"Soyez responsables, n'achetez pas de sexe !"

[Pantoufle]

C'est parce qu'on a introduit l'idée que le sexe, ce n'était pas valorisant, et que diriger une entreprise est plus digne, pour une femme comme pour un homme, que de vivre de sexe.

C'est vrai mais bon faut pas faire de généralités non plus. La volonté joue aussi beaucoup.
Je ne trouve pas que le sexe soit dégradant, et j'aime ça, mais je ne voudrais pas me prostituer pour autant. Je donne au sexe une certaine place dans ma vie, c'est un loisir que je partage avec mon amour. Je ne voudrais pas en faire mon métier. Pas seulement parce que je suis sexuellement "attachée" à un seul homme (j'ai du mal avec cette expression), et pas seulement parce que diriger une entreprise me rapporterait plus de sous et de reconnaissance, mais juste parce que ça ne me fait pas envie du tout. Je veux que ça reste un loisir. Du coup je ne me retrouve pas tellement dans ce que tu dis, même si je le comprends. Je pense que tu oublie juste cette vision des choses.

 

[AnonymousUser]

Mais tu ne penses pas que l'inverse soit valable aussi? Et qu'à trop mettre en avant les femmes qui subissent on risque d'en avoir une image néfaste, et d'oublier que c'est aussi et avant tout (à la base j'entends) un métier?
Je pense que le mieux est d'apprendre à faire la part des choses, défendre, tout en précisant dans quelles conditions on peut accepter cette pratique, et qu'effectivement tout n'est pas rose.

Je n'ai pas dit qu'il fait oublier celles qui s'y plaisent, et je suis même pour la légalisation de la prostitution (qui éviterait, je crois, pas mal de dérives actuelles).
Simplement, les filles qui n'en sont pas heureuses ont le nombre pour elle, c'est ce que je souhaitais souligner.

 

[AnonymousUser]

Il faudrait un retour aux maisons closes ! Quoique je ne connais pas la réalité des "maisons closes"... Mais j'imagine qu'un système légiféré et donnant de réels droits aux putes (j'entends par là une reconnaissance réelle de leur travail, des raisons de ce travail, de leur "bien fait" pour la "société", d'une organisation de groupe...) éviterait en effet pas mal de dérive

(Ca fait beaucoup de "")

 

[Lolli]

Il faudrait un retour aux maisons closes ! Quoique je ne connais pas la réalité des "maisons closes"... Mais j'imagine qu'un système légiféré et donnant de réels droits aux putes (j'entends par là une reconnaissance réelle de leur travail, des raisons de ce travail, de leur "bien fait" pour la "société", d'une organisation de groupe...) éviterait en effet pas mal de dérive

(Ca fait beaucoup de "")

C'est ce que je disais en première page, le jour on on (la société) acceptera que la prostitution soit un métier pour certaines femmes, tout en aillant conscience des dérives et des problèmes pour celles qui y sont forcées, bah on avancera.
Plus on cache, plus on dénigre, pire c'est.
Une maison close c'est encadré, et les filles ne sont pas livrées à elles même, c'est deja pas mal.
Le problème c'est que la société veut cacher ça, comme une face sombre du monde, parce que ça fait tache.
A croire que pour tous ces moralisateurs de m**** des filles qui sont forcées c'est moins pire que d'admettre que la prostitution fait partie du monde (ce qui revient pour eux a dire que la société a un problème, ça nuit a l'image de la famille parfaite etc)

 

[LADY BEAN]

Il faudrait un retour aux maisons closes ! Quoique je ne connais pas la réalité des "maisons closes"... Mais j'imagine qu'un système légiféré et donnant de réels droits aux putes (j'entends par là une reconnaissance réelle de leur travail, des raisons de ce travail, de leur "bien fait" pour la "société", d'une organisation de groupe...) éviterait en effet pas mal de dérive

(Ca fait beaucoup de "")

lol t'as oublié ceux pour "putes".

 

[LADY BEAN]

Je trouve cet article du Monde Libertaire intéressant sur le sujet, et j'en partage le point de vue.

Je confirme. L'impact politique sur la fermeture des maisons closes est intéressant. Entre autre...

 

[AnonymousUser]

Les prostituées qui travaillent seules et librement méritent assurément une revalorisation sociale, une retraite, la possibilité de cotiser à la SECU

à qui le dis-tu ! (je n'attends que ça)

mais ces femmes n'auront jamais besoin des maisons closes pour vivre et ce n'est pas les maisons closes qui amélioreront leurs conditions de travail.

La question du lieu de travail reste principale. Où ces personnes peuvent-elles travailler légalement ? J'aimerais vraiment leur poser la question, savoir ce qu'elles en pensent, toutes (ou presque).

