Je viens de le regarder et je n'ai qu'un conseil : ne le jugez pas sans l'avoir vu. La bande annonce peut donner l'impression d'un teen movie cliché mais je vous jure que ce film est très très bon.
Alors oui, il peut être difficile à regarder pour des malades (mais comme ça a été dit, c'est le cas sur tout film sur l'addiction et troubles apparentés) mais il peut aussi être très bénéfique, ça va dépendre d'où vous en êtes avec la maladie.
Déjà à propos du fait qu'il romantiserait l'anorexie, juste non. Le film est esthétique (mais Ellen n'est pas mise en scène comme un idéal de beauté : elle est presque toujours en loques, les cheveux en pagaille, voûtée, quand sa sœur est à côté c'est clairement sa sœur en forme qui attire l'œil, et le seul moment où elle est vraiment mise en valeur c'est quand on la voit dans son "rêve", remplumée) et il y a de la romance (et encore, c'est vraiment pas central) oui, mais les scènes vraiment centrées sur le corps et les comportements anorexiques sont tout sauf agréables (ni "attirants dans le sens dark qui réveille des idées noires" ni "attirants comme si c'était vraiment beau"). C'est d'ailleurs les moments avec une lumière naturelle, grise, sans musique, des silences gênés... Si ces moments donnent envie à certains, ce n'est pas la faute au film mais à notre propre vision biaisée de la maladie, parce que ce sont justement les moments les plus crus, sans artifices.
Si la scène de Megan a sonné romantisée c'est vraiment qu'il y a un problème parce que j'ai rarement vu ce genre d'événements (je spoile pas) traité de façon aussi horriblement réaliste.
Il y a vraiment beaucoup de scènes réalistes. On est pas dans le film sombre où la malade serait toujours perdue dans une sorte d'apathie romantique (certaines voient sûrement de quels types de films je parle), on est dans la vie : il y a des rires, de l'autoderision, des colères, de la mauvaise foi, de la chaleur, de la douleur... C'est vraiment varié niveau émotion.
Il y a aussi plein de références actuelles comme le fait qu'Ellen influencait des filles sur tumblr.
Et les causes de l'anorexie sont multiples chez les patientes qu'on voit : pour Ellen c'est plutôt sa famille conflictuelle et sa puberté, pour Luke c'est le sport de haut niveau (un truc courant mais peu médiatisé), pour une ça va être les magasines, pour une autre ça va être une histoire de contrôle... C'est vraiment pas centré sur l'obsession de maigreur. Il y a aussi quelques boulimiques. On a des adultes, des ados, des jeunes ados...
(et il y a EMILY DE SKINS
)
Et de nombreux dialogues coup de poings sont nécessaires. Plusieurs fois Ellen est ramenée sur terre par les sarcasmes de ceux qui sont passés par là avant elle (you win, you're the Dark Queen) et même si ça fait mal, c'est vraiment le genre de choses qu'on a besoin d'entendre pour capter que nous seules pouvons nous sauver, qu'à un moment il faut vouloir vivre pour de vrai et ne plus se cacher derrière des excuses pour éloigner une guérison qui nous semble impossible et effrayante. Ça parle de l'importance de vouloir guérir pour soi, et pas pour les autres.
Et c'est ça que je retiens du film : une putain d'envie de vivre ! On en sort heureux d'être en vie et inspiré pour s'en sortir.
J'aurais aimé avoir ce film quand j'étais ado et malade (j'ai eu un passage anorexique mais c'était surtout l'AM mon soucis et le film s'y transpose bien je trouve). Pour moi c'est vraiment un bon film, non pas sur l'anorexie, mais sur la guérison de l'anorexie, et on a tellement de films "descente aux enfers" qui nous poussent à la rechute que celui là est nécessaire. C'est un film positif, pas contemplatif, pas cathartique, pas dramatique. C'est pas ce genre de film qui créer des comportements anorexiques (là je pointe du doigt les téléfilms pourris des années 2000 qu'on a presque toutes vues et qui nous confortait dans notre truc, ou aux profs qui nous montraient Requiem For A Dream pour nous dégoûter mais qui au final donnait envie pour le côté "rebelle déchu" *facepalm*), au contraire ça donne espoir pour la majorité des spectateurs je pense.
