J'ai lu et réellement adoré La vie est ailleurs de Milan Kundera, j'avais déjà lu un autre de ses romans (La valse aux adieux) que j'avais trouvé sympathique mais assez creux et qui ne m'était pas resté en mémoire pendant très longtemps alors qu'en refermant La vie est ailleurs j'ai su que j'allais me souvenir du nom du personnage principal et de qui était Jaromil. La narration m'a beaucoup plu, les idées défendues sur le thème de l'art et de la révolution, sur la place du poète dans la société m'ont fait penser un peu à Stello de Vigny en plus didactique. Mais en fait ce qui m'a séduit dans ce livre, c'est Jaromil, qui est un véritable personnage de roman, merveilleux et détestable à la fois, pour qui on ressent quelque chose, un personnage qui possède une épaisseur, une peau, quelque chose qui sort du livre et qui devient vivant. Bref, j'ai aimé.
Là je lis Le cousin Pons de Balzac et mon dieu à chaque fois j'oublie à quel point l'écriture de Balzac est merveilleuse, fine, acérée, admirablement tournée et drôle et parfaite. Balzac rend tout passionnant, tout ce qu'il raconte, tout ce qu'il décrit, tout ce qu'il déteste, tout ce qu'il regarde ! Je marque au crayon de papier les belles phrases, celles qui me frappent, et sans mentir sur presque chaque feuillet j'ai quelques lignes de soulignées. Balzac c'est le dieu de la littérature, personne n'a fait mieux que Balzac, il est trop fort.