Réflexions autour de la sodomie

[Elisariel]

Article de qualité, traité avec franchise et décontraction, c'est le cas de l'écrire.
Merci Brigitte !
Perso, je fais partie dirait-on (?) de la minorité qui a eut mal chaque fois que cela fut tenté.
Et pourtant... Un compagnon attitré attentionné et parfaitement à l'aise avec sa propre anatomie (Mère Nature fut généreuse avec "son appareillage") patient et doux.
C'est lui qui me l'a proposé. Étant totalement à l'aise, détendue, pas farouche avec les choses du sexe et curieuse des nouveautés, tout devait être OK.
BEN NON !
Muqueuses ultra fragiles (même avec divers lubrifiants utilisés et des "joujoux soft") passage très étroit, sensations allant de nulles à désagréables = Douleurs très vives même après des temps de pauses de plus en plus longs entre les tentatives.
Il a alors commencé insidieusement à me reprocher de refuser cette pratique. Il devenait insistant, culpabilisant et la culpabilisation ça fonctionne bien, je confirme.
Un jour, j'ai définitivement clamé STOP  après m'être aperçue que la douleur perdurait un bon moment et avoir découvert des petites traces de sang, sans gravité heureusement.
Égoïste et vexé dans son incapacité à me donner du plaisir de ce côté-là ?
BEN OUI !
En conclusion, j'envie vraiment celles qui ont ce supplément de plaisir qui parait si total et si différent en même temps.
Mon corps, lui, ne le supporte tout simplement pas.
Donc à celles et ceux qui n'ont peut-être pas l'anatomie adéquate, surtout pas de prises de tête inutiles.
Nous sommes constituées comme ça et que le/la chérie l'accepte, point barre !

 

[lolhamoon]

Même si je reste d'accord avec Iaoranamoana, ça entraîne une certaine "pression" genre ce soir, on le fait!

Mais noooon, tu te fais ça tranquillou en solo, tu prévois ton coup, un soir où tu te sens caliente, où tu sens que le programme rend la chose possible... sans trop manger 4-8h avant, le petit lavement, et au moment venu hop t'es toute fraiche de l'anu ! La seule pression c'est toi, tu en a envie, tu te prépare, tu n'en a plus envie le moment venu... bah pas grave, mais au moins tu es prête pour ton plaisir.
Puis sauf si ça reviens sur le tapis de jeu à chaque relation sexuelle... tu ne risque pas de détruire ta flore à force de lavement... tu le fais de temps à autre quand toi tu es inspirée.
Puis dans le jeu, oui, non... à toi de voir.
C'est assez rare que l'homme le propose systématiquement, alors si tu aimes cela, que tu en prends l'initiative... et que tu le propose de temps en temps quand toi tu en as envie, tu gardera les rennes et sera préparée quand tu le voudras, et les occasions de propositions spontanées par l'homme de cette pratique quand tu ne sera pas préparée seront plus rares, puisque tu initie ce jeu "régulièrement".
Enfin moi j'adore, donc pas un soucis de le proposer hi hi hi

Je ne sais pas si j'exprime bien mes pensées...

 

[Membre supprimé 34124]

Mais pour celles qui pratiquent, comment vous détachez-vous justement de l'imaginaire collectif reliant la sodomie à un acte d'humiliation/d'arnaque avec l'emploi trés courant des expressions/insultes
 "se faire enculer", " vas te faire enculer" ?

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Et comment arrive-vous à faire la disticnion entre une réelle envie de décourvrir cette pratique d'une envie influençée/façonnée/créer par la pornographie présentant la sodomie comme une pratique systématique et diffusant l'idée  qu'il faudrait obligatoirement  essayer au moins une fois avant de se prononcer ? Comment positionne-t-on son libre-arbitre face à cette pression quasi-injonctive ?

Je crois que chez moi l'imaginaire collectif ne passe pas la barrière de ma sexualité, j'écoute pas trop ce qu'on raconte, soit je me renseigne de manière fiable (internet mon ami, des articles bien fait, qui expliquent sans juger) ou plus simplement j'essaie.


Sinon, je ne comprends pas vraiment pourquoi les gens assimilent tout le temps sodomie à brutalité, c'est pas forcément dominant dominé, parfois c'est même plutôt l'inverse, c'est nous qui décidons de la vitesse et tout ça.

