neelye;4214512 a dit :
roox;4214020 a dit :
neelye;4213306 a dit :
ils auront plus tendance à s'attaquer à ce qui les excite, et donc aux filles qui ont un comportement suggestif. [...] je pense quand même qu'elles doivent savoir faire preuve de prudence, et donc dans ce cas de pudeur. Si une femme se fait violer ce n'est bien sûr pas de sa faute, mais elle peut diminuer les risques en évitant d'être trop provocante, [...] Voilà ce n'est que mon avis, et je l'écris parce que je trouve limite inquiétant de voir que certains articles, pour se donner bonne conscience, en viendraient presque à encourager une attitude "slut" qui, malgré la liberté de chacun, ne peut pas être recommandable.
Mais...je suis outrée là.
Tu nous fais du slut-shaming de compèt sous couvert de bons sentiments.
Dis-moi ce qu'est "un comportement suggestif". Parce que pour moi, c'est la femme qui remonte sa jupe jusqu'à découvrir le haut de son bas et qui lance un clin d'oeil avant de passer sa main nonchalamment sur son décolleté.
J'en vois pas beaucoup faire ça dans la rue.
Ensuite, je ne vois pas pourquoi on devrait être toujours sur la défensive, le qui-vive.
Je ne me vois pas passer ma vie à me dire "Peut être que je vais me faire violer". C'est une torture mentale. Est-ce que tu marches dans la rue en rasant les murs en te disant "Peut être qu'un psychopathe va me poignarder" ? Non.
Alors je ne vois pas pourquoi on devrait se planquer, car
c'est couvrir notre corps contre notre gré que tu nous conseilles. Je ne vois pas pourquoi je devrais crever de chaud par 30°, ne pas aller danser dans mon adorable petite robe à fleurs, masquer mes seins dont je suis si fière et que j'aime d'amour parce qu'il y a des pourris sur terre.
C'est aux parents de dire "Ne viole pas mon fils" et non pas "Ne vis pas ma fille". Bordel.
Et pour finir, je ne vois pas en quoi avoir une (supposée) vie sexuelle débridée, exhiber ses gambettes aux rayons de soleil, aimer les fringues courtes et moulantes,
ne pas avoir honte de son corps, c'est une attitude de "slut".
J'appelle ça être une nana bien dans ses basques.
Ce qui n'est pas recommandable, ce sont les femmes qui pensent comme le plus primaire des machos et qui brident les autres en leur imposant leur vision des choses.
Pour moi ça c'est une attitude "sous couvert de bons sentiments" : on ne veut pas être la méchante qui brime la liberté des femmes, alors on se donne bonne conscience en hurlant au slut-shaming à tout va.[...] C'est un peu hypocrite comme logique au final non ? Comme pour la nana dans les rues de Saint Denis, se dire : "c'est son droit, elle fait ce qu'elle veut, mais moi je sais que je le ferai pas." Ce qui au final revient à dire qu'elle se fasse violer moi ça ne me concerne pas. C'est pas très solidaire comme raisonnement, loin de ce que propose la dénonciation du slut-shaming.
Absolument pas. Je ne sais même pas d'où tu sors ce raisonnement.
Je ne suis et ne serai jamais hypocrite en disant que les femmes ne sont pas des morceaux de viande et n'ont pas à être traitées et se sentir comme telles. Lorsque j'avance que chaque femme devrait pouvoir sortir dans la rue, habillée selon son goût, sans avoir la peur au ventre, je ne suis pas hypocrite. J'ai raison.
Déjà, arpenter les rues des quartiers popus de Paris en minijupe, perchée sur des talons ou en short en cuir, je le fais. Je ne conseille pas aux nanas de mon entourage de faire de même. Je leur dis juste "Porte ce qui te plaît, ce n'est pas à eux à te dicter ta conduite".
Je ne dis pas "Promenez-vous peu vêtues" mais "Quoiqu'il arrive, votre corps vous appartient et la tenue est une fausse excuse pour le viol".
Oui, on se doit de dire que l'on s'habille comme on veut (dans la limite de la décence forcément, cad sexe et torse cachés). On se doit de rappeler à toutes les femmes et à tous les hommes que le corps féminin n'est pas un objet sexuel ni une honte. On se doit de dire que l'on se fout des connards qui traînent, que l'on est libre et certainement pas assujetties par la pression qu'ils exercent sur nous.
Non, une fringue n'accroît pas le risque de viol. C'est une histoire de mauvais endroit au mauvais moment et de personne malintentionnée.
Je persiste et je signe : tu fais du slut-shaming, peut être pas virulent mais tout aussi destructeur. Car si tu sembles vouloir oeuvrer pour la sécurité de toutes, tu nous rappelles avant tout que jamais nous ne pourrons aspirer à disposer de notre corps comme bon nous semble.
Du moins, si on ne sort pas de cette pensée nécrosée qui veut que les femmes soient toujours les fautives et les responsables.
C'est en se disant "Le monde est comme ça, on ne le changera pas, il faut s'adapter" que rien n'avance.