Sophiie;1639674 a dit :
En Juillet j'ai lu Les Hauts de Hurlevent d'Emily Bronte : Je ne m'attendais pas à ça mais j'ai vraiment adoré ! Heathcliff est un personnage fascinant, j'ai eu un peu de mal à vraiment le comprendre, et que j'ai détestée par moment et adorée à d'autres.
Tu me donnes envie de le relire !
Je n'ai plus qu'un accès restreint à l'ordinateur (je sais, vu le nombre de posts, on ne croirait jamais), du coup ... je lis.
Fini, laborieusement,
L'obvie et l'obtus de Barthes. J'ai eu du mal à m'y mettre, mais après quelques heures et quelques chapitres, j'ai réussi à me plonger dans ses idées et son analyse. C'est intéressant et finalement, une fois qu'on entre dans son système de pensée, c'est clair comme de l'eau de roche. Il analyse la façon dont fonctionne le message photographique dans la presse, le théâtre antique, les peintures ... C'est intéressant et pour peu qu'on ait à étudier des photos ou des tableaux, ça resservira sans aucun doute.
Ensuite, deux relectures : la première est
Ni d'Eve ni d'Adam, Amélie Nothomb. C'est sympathique, léger et bourré d'humour ; ça ne mange pas de pain, j'ai mis environ 1h30 à le lire tranquillement en prenant le thé de savourer mon thé. Amélie Nothomb, d'écrivaine un peu sulfureuse de ses débuts (si, si) est pratiquement devenue une auteure de plage, une lecture d'ados gothiques, entre Stephen King et les nouvelles écrites par Nicolas Sirkis. J'ai pris plaisir à le lire, elle joue avec les codes, avec ce que le lecteur sait déjà d'elle et de son image, elle s'amuse et réussit à être vraiment drôle, mais ça n'a clairement aucune profondeur.
Ma seconde lecture a été l'
Éloge de l'ombre, de Tanizaki, un livre que je relis également toujours avec un grand plaisir. Tanizaki y écrit sur l'esthétique japonaise de la fin du 19eme, et étudie combien cette esthétique en prend un coup avec l'introduction des nouvelles technologies occidentales - la lampe électrique, le chauffage, les toilettes et la salle de bain modernes ... Il y fait l'éloge d'un Japon passé, ancien, dont il regrette l'esthétisme. Il décrit minutieusement des costumes de théâtre de nô et de kabuki, des femmes d'autrefois (sa mère, lèvres peintes en bleu-vert et dents noircies, vêtue de noir dans sa cuisine), des habitations d'autrefois (les toilettes, les petites pièces de thé ...), de vaisselle ... C'est sur l'esthétique japonaise, sujet qui nous intéressera ou non ; j'ai aimé parce que je me suis sentie plongée dans cet univers, ces maisons sombres aux portes de papiers et aux toilettes à l'air libre ... C'était richement décrit.
Maintenant j'ai commencé un livre en anglais (il en existe une traduction française),
My revolutions, de Hari Kunzru, un auteur anglais d'origine pakistanaise. Il a été journaliste avant d'être un jeune romancier (il est né en 1969), et ce bouquin est exactement celui que je voulais lire ! C'est drôle, il correspond à un thème qui m'avait occupée pour écrire récemment : le terrorisme et l'activisme politique poussé à son extrême. Un homme mène une vie tranquille, il travaille depuis peu à mi-temps dans une librairie et le reste du temps, s'occupe de la maison pendant que sa compagne fait tourner sa petite entreprise de cosmétiques bio. Seulement il est un jour rattrapé par son passé qu'il cache depuis vingt-cinq ans : tout est faux, son nom, son passé, son enfance ... En réalité il a grandi en milieu ouvrier et est devenu communiste, pour enfin se mettre à militer et à protester, connaître la prison ... Il se retrouve coincé entre deux pans de sa personnalité, l'homme rangé qu'il est devenu et le jeune homme révolté qu'il a été ; il ne sait plus où il en est et choisi la fuite.
Je n'en suis qu'au début, donc je sais en gros ce qu'on lit sur la quatrième de couverture, mais ce bouquin est prenant, je sais déjà que ce sera un de mes préférés de 2010 !