@Vespah Waaaaaaaaaaaaahh nan mais la déception brutale pour Serena Williams, c'est fou qu'une femme intègre la culture du viol à ce point : sa citation résume en un temps éclair toutes les accusations qu'on peut faire aux victimes. La vache c'est gratiné. Comme le dit un des commentaires "elle a perdu l'esprit???" ("ça aurait pu être pire"???).
Sinon pour la présomption d'innocence, ça a déjà été dit mais ça concerne la justice. Les gens ont ensuite le droit de croire la victime. D'ailleurs juste pour rappel la victime aussi a droit à la présomption d'innocence.
MacDonell-Pharry, éditrice en chef d'un site féminin a publié le texte suivant :
"From a professional standpoint, as the editor of a women's blog which has published the accused's words, acting swiftly and decisively is the least that I can do. The court of public opinion is not a court of law, and I don't need Stoya or any woman to 'prove' that she has been raped for me to believe her. Women who come out as rape victims are far, far, far too often not believed. This is especially true of women who work in the sex industry, with people actually wondering aloud if porn stars can be raped. Victims are put on trial themselves, with everything they've ever said/done/worn suddenly under scrutiny as possible 'evidence' that they are lying or that they asked for it."
En gros, elle dit que la cour de l'opinion publique n'est pas la même que la cour de justice et qu'une victime de viol n'a pas besoin de lui "prouver" à elle personnellement qu'elle a été violée pour qu'elle la croit. Elle redit que les victimes de viol sont beaucoup, beaucoup trop peu considérées comme crédible, en particulier dans l'industrie du sexe (et là elle met un lien vers un tweet d'un mec qui se demande comment c'est possible qu'une actrice prono puisse être violée TW le tweet est assez cru). Elle rappelle que ce sont les victimes qui se retrouvent à la place de l'accusé, et sont jugées et questionnées sur tout ce qu'elles ont pu dire/faire/porter et que tout ça est scruté, à la recherche d'une "preuve" qu'elles mentent ou qu'elles ont cherché à provoquer ça.
Dans le cas de Stoya je pense qu'elle est assez considérée comme crédible car - heureusement ou malheureusement - elle correspond à l'image qu'on se fait de "la bonne victime" même si elle est TDS, car elle a "cassé" son image en montrant qu'elle savait raisonner, qu'elle avait fait des études, donc elle a quand même un certain rang, elle sort un peu du panier. Mais si ça avait été une inconnue je pense qu'elle en aurait encore plus pris plein la tête.
Je ne comprends pas que des gens puissent encore se dire que des femmes puissent accuser un mec adulé de viol alors que c'est extrêmement risqué pour elles. Environ 2 à 8% des accusations de viol sont fausses (et encore, la façon dont ça a été compté a beaucoup été remise en question : par exemple une femme qui porte plainte mais ne revient pas dans certaines études c'était considéré comme une fausse plainte direct), c'est à dire ni plus ni moins que dans n'importe quel autre crime. Pour comparer il y a environ 10% des accusations de vol de voiture qui sont fausses, pourtant personne n'accuse les gens qui portent plainte pour vol de voiture d'être des menteurs et personne ne va chercher dans leur passé s'ils ont déjà menti.
Pendant ce temps là une étude de 2002 montre que 50% des étudiants interrogés pensent qu'au moins la moitié des accusations de viol sont de fausses accusations. Ce qui n'a pas de sens (puisque d'avance, 50% de la population ne les croira pas, c'est absurde de porter plainte dans ce cas => c'est d'ailleurs une des raisons qui font que les victimes ne portent PAS plainte). Alors qu'entre 94% et 98% des violeurs ne passent pas un jour en prison. La vérité c'est que très peu de femmes mentent sur le fait d'avoir été violées mais beaucoup d'hommes mentent sur le fait de violer.
Ah et tout à l'heure je parlais des rape kits. Pour donner un exemple, à Detroit, on a retrouvé un peu plus de 11 000 "rape kits" non testés, dont certains remontent aux années 80. Ce qui est vraiment très triste car souvent les violeurs récidivent (ceux qui récidivent violent en moyenne 6 femmes, dans cet article ils disent 11 et précisent que ces hommes sont souvent reliés à d'autres crimes mais je n'ai pas de sources, c'est une citation). En 2009 ils ont été forcés de tester ces kits et ont repéré 127 violeurs en série, et il y avait 473 correspondances avec des personnes déjà fichées ou avec des ADN relevés sur d'autres scènes de crime.
