ça dépend vraiment de ses romans. Dans Le Joueur ou Souvenirs de la Maison des Morts par exemple, c'est très facile et entrainant.higreq;4263577 a dit :Je ne trouve pas Dostoïevski particulièrement dur à aborder, personnellement. Bien sûr, ses énormes pavés peuvent être décourageants, surtout qu'il a une certaine tendance à s'éparpiller (ce n'est pas péjoratif, mais je comprend que certains n'aiment pas qu'il consacre plusieurs chapitres à un personnage quasiment pas concerné par l'intrigue du roman - oui starets Zossima c'est à toi que je pense), mais il a un style d'écriture particulièrement agréable à lire et ses personnages sont vraiment intéressants.
Et il ne faut pas oublier ses nouvelles succulentes, comme Bobok ou Le Crocodile qui sont vraiment très drôles et qui se lisent plus que facilement, même si c'est vrai que ce n'est pas ce qu'on est censé retenir de l’œuvre de Dostoïevski.
Mais un bouquin comme Les Frères Karamazov est vachement plus coton à aborder. Il y a une bonne cinquantaine de pages, si ce n'est une centaine où un pope fait un petit speech métaphysique à Alexeï, et comme c'est un peu l'obsession des héros du bouquin, tout le récit est imprégné de philosophie religieuse.
C'est sombre sans beaucoup d'action, donc pas le plus facile à rentrer dedans. Et ce ton un peu plus aride et métaphysique se retrouve beaucoup dans ses romans post-bagne.
Concernant Nabokov, pour moi il a un style américain quand il écrit en anglais et un style russe quand il écrit en russe... Donc il a tout-à-fait sa place ici
Pour Pouchkine, c'est sûr que c'est un peu la star de la littérature russe donc c'est vraiment celui qu'il ne faut pas zapper! Mais le problème de son oeuvre c'est qu'elle est en vers et que ce n'est pas du tout facile à retranscrire à la traduction - d'où le fait peut-être qu'il n'ait pas autant de "fans" par chez nous.