Justement, pour les seconds, c'est ça qui me fait dire que ces persos sont réussis (dans Walking Dead je trouve que Carl, Rick, Eugene et Gabriel sont des personnages vraiment intéressants): ce n'est pas parce qu'ils sont "du bons côté" que tous les personnages ont à être aimables / gentils ou doivent faire des choses forcément bonnes ou intelligentesC'est juste dommage que l'article mette dans le même sac les personnages qui sont prévus pour être détestés (genre Geoffrey Baratheon) et qui sont donc "réussis" si on les déteste, et les personnages qu'on déteste alors qu'on est censés être "de leur côté" (genre Rick).
Les premiers, je les déteste mais j'admire les créateurs. Les seconds, j'ai envie de claquer les créateurs
Dans Walking Dead je trouve mille fois plus intéressant un groupe de "gentils" dont le leader gère pas forcément bien son groupe, a certaines idées bien pourries qui amènent à des morts, qu'un leader "parfait" dont les seuls problèmes sont "les méchants d'en face".
Idem pour Carl (qui tente de s'émanciper mais sans faire ça de la meilleur des manière, ce qui est pas trop difficile à imaginer vu qu'il a 13 ans et que son père lui même ne gère pas très bien la situation).
Pour moi son perso s'inscrit dans la droite ligne des autres persos d'enfants dont les adultes n'arrivent pas à ne pas blesser (les gamines de la saison 4, le petit de la saison 6) car ils ne leur prêtent dans le fond aucune attention (alors que... ce sont des enfants. C'est normal qu'ils n'aient pas de "bonnes" réactions "intelligentes" face à des situations pour lesquelles on les laisse quand même bien se débrouiller tout seul) (même si ça se comprend aussi du côté des adultes qui voient naturellement d'autrs priorités dans un monde post-apo).
J'aime aussi beaucoup les personnages d'Eugene et de Gabriel, non pas parce qu'ils seraient "bons" (dans le sens aimables, qui se comportent bien) mais parce qu'ils représentent deux stratégies de survie qu'on voit au final très peu d'habitude "chez les gentils" : le mensonge pour l'un et la lâcheté pour l'autre (qu'on retrouve aussi chez Gregory côté méchant, du coup ce côté miroir Gabriel/Gregory dans l'épisode 1 de la saison 8 m'a paru intéressant de ce point de vu pour mesurer l'évolution de Gabriel je trouve). C'est aussi renforcé pour moi par le fait que ce type de perso ne devient pas forcément un personnage "bon" (qui "agit bien") par le pouvoir de l'amitiéééé ou d'être parmi les gentils ou un truc "facile" de ce genre (si on compare les trajectoires d'Eugene le menteur et de Gabriel le lâche par exemple).
Pour moi ça rend l'univers de la série (auquel je trouve quand même beaucoup de défauts et je décroche régulièrement devant certains épisodes) plus nuancé, plus "réaliste" et donc au final pour moi plus intéressant.
Donc je "n'aime pas" vraiment ces personnages en tant que personnes mais je trouve que la série perdrait quelque chose sans eux, c'est pourquoi "j'aime" au final suivre leurs parcours.