C'est à ces moments là que je suis ravie d'être inscrite sur ce site
parce que quand vous traitez d'un sujet, ici la fête des pères, vous pensez aussi à celles qui ne se seraient pas senties concernées (les "Apad'papa"), et en faites un autre sujet qui leur est dédié.
Big up Madmoizelle !
Et même vous pensez aux "chopeuses de darons" mais ça c'est un autre sujet...
Je me suis un peu reconnue dans l'article et dans quelques commentaires, surtout quand il s'agissait de noter le nom et la profession des parents sur les fiches scolaires, c'est vrai qu'il y a toujours un petit blanc dans la tête "ah... je mets quoi...".
Perso c'était mon petit jeu, chaque année j'essayais de me renouveler en changeant la réponse... Une année c'était "connais pas", puis l'autre "j'en ai pas" ou "inconnu", ou une belle et jolie croix, histoire de faire marcher l'imagination du nouveau prof.
Je me souviens aussi de ma première année de collège (ça marque !) on écrivait donc tous ces fameux renseignements sur papier et j'étais à la bourre et un peu perdue du coup, j'ai demandé à mon voisin qu'est ce qu'il fallait écrire après profession (en parlant de la question suivante) et il m'avait répondu "maçon". De là était parti un fou rire, et c'est la première fois que j'ai menti et que j'avais un papa "maçon". (et c'est devenu par la suite mon pote au père maçon, bref)
Mais je ne me souviens pas avoir été gênée ou triste quand on me questionnait sur mon père.
La seule chose qui m'agaçait c'est le "désolé" ou la tête penchée qui pense tout haut "pauv' choux"... mais en même temps faut pas leur en vouloir, c'est une histoire triste qu'on leur raconte là. On s'est tous dit "oh non le pauvre" quand la maman de Bambi s'est faite zigouiller hein. Mais à la fin on y pense plus parce que Bambi il a bien grandi et qu'il est beau et qu'il est le roi de la forêt !
Sinon j'ai jamais vraiment ressenti de manque, ni de vide. J'ai eu un grand père qui m'a appris beaucoup de choses et a été un pilier important dans ma vie. Mais il ne m'a pas expliqué comment fonctionnaient les garçons ni ne m'a protégé d'un éventuel briseur de coeur... Je rejoins le premier commentaire là dessus, pour moi il n'y a pas de rôle prédéfini chez les parents pour savoir qui va faire quoi : maman elle m'explique comment marche un aspirateur et m'apprend à être sencible et papa me montre comment il faut être fort et protéger sa famille... Ma mère nous a élevé seule mon frère et moi et ma foi on sait passer l'aspi et faire les durs quand il le faut. Il y a sûrement des failles, mais pas plus qu'un enfant de parents divorcés je pense.
On se construit comme on peut avec ce qu'on a. Hein Bambi !
Là où je serais peut être déstabilisée, c'est si je me retrouvais face à lui. Je ne saurais pas du tout quoi lui dire sachant que pour moi il n'est rien, et en même temps il est cet inconnu.
Et la chanson (que je déteste) "Si seulement je pouvais lui manquer" qui tape dans le mille quand même, bravo calo tu nous fais bien chialer...