Depuis un ou deux jours, il est complètement blasé. Son compte bancaire est à sec, il vient de découvrir une amende supplémentaire à payer, son ordi vient de tomber en rade, son chien est en train de mourir et son boulot le déprime.
Je le sens au bout du rouleau. (Logique, me direz-vous)
On a failli s'accrocher un peu à cause de ça ce soir; depuis hier je le sens pas bien du tout, j'essaye de faire de mon mieux pour lui remonter le moral, mais étant retournée chez mes parents pour la semaine, concrètement je n'y peux pas grand chose (il habite à 2h de trajet d'ici). Aujourd'hui j'ai beaucoup pensé à lui. Je l'ai appelé plusieurs fois, lui ai envoyé des petits textos, je suis allée acheter son cadeau de Noël (un vrai périple), quelque chose dont il a très envie et je le sais. Je lui ai donné des sous pour son amende (ou plutôt j'ai refusé d'encaisser un chèque de sa part par lequel il devait me rembourser de la somme que je lui avait prêtée).
Quand je suis rentrée ce soir, il était toujours aussi tristounet, me parlait à peine. Ca m'a attristée, je sais qu'il est blasé et que ce n'est pas de ma faute, mais j'ai l'impression d'avoir fait des efforts pour que ça ne change rien à son état. Je n'ai pas l'impression que ce que je fais lui fasse plaisir, donc j'étais un peu dégoutée de son attitude désinvolte. On ne s'est pas pris le chou parce qu'il n'avait pas besoin de ça en plus, mais tout de même, ça me reste légèrement en travers de la gorge. J'ai passé la journée sur mon nuage en me disant "lilalouuu ça va lui plaire mon cadeau il va être conteeent, je l'aiide et puis il va aller mieuuux" mais pas du tout. En l'écrivant j'ai l'impression de faire ma gamine capricieuse qui a besoin de reconnaissance, mais en fait, c'est le passage du "waha trop cool!" au "bon bah il parle toujours pas" qui était difficile.
Je vis peut-être un peu trop dans le pays des bisounours. Mais quand il est triste, moi, je suis triste aussi...