La Nuit.
Les nuages couvrent le ciel, cachent la Lune.
Soudain, une lueur. Une traînée lumineuse descend à la verticale, et s'écrase sans bruit. La lumière est aveuglante, les habitants du Monde se réveillent. Les cloches des églises se mettent à sonner, à l'unisson. Le glas. Un frisson. Le vent se lève. Il fera tempête.
L'on s'approche de l'impact. Un homme, immense, trois paires d'ailes dans son dos. Ses cheveux ressemblent aux rayons du Soleil, ils sont retenus par un cercle d'or. Ses yeux n'ont pas de vraie couleur. Sa bouche ne bouge pas, elle s'étire en un sourire charmant. Tout le monde, alors que l'aube se lève, entend, à l'intérieur même de son esprit, ces quelques mots : "Les Temps grondent, et s'abattent les plaies sur ceux qui n'ont pas cru."
Le silence, puis les sifflets. Hué, moqué, l'homme-Soleil ne perd pas son sourire.
Il lève une main, la tend vers le ciel devenant noir, faisant retomber la Nuit. Un frisson d'effroi parcourt les mortels. Le tonnerre roule, beaucoup plus fort qu'un simple orage.
Un chant s'élève, des milliards de voix, unies, un chant d'une étrange beauté. Et autant de lueurs s'abattant sur le Monde, dans un fracas abominable, cette fois-ci. Des milliards d'Hommes-Soleil, armés de hallebardes, fondent sur les foules qui commencent à hurler. Les océans déchaînent leurs eaux en quelques minutes, les rivières bondissent de leurs lits en un mugissement cauchemardesque, portant avec eux les innombrables morts engloutis au travers des siècles, leur colère, leur désespoir. La Terre rue, le sol se fracasse, des plaies béantes s'ouvrent et engloutissent les civilisations. Les villes sont balayées, par des vents violents, fracassées par l'eau. La poussière et la désolation prennent le contrôle de tout. Le ciel passe de noir à rouge, les âmes s'arrachent des corps dans la plus grande des souffrance, les corps mis en lambeaux.
Puis l'absolu silence. L'éternel.
(ce texte est à écouter avec
cette musique,
celle-ci, ou un peu toutes celles de City of the Fallen
)