En bref "La sodomie, seulement si t'as envie" (comme le reste d'ailleurs)

 

[CroukyMout]

La deuxième fois, c'était un contexte totalement différent : c'était son anniversaire, il avait beaucoup bu et moi j'avais mes règles. Il a commencé à vouloir y aller, j'en avais pas envie du tout, mais j'ai cédé. Faut savoir que mon ex, tu pouvais lui dire non autant que tu voulais, il finissait toujours par gagner (et je me rend compte en écrivant ça à quel point cette relation était malsaine... Bref). Donc ça c'est très mal passé, j'ai eu vraiment mal.

J'ai l'honneur de t'annoncer que nous avons fréquentés le même genre d'ex ... (J'allai écrire un commentaire, je me suis ravisé, j'ai vu ton commentaire .. Allé, je me lance !)

Le genre de manipulateur qui a pour devise "Si la rivière coule rouge, passe par le petit chemin boueux".
Bravo bande d'idiots d'avoir profiter de jeunes filles qui cèdent pour "faire plaisir" alors que vous n'en valez même pas la peine !
Depuis, je sais détecter ce genre de connards.

 

[BruteEpaisse]

Moi, je l'ai fait la première fois pour une mauvaise raison et me suis forcée: résultat, j'en garde encore un souvenir humiliant et douloureux même si je l'ai refait plusieurs fois depuis.
Je dis que je l'ai refait plusieurs fois. Parce que mon copain me fait comprendre de temps en temps qu'il en a envie ou parce que j'en ressent l'envie lors d'un rapport vaginal très plaisant. Mais la vérité c'est que c'est plus une excitation à l'entrée de l'anus que je ressens, car que cela vienne de moi ou de lui, ça finit toujours par me faire mal au bout de quelques aller et retour, lubrifié je précise.
Conclusion: je ne le fait plus, même si j'en ai envie parfois car je fini toujours par le regretter. Car au final, si on ne parlait pas autant de la sodomie et si tous les mecs n'étaient pas fixés là-dessus à cause du porno je n'aurais jamais essayé, et ça ne m'aurait pas manqué.
Pour moi cet orifice n'est pas du tout conçu pour le plaisir (pour les filles en tout cas c'est certains, avec une prostate c'est peut-être plus agréable! ), mais après on peut en faire un sujet de plaisir dans sa tête, car c'est ça aussi la sexualité.

 

[WinterJazz]

Mis à part les sensations positives que vous ressentez, vous n'avez jamais eu de problèmes de santé suite à plusieurs rapports anaux? Par exemple une fissure de l'anus, ou bien des infections vaginaux dû à des bactéries qui se trouvent dans l'anus?
Je veux pas parler des IST, car il y a un risque de contamination dans les deux cas. (même si le risque d'être contaminé par le sida est plus important lors de la sodomie à cause "de microtraumatismes possibles de la muqueuse anale et rectale")

En tout cas, je vous félicite pour votre audace (le fait d'en parler sans tabou et d'assumer pleinement votre sexualité qui je l'espère se passe sans soucis )

 

[Pondandi]

@ArcticFox : Bonjour ! Je me permets de répondre à ta question mais je ne sais pas si ma réponse sera exhaustive... Pour les fissures anales, si vous prenez votre temps il n'y a aucune raison que ça se produise. Quand tu vois que des mecs (et des filles ?) peuvent s'amuser avec des cônes de chantier ou des boules de pétanque, c'est bien la preuve qu'un anus, c'est extensible, mais il faut y aller progressivement. Si tu n'es pas excitée même un doigt peut faire mal.
Pour les infections, je parlais des infections urinaires mais il doit sûrement exister des infections vaginales, de toute façon la précaution est la même : prendre soin à ne pas ramener de bactéries vers ton vagin, surtout si tu es excitée et que tu "mouilles" beaucoup, ou si tu utilises du lubrifiant.

 

[3]