Et le pire c'est que c'est une association qui se bat pour lever des fonds pour qu'ils soient testés, ce n'est pas le gouvernement qui fait ça alors que c'est le travail de la police.
A Salt Lake city, sur 942 rape kits collectés entre 2004 et 2014, 222 ont été détruits. Seuls 59 ont été testés pour servir dans un procès.
A Aurora dans le Colorado, on sait qu'entre 2011 et 2013 (seulement), il y a au moins 48 kits qui ont été détruits de façon arbitraire par la police. On ne sait pas depuis combien de temps ils faisaient ça.
Dans le Tenessee, les employés d'un sheriff brûlaient certains kits avec le cannabis et la cocaïne récupéré dans des descentes de police depuis l'an 2000.
Dans le Kentucky, l'Etat a découvert que certains commissariats brûlaient les kits année après année, alors qu'en plus dans cet Etat il n'y a pas de prescription pour les cas de viol. Même des années après ils auraient encore pu mener une enquête.
Bon j'arrête là mais on estime à au moins une centaine de milliers le nombre de rape kits non envoyés à des laboratoires (et ça c'est pour les victimes qui ont des PREUVES donc rendez vous compte quand vous n'êtes pas passée par la case hôpital le nombre de chances que vous avez d'être crue), sans compter ceux qui sont détruits ou disparaissent. Les justifications données la plupart du temps sont que justement ces accusations étaient fausses (oui, même avec un kit et de l'ADN), que ces preuves/l'affaire ne tient pas (même s'il n'y a eu aucun jugement), ou bien tout simplement parce que ça fait perdre du temps ou de l'argent selon les policiers. De façon plus officielle (enfin si on regarde les chiffres), il semble que la police préfère dépenser son argent à aller faire des fouilles aléatoires sur de jeunes noirs dans l'espoir de trouver du cannabis plutôt que d'investiguer sur des affaires dans lesquelles on leur dépose des preuves direct sur le bureau, mais qui mettent en accusation des jeunes étudiants (blancs il faut le dire hein), des pères de famille, parfois d'autres policiers, enfin des gens bien quoi.
Sinon pour la présomption d'innocence, ça a déjà été dit mais ça concerne la justice. Les gens ont ensuite le droit de croire la victime. D'ailleurs juste pour rappel la victime aussi a droit à la présomption d'innocence.
MacDonell-Pharry, éditrice en chef d'un site féminin a publié le texte suivant :
"From a professional standpoint, as the editor of a women's blog which has published the accused's words, acting swiftly and decisively is the least that I can do. The court of public opinion is not a court of law, and I don't need Stoya or any woman to 'prove' that she has been raped for me to believe her. Women who come out as rape victims are far, far, far too often not believed. This is especially true of women who work in the sex industry, with people actually wondering aloud if porn stars can be raped. Victims are put on trial themselves, with everything they've ever said/done/worn suddenly under scrutiny as possible 'evidence' that they are lying or that they asked for it."
En gros, elle dit que la cour de l'opinion publique n'est pas la même que la cour de justice et qu'une victime de viol n'a pas besoin de lui "prouver" à elle personnellement qu'elle a été violée pour qu'elle la croit. Elle redit que les victimes de viol sont beaucoup, beaucoup trop peu considérées comme crédible, en particulier dans l'industrie du sexe (et là elle met un lien vers un tweet d'un mec qui se demande comment c'est possible qu'une actrice prono puisse être violée TW le tweet est assez cru). Elle rappelle que ce sont les victimes qui se retrouvent à la place de l'accusé, et sont jugées et questionnées sur tout ce qu'elles ont pu dire/faire/porter et que tout ça est scruté, à la recherche d'une "preuve" qu'elles mentent ou qu'elles ont cherché à provoquer ça.
Dans le cas de Stoya je pense qu'elle est assez considérée comme crédible car - heureusement ou malheureusement - elle correspond à l'image qu'on se fait de "la bonne victime" même si elle est TDS, car elle a "cassé" son image en montrant qu'elle savait raisonner, qu'elle avait fait des études, donc elle a quand même un certain rang, elle sort un peu du panier. Mais si ça avait été une inconnue je pense qu'elle en aurait encore plus pris plein la tête.
