Tentatives

23 Janvier 2010
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Toulouse
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Ca fait longtemps, pour ne pas dire très longtemps, que je n'ai pas pris mon stylo pour étaler son encre sur du papier. Juste pour dire, pour laisser sortir les mots. En fait, pour autre chose que pour les cours, ça fait bien longtemps que je n'ai pas écrit. Et puis plusieurs fois j'ai vu. J'ai vu qu'il y avait quelque chose ici, peut être une bonne raison de recommencer ... alors je vais essayer.
 
23 Janvier 2010
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J'en peux plus. je te jure, j'en peux plus.
J'en peux plus de me lever chaque matin et de la voir là, comme une épave sur le fauteuil de papa parce qu'elle n'a pas eu la force de se trainer jusqu'à son lit. J'en peux plus de ces bouteilles toujours plus nombreuses et toujours plus vides que je rencontre dès que je fais un pas.
J'en peux plus de la voir se détruire dans le noir des volets qu'elle n'ouvre plus. Je voudrais ne plus avoir à croiser ses yeux vides, ne plus voir ses mains tremblantes porter son verre à ses lèvres pâles. Je voudrais ne plus avoir à la voir.

Pour qui elle se prend? Pourquoi elle m'oublie?

Elle s'inflige tous les jours ce qu'elle appelle sa 'punition' de ne pas avoir su le retenir ce jour là. Elle relève son pantalon pour s'agenouiller sur les cailloux, le poids du monde sur ses épaules. Elle se tape toute seule sur les doigts et s'invente ses coups de fouets. Et moi je la regarde saigner tous les jours. Tous les jours, depuis..


Elle a oublié que moi aussi, j'existais. Que je suis toujours là. Que j'ai besoin d'elle.

Et moi? Hein ?! Et moi j'ai fait quoi pour mériter ça? Pourquoi elle aussi elle m'abandonne? Pourquoi je suis obligée de la regarder mourir? Je vais où? Je vais faire quoi? J'en peux plus de cette colère qui me retourne le ventre tous les jours. De ces cailloux dans l'estomac. De la peur de tout, de la peur du jour, de la peur de la nuit. De ses cris. J'en peux plus de ses cris. Je vais devenir folle. Je peux pas. Je peux plus. Pourquoi je continuerai à me battre? Pour quoi? Pour qui?

Je suis désolée. Je crois que tu étais le seul à pouvoir comprendre. Ou à pouvoir le lire. A savoir pourquoi. Je suis désolée. Tu diras que je suis lâche. Et tu auras sans doute raison. Mais je peux pas, je peux plus. J'en peux plus.

Mon sang sera sa dernière punition.
 
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Il y a toutes ces questions, toutes ces envies. Toutes ces pages blanches remplies pour ne parler à personne, mais parler quand même. Tous ces messages envoyés, et les reproches faites parce qu'ils ne sont pas compris. Mais est-ce vraiment intelligent d'envoyer des signes quand on n'est pas sur de parler la même langue?
Il y a tous ces mails envoyés à cet autre, toutes ces histoires qu'elle lui raconte, les envies qu'il y réponde, qu'il lui dise comment faire. Mais surtout qu'il lui dise que lui, lui il ferait autrement, il s'y prendrais mieux. Et il la rendrait heureuse. Que lui, il saurait. Elle le pousse. Elle le sais.

Et il y a encore cet autre monsieur, à qui elle écris pour être sur qu'il ne sera jamais comme ça. Parce qu'elle veux qu'il soit un homme bien. Pour toujours. Pour les autres, oui, mais un homme bien quand même. Parce qu'elle ne veux pas qu'il les fasse souffrir. Au final, quand un homme fait souffrir une femme, il fini aussi par souffrir. Elle ne voudrait pas que ça lui arrive. Elle veux qu'il soit tranquille, pour toute sa vie.

Il y a toutes ces choses qu'elle fait, et toutes ces larmes qu'elle verse pour des raisons ocultes. Il y a toutes ces choses dont elle rêve, toutes ces choses qu'elle voudrait, ces choses qu'elle souhaite le soir dans son lit quand elle s'invente une nouvelle vie. Que le destin la pousse. Qu'il lui donne un chemin, qu'il lui montre ce qu'il faut qu'elle fasse. Où il faut qu'elle aille. Pourquoi elle s'entête à croire en lui. Pourquoi elle ne va pas voir les autres. Il y a toutes ces questions qu'elle se pose, tous les sentiers que suis son cerveau quand il se pert dans ses divagations.


Elle se perd, elle se noie. Elle coule elle-même son cerveau en rêvant de l'eau fraiche qu'elle n'a pas. Une nouvelle source de bonheur. Une vrai. Loin des questions qui remplissent sa tête. Mais pour s'en sortir, il faudrait qu'elle apprenne à savoir ce qu'elle veut vraiment. Même si ça fait mal, même si le chemin est dur. Pour s'en sortir, il faudrait qu'elle apprenne à lire entre ses lignes.
 
