Parfois je souris spontanément à certains inconnus, je ne sais pas pourquoi... A chaque fois que je le fais, c'est comme si j'avais un pouvoir (oui c'est très niais ce que je dis
) pendant quelques secondes, ça me met de bonne humeur! Je ne suis jamais tombée sur quelqu'un qui a eu une absence de réaction, mais si ça m'arriverais je ne pense pas que je me vexerais pour autant, c'est pas comme si je me prenais un rateau non plus en même temps.
J'ai deux souvenirs à propos de ça :
Une fois dans une librairie, j'ai croisé le regard d'un garçon, il parlait à son ami mais quand nos regards se sont croisés, j'ai soutenu ce regard et je n'ai pas pu m'empêcher de sourire, ça a interrompu leur conversation. Quelques minutes plus tard je le recroise par hasard, à nouveau dans la même situation et rebelote ! je lui ai souris et on s'est regardé pendant 6 secondes, c'était mon moment intense du mois !
Une autre fois j'étais dans le train et je décide de soutenir le regard d'un inconnu (je suis une personne très timide donc c'est des petits exercices que je fais quand je m'ennuie) qui est sur le quai et il a soutenu mon regard et j'étais tellement gênée que j'ai souri, et lui aussi a souri à son tour. Ca me fait vraiment un effet bizarre d'avoir ce genre d'échange, celui-là aussi je l'ai trouvé assez intense (bon c 'est peut-être parce qu'il se passe rien de très palpitant dans ma vie
).
Sinon dans le topic "
Ces citations qui ont changé votre vie" il y a une madz (
Quistis) qui a partagé cette citation :
"Faire sans cesse l'effort de penser à qui est devant toi, lui porter une attention réelle, soutenue, pour ne pas oublier une seconde que celui ou celle avec qui tu parles vient d'ailleurs, que ses goûts, ses pensées et ses gestes ont été façonnés par une longue histoire, peuplée de beaucoup de choses et beaucoup de gens que tu ne connaîtras jamais. Te rappeler sans arrêt que celui ou celle que tu regardes ne te doit rien, n'est pas une partie de ton monde, il n'y a personne dans ton monde, pas même toi. Cet exercice mental - qui mobilise la pensée et l'imagination- est un peu austère, mais il te conduit à la plus grande jouissance qui soit, aimer celui ou celle qui est devant toi, l'aimer d'être ce qu'il est, une énigme, et non pas d'être ce que tu crois, ce que tu crains, ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu cherches, ce que tu veux." - Christian Bobin
Je ne porte pas vraiment de jugement sur autrui, bien sûr, certaines personnes me paraissent moins agréables que d'autres (mention spéciale à la conne qui m'a écrasé la jambe avec son vélib sur un passage piéton que je traversais avec 30 autres personnes quand le petit bonhomme était vert) mais par rapport aux tenus vestimentaires etc, je ne porte pas vraiment de jugements non plus. La raison, elle est en partie contenue dans la citation précédente. Quand je suis avec quelqu'un qui aime bien critiquer les inconnus dans la rue (par rapport aux doudounes immondes, ou bien parce que une fille a forcé un peu sur le fond de teint,etc...) je suis vraiment très mal à l'aise, je ris de nervosité, je ne vois pas trop où la personne veut en venir, et c'est moyen comme défouloir ! Je ne comprends pas vraiment les réflexions du genre "
Et c?est pas parce qu?on toise quelqu?un de haut en bas dans le métro avec un regard plein de mépris que d?un coup il va avoir la présence d?esprit de s?habiller ou de se comporter selon nos goûts.
". Je vais faire la naïve qui débarque du pays des Bisounours en disant "Euh qui pense ça ?" mais bon... qui pense vraiment ça ?!
En revanche je comprends assez bien qu'on puisse dire du mal de personne qu'on n'aime pas (parce que ça suppose qu'on les connait un peu tout de même pour ne pas les aimer ) mais pour les inconnus, bof