Un viol est défini comme une pénétration sexuelle, de quelque nature quelle soit, ayant eu lieu sous la menace, la surprise ou la contrainte. L'argent est une contrainte, je ne vois dès lors pas en quoi le terme "viol" est si malvenu dans la prostitution... Il me semble bien plus violent de ne surtout pas faire le lien entre viol et prostitution au regard de ce que vivent des milliers de prostituées chaque jours, comme si cela n'avait absolument rien à voir, comme si les deux ne fonctionnaient pas de pair dans la majorité des situations...
Je suis atterrée par le fait que nous en restions toujours bornées aux questions "Celles qui veulent pas? Oui mais, ET CELLES QUI VEULENT?" autour de la prostitution... A mes yeux la seule question à se poser est "D'où les hommes (l'écrasante majorité des "clients") auraient-ils le droit de payer pour utiliser une femme à des fins sexuelles? D'où un être humain aurait-il le droit de payer pour utiliser le(s) orifices d'un autre être humain?"
Et aussi, demandons-nous dans quelle mesure le fait de tolérer la prostitution comme quelque chose de normal et comme "un travail comme un autre" à des répercussions sur l'ensemble de la société, et sur le regard que portent les hommes sur les femmes dans leur ensemble (la dichotomie maman/putain, ça vous dit rien?)...
Petite précision importante par rapport à @Earl qui a dit plus haut: "Donc bon, dans ces cas là, si c'est avéré, je suis d'accord pour pénaliser les prostituées consentantes, si c'est pour protéger les autres…", l'abolition de la prostitution signifierait de pénaliser les clients, jamais les prostituées, c'est une différence importante
Ce qui est aussi intéressant à savoir c'est que, on parle toujours de la prostitution comme du "plus vieux métier du monde", arguant que cela existera toujours alors autant la réglementer... Mais pourtant, dans toutes les sociétés matriarcales (qui ne sont pas, comme on pourrait le penser, un négatif de nos sociétés où les femmes seraient au-dessus des hommes, mais des sociétés organisées autour de la filiation maternelle et où "La femme détient le pouvoir mais ne l’exerce pas. L’homme exerce le pouvoir mais ne le détient pas. Le pouvoir de l’homme procède toujours du consentement de la femme."), la prostitution n'existe pas. Ni aucune marchandisation du corps. C'est quand même bizarre, non?
Je suis atterrée par le fait que nous en restions toujours bornées aux questions "Celles qui veulent pas? Oui mais, ET CELLES QUI VEULENT?" autour de la prostitution... A mes yeux la seule question à se poser est "D'où les hommes (l'écrasante majorité des "clients") auraient-ils le droit de payer pour utiliser une femme à des fins sexuelles? D'où un être humain aurait-il le droit de payer pour utiliser le(s) orifices d'un autre être humain?"
Et aussi, demandons-nous dans quelle mesure le fait de tolérer la prostitution comme quelque chose de normal et comme "un travail comme un autre" à des répercussions sur l'ensemble de la société, et sur le regard que portent les hommes sur les femmes dans leur ensemble (la dichotomie maman/putain, ça vous dit rien?)...
Petite précision importante par rapport à @Earl qui a dit plus haut: "Donc bon, dans ces cas là, si c'est avéré, je suis d'accord pour pénaliser les prostituées consentantes, si c'est pour protéger les autres…", l'abolition de la prostitution signifierait de pénaliser les clients, jamais les prostituées, c'est une différence importante
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Ce qui est aussi intéressant à savoir c'est que, on parle toujours de la prostitution comme du "plus vieux métier du monde", arguant que cela existera toujours alors autant la réglementer... Mais pourtant, dans toutes les sociétés matriarcales (qui ne sont pas, comme on pourrait le penser, un négatif de nos sociétés où les femmes seraient au-dessus des hommes, mais des sociétés organisées autour de la filiation maternelle et où "La femme détient le pouvoir mais ne l’exerce pas. L’homme exerce le pouvoir mais ne le détient pas. Le pouvoir de l’homme procède toujours du consentement de la femme."), la prostitution n'existe pas. Ni aucune marchandisation du corps. C'est quand même bizarre, non?
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