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Tu te souviens, c'était la bas.


On a trainé dans le hall, longtemps. Main dans la main. Le plus simplement possible. Je t'avais rejoind, tu étais venu me chercher au terminus du bus. Il nous restait six heures. Six heures avant que tu partes pour de bon. On avait fait les répétitions quelques heures avant, on s'était déjà quittés quelques heures plus tôt. La tempête nous a donné du temps. Elle nous a donné six heures.
Tu es venu me cherché, et tu m'as emmené là. C'est drôle, la dernière fois que j'avais été dans un aérport, c'était déjà pour toi. Te regarder partir à travers la vitre. L'avion décoller vers un endroit que je ne connais pas, un endroit trop loin de moi. On a regardé les avions, on leur a donné des destinations, on a réinventé les vies des gens, on a regarder les enfants évoluer. Surtout cette jolie blonde aux yeux bleux.

On en a essayé plusieurs des bancs. En fonction de la vue qu'ils nous donnaient. Plusieurs bancs, mais toujours la même position. Ta main dans la mienne, tes bras qui m'entouraient. Fort. Et les mots murmurés. Jamais trop fort, des mots soufflés qui donnent l'impression d'être dans un rêve.


Souviens-toi, c'était sur ces bancs.

Viens avec moi. Viens avec moi, je te rendrais heureuse comme personne.
 
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Il y a vos yeux qui me transpersent
Et vos mains qui me boulversent
Il y a votre sourire qui à chaque fois m'inspire
Des pensées que par pudeur je n'oserai dire.

Il y a votre torse qui sous le tissus se dévoile,
Votre puissance qui dans le combat se révèle
et cette sensation qui me semble si nouvelle:
l'angoisse, la peur et dans mon ventre des étoiles

J'ai retrouvé votre bouche essouflée
Et votre corps dénudé
Alors qu'auprès de moi fatigué
Vous étiez venu vous reposer

Et loin de vous je garde en ma mémoire
La beauté de vos gestes, l'harmonie de votre corps
La chaleur de vos yeux et la finesse de vos jeux
Et l'indomptable envie de vous revoir.​
 
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thème : L'autre
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*Tu es mon plus grand mystère*




Je te sens. Je sais, ça parrait dingue, mais tu le sais, je te sens. Il y a quelque chose qui me pousse vers toi, un noeud dans la gorge, le ventre qui se retourne un peu trop. Et je tombe toujours au bon moment. Je te sens. Je sais quand ça va pas.


Je te vis. Jusqu'au plus profond de moi j'ai besoin de toi. De ton regard posé sur moi, de ton sourire et ton odeur qui imprègne toujours mes mains. De tes bras qui me serrent à chaque fois qu'on se quitte, encore plus quand c'est toi qui demande plus de temps.


Je te sais. Jusqu'au plus profond de toi, je te sais. Et même si tu aimes pas, tu le sais, je te sais. Non, bien sur, je ne dirais rien. Je ne te dévoilerai pas au grand jour. Mais tu sais, j'aimerais te savoir encore plus.


Je te rêve. Bien plus souvent que je le voudrais. Comme dans le miroir de la bête, je te vois.







Tu sais, il y a cette impression au fond de moi de t'avoir toujour connu. Il y a ces souvenirs gravés, ceux que tu as sans doutes oubliés. Quand on s'endormait en salle d'étude main dans la main sous les yeux de T qui n'aimait pas du tout ça. Quand tu me prennais dans tes bras par terre dans ce couloir et qu'on chuchottait, refaisant le monde au milieu de tous. Quand il y avait cette bulle autour de nous que rien ne semblait pouvoir briser. Quand on se retrouvait en cachette, parce qu'Elle ne voyait pas ça d'un bon oeil. Quand je dessinais tes abdos par transparence de ton t-shirt. Quand tu m'as dit que des yeux comme les miens, ça devait pas exister. Quand on discuttait sans parler dans ce cours de maths où l'on était séparés. Et puis quand les classes ont changé, quand on se retrouvait en sport, quand je courrais vers toi et que tu m'accueillais tournant dans tes bras. Quand je sentais que tu me cherchais. Et puis quand je suis partie, quand on n'a été plus que textos. Mais toujours tellement là. Les nuits virtuelles ensemble pour ne pas dormir vraiment seuls, les calins, les bisous qu'on se dessinait et qu'on se dessine encore.

Sa réplique préférée était de dire que jamais il ne saurait me rendre heureuse comme un simple mot de toi peut suffir à me rendre forte. Je crois qu'il avait raison.