Dès le tout début de ma vie sexuelle, avec des gars pour lesquels je n'avais pas de sentiments (je me disais que l'appétit vient en mangeant. Ben non), on m'a SYSTÉMATIQUEMENT proposé de passer par derrière (j'ai su après que j'ai un cul à se damner ). Et la réponse à été systématiquement non. Pas envie, idées de douleur, de pas-propre, de manque de confiance en l'homme.
Des années après, un coup d'un soir, bourrés, un ptit doigt égaré, ça m'a bien plu. Un autre, d'autres années après, sobres, une levrette qui dérape, j'étais tellement chaude que c'est passé tout seul, mais je n'ai absolument rien senti. Que dalle.
Un an après j'ai rencontré l'homme avec qui j'ai presque tout essayé. Régulièrement on fait le point sur nos envies, et on teste, ou pas en fonction de notre ressenti. Respect et confiance absolus!!
On en a parlé longtemps, le temps que j'en ai vraiment envie, je lui ai posé des questions pratiques: comment être propre de "là" ça me gênait beaucoup. Pas lui.
Et on s'est lancés. On consacre beaucoup de temps aux préliminaires, on adore ça, et c'est moi qui donne le rythme. Si ça fait un peu mal, on attend un peu et on reprend doucement. Et c'est bon. Savoir que ça l'excite me donne encore plus envie!
Petit conseil aux débutantes: ÇA N'EST PAS NORMAL SI ÇA FAIT MAL! La préparation est aussi importante que le final. Si c'est douloureux c'est que le partenaire doit continuer les préliminaires. N'acceptez pas une pratique qui vous rebute pour faire plaisir à l'autre.
J'ai lu dans pas mal de forums des réactions de femmes et d'homme qui parlaient d'"acceptation de la douleur". Perso si ça fait mal j'arrête. A moins d'aimer se faire mal (chacun son truc), le sexe n'est pas censé être une torture.
Il existe aussi plein de lubrifiants, impératifs à mon avis, de sprays décontractants, de préservatifs bien lubrifiés, de poires à lavements, de petits sex-toys pour jouer à s'entraîner, ça peut devenir très fun contrairement à ce qu'on peut penser...
Pour moi il faut: de la confiance, du respect, s'amuser, et surtout avoir de l'humour. Parfois c'est pas très glamour après coup

 

[3]

Pour répondre à "en-travaux" et aux commentatrices/teurs qui se demandent comment les pratiquantes de la sodomie gèrent le côté porno/obligation/injonction à pratiquer/ humiliations et autres, je dirais que j'ai pensé un peu comme ça aussi, sauf que je n'ai pas été influencée par du porno, je n'en regarde pas; on m'a beaucoup proposé la sosomie en insistant lourdement mais pour moi non c'est non jusqu'à ce que JE décide que oui; je considère le sexe comme un plaisir du coup je ne vois pas ça humiliant si je pratique un truc de mon plein gré; quand aux insultes, on dit bien va te faire foutre, et ça ne m'empêche pas de faire l'amour!
Je pense que c'est comme beaucoup de choses. Si tu en as envie, tu peux le faire. Si tu n'en as pas envie, ne le fais pas. Tu n'as pas besoin de te justifier... c'est ton corps, ta vie, tes sentiments, ta conception de l'amour et de l'Amour.

 

[Hannah-Scarlett]

Hey, je passe ici pour demander... Les filles qui parlent de "lavements", vous avez des exemples en particulier?
(parce que les accidents résidus me font vraiment flipper)
J'ai jamais testé la sodomie mais étrangement je pense un peu le contraire, par rapport au partenaire avec qui on est en couple, tout ça... Je n'aurais pas vraiment envie de tester ça avec mon copain mais plus avec un coup d'un soir, je ne sais pas... Peut etre par rapport à l'image que j'entretient avec mon copain. C'est con, je vois pas du tout pourquoi...

 

[3]

Pour le lavement, exemple: (c'est rigolo d'écrire ça. ..)
Tu vas d'abord aux toilettes faire ta grosse affaire, ensuite, munie d'une poire à lavements (moins de 15€ en sex shop, pharmacie ou internet), tu te nettoies le fondement à l'eau.
Voilà. Ton anus est propre et rutilant . C'est indolore, pas la peine de passer le karcher, une fois que tu es passée aux wc normalement c'est quasiment propre et le lavement sert juste à rincer. N'utilise pas de produits, ça irritera le colon.
Le petit résidu, ça peut arriver, mais finalement si tu es à l'aise avec ton partenaire ça n'est pas un problème. Et si le gars veut passer par là, il doit bien s'attendre à ce qui peut arriver...
Avec une capote, tu es tranquille sur pas mal de plans aussi!!! Hygiène, propreté, sécurité, pratique

 

[jjul]

J'ai pratiqué la sodomie pendant pas mal de temps très régulièrement, et sans aucune précaution d'hygiène particulière (sérieusement, un lavement avant ?? j'aurais jamais pensé à ça !) je me suis toujours contentée de ben... pas avoir envie d'aller au toilettes avant quoi !
Et j'ai jamais eu le moindre "problème de résidu". genre jamais. Je suppose que ça doit arriver, mais de mon point de vue ça fait un peu "légende urbaine" .
Et puis franchement je suis d'accord avec le commentaire précédent, si le gars veut passer par là ben... il sait à quoi s'attendre, on n'est pas des licornes magiques !