendance policière à créer une image négative de la victime afin de se donner. On a essayé de faire de Rodney King un alcoolique violent, de Trayvon Martin un fumeur de joint / parasite social et ici, de Mike Brown, un homme violent. En effet, des photos d'un cambriolage d'une épicerie, censée représenter l'adolescent en pleine agression, circulent depuis une semaine : la police de Saint-Louis, semble vouloir en faire un homme violent et agressif.
@Lilly Lou Certes, le communautarisme touche toutes les minorités donc les non-WASPs. Cependant, la question noire a une résonance plus importante de par le passé de la communauté. On parle d'une population qui y a été mise en esclavage, considérée comme inférieure voire animale et dont on a retiré tous les droits humains basiques. A nouveau, si l'esclavage a été abolie il y a près de 200 ans (ce qui reste assez proche quand même, même pas 4 générations), les droits de ce peuple n'étaient pas plus importants. Les choses ont connu une avancée fulgurante entre 1950 et 1965, mais il en faut beaucoup plus pour bouleverser des siècles de stéréotypes et de fonctionnement sociétal. Il suffit juste de se promener en Géorgie ou en Alabama pour voir le maintien de ses tensions et la présence presque physique de l'animosité. Pour suivre les médias américains et afro-américains, ces agressions sont plus fréquentes qu'on en parle en France.
Il est horrible de penser qu'en 2014 on puisse encore tuer des personnes à cause de la couleur de leur peau en Occident. Les Etats-Unis ont un passé très violent et sanglant autour de la question de la race. Rappelons-nous qu'il y a tout juste 60 ans que les écoles ont été ouvertes aux noirs. Même pas une vie d'homme...
Le chemin est encore long. Le racisme le plus difficile à combattre, le plus insidieux, reste celui du quotidien : les remarques racistes sur Twitter, les articles condescendants dans les magazines, les questions infondées d'identité et d'intégration,... Le changement doit être proactif et venir des deux communautés.
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