Je ne comprends pas que des gens puissent encore se dire que des femmes puissent accuser un mec adulé de viol alors que c'est extrêmement risqué pour elles. Environ 2 à 8% des accusations de viol sont fausses (et encore, la façon dont ça a été compté a beaucoup été remise en question : par exemple une femme qui porte plainte mais ne revient pas dans certaines études c'était considéré comme une fausse plainte direct), c'est à dire ni plus ni moins que dans n'importe quel autre crime. Pour comparer il y a environ 10% des accusations de vol de voiture qui sont fausses, pourtant personne n'accuse les gens qui portent plainte pour vol de voiture d'être des menteurs et personne ne va chercher dans leur passé s'ils ont déjà menti.
Pendant ce temps là une étude de 2002 montre que 50% des étudiants interrogés pensent qu'au moins la moitié des accusations de viol sont de fausses accusations. Ce qui n'a pas de sens (puisque d'avance, 50% de la population ne les croira pas, c'est absurde de porter plainte dans ce cas => c'est d'ailleurs une des raisons qui font que les victimes ne portent PAS plainte). Alors qu'entre 94% et 98% des violeurs ne passent pas un jour en prison. La vérité c'est que très peu de femmes mentent sur le fait d'avoir été violées mais beaucoup d'hommes mentent sur le fait de violer.
Ah et tout à l'heure je parlais des rape kits. Pour donner un exemple, à Detroit, on a retrouvé un peu plus de 11 000 "rape kits" non testés, dont certains remontent aux années 80. Ce qui est vraiment très triste car souvent les violeurs récidivent (ceux qui récidivent violent en moyenne 6 femmes, dans cet article ils disent 11 et précisent que ces hommes sont souvent reliés à d'autres crimes mais je n'ai pas de sources, c'est une citation). En 2009 ils ont été forcés de tester ces kits et ont repéré 127 violeurs en série, et il y avait 473 correspondances avec des personnes déjà fichées ou avec des ADN relevés sur d'autres scènes de crime.
Et le pire c'est que c'est une association qui se bat pour lever des fonds pour qu'ils soient testés, ce n'est pas le gouvernement qui fait ça alors que c'est le travail de la police.
A Salt Lake city, sur 942 rape kits collectés entre 2004 et 2014, 222 ont été détruits. Seuls 59 ont été testés pour servir dans un procès.
A Aurora dans le Colorado, on sait qu'entre 2011 et 2013 (seulement), il y a au moins 48 kits qui ont été détruits de façon arbitraire par la police. On ne sait pas depuis combien de temps ils faisaient ça.
Dans le Tenessee, les employés d'un sheriff brûlaient certains kits avec le cannabis et la cocaïne récupéré dans des descentes de police depuis l'an 2000.
Dans le Kentucky, l'Etat a découvert que certains commissariats brûlaient les kits année après année, alors qu'en plus dans cet Etat il n'y a pas de prescription pour les cas de viol. Même des années après ils auraient encore pu mener une enquête.
Bon j'arrête là mais on estime à au moins une centaine de milliers le nombre de rape kits non envoyés à des laboratoires (et ça c'est pour les victimes qui ont des PREUVES donc rendez vous compte quand vous n'êtes pas passée par la case hôpital le nombre de chances que vous avez d'être crue), sans compter ceux qui sont détruits ou disparaissent. Les justifications données la plupart du temps sont que justement ces accusations étaient fausses (oui, même avec un kit et de l'ADN), que ces preuves/l'affaire ne tient pas (même s'il n'y a eu aucun jugement), ou bien tout simplement parce que ça fait perdre du temps ou de l'argent selon les policiers. De façon plus officielle (enfin si on regarde les chiffres), il semble que la police préfère dépenser son argent à aller faire des fouilles aléatoires sur de jeunes noirs dans l'espoir de trouver du cannabis plutôt que d'investiguer sur des affaires dans lesquelles on leur dépose des preuves direct sur le bureau, mais qui mettent en accusation des jeunes étudiants (blancs il faut le dire hein), des pères de famille, parfois d'autres policiers, enfin des gens bien quoi.
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