*Toi, tu es mon autre*.​
 
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*


On aurait pu s'enfermer dans notre histoire. Continuer comme on connait, c'est tellement facile. Tellement plus simple que de s'envoyer valser dans l'inconnu.
On aurait pu rester à contempler nos vies passer au rythme de nos larmes sur mes joues. Celles que je versais pour moi, celles que je versais pour toi.
On aurait pu regarder les gens s'aimer, impuissants et incapables de leur ressembler, assis sans se parler sur les fauteuils inconfortables du Luxembourg.
On aurait pu continuer à se voir évoluer sans nous, bâtir nos avenirs sans jamais vraiment les relier.
On aurait pu continuer à être si proche mais tellement loin, tellement rien.

On aurait pu. Mais il y a eu l'échappée belle.
 
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Elle m'enivre, me rend forte, me possède. Elle me fait renaître.
Elle me donne cette assurance qu'il me manque, elle fait battre mon coeur, me fait me lever certains matins.
Elle me fait avancer.
Sa force pénètre dans mes veines, vient réveiller chaque muscle, le coeur en premier. Elle me ferait déplacer des montagnes. Elle me contrôle, elle me rend folle.
Parfois, elle détruit mes histoires, elle complique ma vie. Mais je ne peux pas m'en défaire. Il est bien trop tard. Ça fait sept ans. Sept ans que j'ai commencé. Un lycée plein de junkies. Et lui.

Ma drogue, c'est lui.


Lui, et la joie qu'il fait naitre dans mon ventre à l'idée même de le voir, le soleil qu'il met dans ma journée juste à le croiser. Ses yeux qui brillent et son sourire qui l'illumine tellement bien. L'assurance qu'il dégage et qui fait que, quand il est là, tu ne peux que te sentir bien. La force qu'il me donne en quelques minutes dans ses bras, en quelques caractères sur mon écran de téléphone.

Ma drogue, c'est lui.
 
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Il est rentré.

Tu sais, lui et moi on s'est jamais quitté. Jamais de notre plein grés. Alors forcément, son retour laisse des traces. A chaque fois qu'on s'est revu, il restait ce petit bout d'on ne savait quoi. Jamais aussi fort que là.
Je ne sais pas pourquoi maintenant, pourquoi cet été là, après tant de temps passé sans lui, tout ce temps passé dans tes bras à lui.
Tu sais, malgrè son retour et les prévision du frère, il ne s'est rien passé. Je ne nierais pas avoir passé toutes mes nuits dans ses bras, mais c'était pout l'entendre me chuchotter son histoire. TOutes ces années loupées. On leur en a voulu de nous avoir séparés.

Il y a eu son retour. Et puis le mien. Passage du sud au nord, et passage de ses bras au tien. Pas le même calibre. J'aime tellement tes bras à toi, grand juste comme il faut, dessinés juste comme je les aime. Tout juste à ma taille.

Je suis rentrée et plus rien n'allait. Toi et moi, on alternait. Paris ne nous aura pas vus en phase. On s'est cherchés, sans jamais vraiment se trouver. Et puis finalement, je suis repartie. Seule. Sans toi, et sans lui.

Je suis partie pour ce nouvel été. J'ai passé deux mois à réfléchir. A toi, à moi, à nous. Lui, j'avais pris le temps de l'oublier pendant cette année à te (re)chercher. Lui, c'est mon ami ; Toi, mon amour. Je le savais bien avant de partir.
Je ne l'ai pas revu. Je n'ai revu personne et je n'ai voulu que toi.
J'ai eu tout un été pour réfléchir sur moi. QUi je suis, pourquoi et comment je le suis. Le résultat? Sans toi, je ne suis rien. Je pense par toi, je dors sur toi, je mange pour toi, je rêve de toi.

Je suis rentrée remettre mes affaires en ordre. Maintenant, accepte mon retour ; laisse moi revenir auprès de toi.

Je t'aime.
 
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" On le voit toujours de temps en temps tu sais"

Je ne savais pas de qui elle parlait. Un homme que maman avait connu quand elle était jeune.
Je ne sais plus quand elle a dit ça, grand-mère. Une fois où on était chez elle, il y a tellement longtemps déjà.
Etrangement, je n'ai pas oublié.

A ce moment, je me suis mise à imaginer.
On dort toujours dans l'ancienne chambre de maman quand on va là-bas. Je guettais par la fenêtre. Je voulais le voir, cet homme qui cherchait encore à l'apercevoir alors qu'elle était partie depuis si longtemps. Quelqu'un qui me raconterai maman quand elle était jeune. Ou même juste le voir de loin. Voir un ancien ami, un ancien amoureux. Voir si je ressemblait tant à maman qu'on le disait. J'ai toujours été curieuse.
Je le cherchais à l'angle de la rue. Et je me disais que, peut-être, si je ne bougeais pas trop les rideaux, il me prendrait pour elle en voyant ma silhouette. A dix ans, on ne réfléchit pas toujours à tout.
Je faisais un petit peu moins la maline quand j'y pensais dans la salle de bain. Mais même là, je guettais.

A chaque fois qu'on était chez grand-mère.

Je ne l'ai jamais vu.



Un jour, j'ai appris que, cet homme, c'était mon père.
 

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