Le rêve du ratage de marche me revient très souvent, mais je ne me réveille généralement pas, j'ai juste l'impression de m'être pris un coup de poing dans l'estomac ou d'être dans un avion qui perdrait brusquement de l'altitude. Celui avec des gens de mon entourage qui se mettent à agir de manière chelou est également récurrent, et se combine généralement avec les cauchemars de type "situations WTF": par exemple, j'ai un jour rêvé que mon ex-collègue m'embrassait fougueusement dans les couloirs de ma fac, puis que nous partions tous les deux élever des pingouins en Afrique du Sud - sauf qu'il avait, à ce moment, pris les traits de Weevil dans Veronica Mars. Inutile de décrire l'état dans lequel j'étais au réveil, je n'arrive toujours pas à mettre de mots dessus moi-même.
Mais il y a un type de cauchemars qui n'a pas été évoqué dans l'article, et qui est celui qui m'arrive le plus régulièrement: les rêves mettant en scène nos peurs les plus tenaces. J'en ai trois principaux, qui correspondent à trois phobies ou peurs: dans le premier, je suis petite et marche dans la rue avec mon père, sauf que les trottoirs sont jonchés de bras et de jambes coupés (merci Papa de m'avoir fait regarder un documentaire sur la Guerre civile américaine quand j'avais six ans). Le deuxième se déroule dans la ferme équestre dans laquelle je travaillais, qui se retrouvait en proie à un incendie, chevaux, vaches et chiens enfermés à l'intérieur; à l'époque où j'y travaillais sans encore y vivre, il m'arrivait de prendre mon vélo en pleine nuit pour vérifier que tout allait bien. Le dernier est, je pense, un grand classique de la claustrophobie: je suis seule, enfermée dans une pièce dont le sol, le plafond et les murs se rapprochent petit à petit pour finir par m'écraser (sauf que je me réveille toujours avant).
Sans parler des autres cauchemars, les pires: ceux qui me font revivre les événements traumatiques de mon existence. Ceux-là, mieux vaut ne pas s’appesantir dessus.