 

[Lolli]

C'est encadré par qui ? Je veux dire, c'est encadré par qui ou quoi d'autre que par des proxénètes autorisés à exploiter légalement des filles ?
Le problème à mon sens, ce n'est pas d'admettre l'existence et la nécessité (de salubrité publique qu'ils disaient il y a quelques siècles) de la prostitution, mais d'accepter ou non d'intégrer à la société et à l'Etat la marchandisation du corps et d'en faire un service comme un autre.

Les maisons closes ont été fermées, en France, à la fin de la seconde guerre mondiale, ce n'est pas si vieux. Personnellement je n'ai aucune affection pour ce système, ça reste de l'exploitation, du marchandage de corps (parce que les maisons closes, il y en a et en aura toujours de plusieurs types, des plus luxueuses aux bouges qui ne valent pas mieux qu'un bout de trottoir - et dès qui sont même pires que ça). Les prostituées qui travaillent seules et librement méritent assurément une revalorisation sociale, une retraite, la possibilité de cotiser à la SECU, mais ces femmes n'auront jamais besoin des maisons closes pour vivre et ce n'est pas les maisons closes qui amélioreront leurs conditions de travail.

Je trouve cet article du Monde Libertaire intéressant sur le sujet, et j'en partage le point de vue.

Je n'ai jamais dit que c'était parfait, et perso je trouve ça vraiment glauque, mais c'est toujours mieux que rien, sachant qu'a mon avis on n'arrivera jamais a rendre le système "parfait" (deja, a la base.. bref), mais si c'était encadré, ça pourrait même être controlé?
En ce qui concerne les cas "qui ne valent pas mieux qu'un bout de trottoir", bien entendu je ne pensais ps a ça...
Enfin de toute façon je ne suis pas spécialiste du domaine, tout ce que je voulais dire c'est qu'a mon avis mieux "gérer" tout ça, et donc arreter de se voiler la face, ben ce serait pas mal...
Sur le reste je suis entièrement d'accord avec toi.

 

[Decemble]

Le tabou apparait a partir du moment ou la pratique est jugée "malsaine", sans doute a dater du début de l'expansion du christianisme, enfin bref, je me pose une question un poil hors sujet, mais et les hommes dans tout ça?
Je veux dire, si il y a des putes c'est qu'il y avait une demande masculine derrière, et un peu comme pour les dealeurs, pour qu'il n'y en ait plus, il suffit qu'il n'y ait plus d'acheteurs. Donc pour enrayer cette pratique, plutôt que de taper sur les putes, il faudrait plutôt s'intéresser aux mécanismes qui poussent un homme a devenir "client".
Tout ça pour dire, vous en pensez quoi, des hommes et de la prostitution? (Si Freud passe dans l'coin...)

 

[AnonymousUser]

Le tabou apparait a partir du moment ou la pratique est jugée "malsaine", sans doute a dater du début de l'expansion du christianisme, enfin bref, je me pose une question un poil hors sujet, mais et les hommes dans tout ça?
Je veux dire, si il y a des putes c'est qu'il y avait une demande masculine derrière, et un peu comme pour les dealeurs, pour qu'il n'y en ait plus, il suffit qu'il n'y ait plus d'acheteurs. Donc pour enrayer cette pratique, plutôt que de taper sur les putes, il faudrait plutôt s'intéresser aux mécanismes qui poussent un homme a devenir "client".
Tout ça pour dire, vous en pensez quoi, des hommes et de la prostitution? (Si Freud passe dans l'coin...)

Sincèrement ?
J'ai pitié d'eux.
J'imagine la démarche, et je bloque quand arrive le fait de PAYER pour du sexe.
Je me demande comment ils ne meurent pas de honte en se regardant dans le miroir.
Ca, c'est le ressenti.
Après, au fond, je ne vois pas le mal. Je ne sais pas s'il y a demande parce qu'il y a offre ou le contraire. Et je crois que ton idée de supprimer les clients est un leurre. C'est irréalisable. (et tant mieux !)

 

[Decemble]

Ce n'est pas vraiment mon idée, c'est je pense la marche qu'il faudrait suivre au cas ou la pratique serait jugée "anormale" ou résultant d'un malaise etc
Et, vu le nombre de clients, on ne peut pas tous les taxer de perversion ou que sais je encore, je me demandais juste quel était le dénominateur commun, un manque, une peur, une image erronée des relations sexuelles?

 

[AnonymousUser]

Non je n'ai pas oublié les "" aux putes.
Aucune raison d'en mettre, nous savons toutes ici ce que veux dire pute, alors que lorsque j'utilise des termes comme "bien fait" ce n'est pas pour prendre des pincettes mais parce qu'en fait il faudrait s'y attarder, le définir plus complètement etc...
Mais le terme de pute est souvent dévalorisant. Mais ici ce n'est pas mon cas et il suffit de lire mes messages pour s'en rendre compte (si pute était dévalorisant je ne parlerais pas de bien-fait pour la société)