Ce qui m'a le plus marqué c'est les scènes : de Megan, du biberon, et de la "pluie"
Voilà pour moi huhu
Alors oui, il peut être difficile à regarder pour des malades (mais comme ça a été dit, c'est le cas sur tout film sur l'addiction et troubles apparentés) mais il peut aussi être très bénéfique, ça va dépendre d'où vous en êtes avec la maladie.
Déjà à propos du fait qu'il romantiserait l'anorexie, juste non. Le film est esthétique (mais Ellen n'est pas mise en scène comme un idéal de beauté : elle est presque toujours en loques, les cheveux en pagaille, voûtée, quand sa sœur est à côté c'est clairement sa sœur en forme qui attire l'œil, et le seul moment où elle est vraiment mise en valeur c'est quand on la voit dans son "rêve", remplumée) et il y a de la romance (et encore, c'est vraiment pas central) oui, mais les scènes vraiment centrées sur le corps et les comportements anorexiques sont tout sauf agréables (ni "attirants dans le sens dark qui réveille des idées noires" ni "attirants comme si c'était vraiment beau"). C'est d'ailleurs les moments avec une lumière naturelle, grise, sans musique, des silences gênés... Si ces moments donnent envie à certains, ce n'est pas la faute au film mais à notre propre vision biaisée de la maladie, parce que ce sont justement les moments les plus crus, sans artifices.
Si la scène de Megan a sonné romantisée c'est vraiment qu'il y a un problème parce que j'ai rarement vu ce genre d'événements (je spoile pas) traité de façon aussi horriblement réaliste.
Il y a vraiment beaucoup de scènes réalistes. On est pas dans le film sombre où la malade serait toujours perdue dans une sorte d'apathie romantique (certaines voient sûrement de quels types de films je parle), on est dans la vie : il y a des rires, de l'autoderision, des colères, de la mauvaise foi, de la chaleur, de la douleur... C'est vraiment varié niveau émotion.
Il y a aussi plein de références actuelles comme le fait qu'Ellen influencait des filles sur tumblr.
Et les causes de l'anorexie sont multiples chez les patientes qu'on voit : pour Ellen c'est plutôt sa famille conflictuelle et sa puberté, pour Luke c'est le sport de haut niveau (un truc courant mais peu médiatisé), pour une ça va être les magasines, pour une autre ça va être une histoire de contrôle... C'est vraiment pas centré sur l'obsession de maigreur. Il y a aussi quelques boulimiques. On a des adultes, des ados, des jeunes ados...
(et il y a EMILY DE SKINS
)Et de nombreux dialogues coup de poings sont nécessaires. Plusieurs fois Ellen est ramenée sur terre par les sarcasmes de ceux qui sont passés par là avant elle (you win, you're the Dark Queen) et même si ça fait mal, c'est vraiment le genre de choses qu'on a besoin d'entendre pour capter que nous seules pouvons nous sauver, qu'à un moment il faut vouloir vivre pour de vrai et ne plus se cacher derrière des excuses pour éloigner une guérison qui nous semble impossible et effrayante. Ça parle de l'importance de vouloir guérir pour soi, et pas pour les autres.
Et c'est ça que je retiens du film : une putain d'envie de vivre ! On en sort heureux d'être en vie et inspiré pour s'en sortir.
J'aurais aimé avoir ce film quand j'étais ado et malade (j'ai eu un passage anorexique mais c'était surtout l'AM mon soucis et le film s'y transpose bien je trouve). Pour moi c'est vraiment un bon film, non pas sur l'anorexie, mais sur la guérison de l'anorexie, et on a tellement de films "descente aux enfers" qui nous poussent à la rechute que celui là est nécessaire. C'est un film positif, pas contemplatif, pas cathartique, pas dramatique. C'est pas ce genre de film qui créer des comportements anorexiques (là je pointe du doigt les téléfilms pourris des années 2000 qu'on a presque toutes vues et qui nous confortait dans notre truc, ou aux profs qui nous montraient Requiem For A Dream pour nous dégoûter mais qui au final donnait envie pour le côté "rebelle déchu" *facepalm*), au contraire ça donne espoir pour la majorité des spectateurs je pense.
Ce qui m'a le plus marqué c'est les scènes : de Megan, du biberon, et de la "pluie"
Voilà pour moi huhu
Dernière édition :
