J'en connais deux, des types de couples, parmi les potes de mon mec. Le premier, niais et impudique à mort, plus personne ne les supporte, mais vu que de toutes façons ils sont très fusionnels, bah on les voit plus, donc c'est très bien. Non parce que passer la soirée affalée sur les genoux/l'épaule/le torse/le visage de son copain en feignant d''être fatiguée avec une bouille de bébé qui réclame des bisous/des calins/qu'on la pelote de partout/qu'on l'entoure de toute l'affection et de tous les chatons de l'univers, ça va deux secondes, quoi. D'ailleurs le mec, qui était marrant avant, est devenu fadasse et chiant. C'nul.
Le deuxième couple, le mec était un vrai boute-en-train. Depuis qu'il est avec sa nana, il ne rit plus, ne boit plus, elle le tient en laisse d'un air sévère de dominatrice avec cravache à la main, le surveille mais prend des airs à la fois jaloux et touuuut doux pour lui chuchoter des trucs à l'oreille toute la soirée, afin de bieeeen l'accaparer et bieeeen lui faire comprendre qu'il n'est sa chose qu'à elle. Et il marche!! La queue entre les jambes, mon pote. Ca me tue. Le pire, c'est qu'elle nous jette à tous des regards de mépris lointain, comme une espèce de reine, là... raaah je la hais! ^^
Du coup je sais que nous ça va, vu que tout le reste des potes nous le dit avec beaucoup de joie: on reste le seul couple fréquentable. Les gens aiment venir chez nous, on reçoit bien, c'est comme si on était juste tous entre potes, et quand on fait des trucs (je veux dire des interactions, ni bisous ni calins, justement) entre nous, ça fait marrer tout le monde, parce que c'est plus du genre lui et moi on est aussi graves l'un que l'autre, et les deux ensemble... ça envoie du lourd. La vraie preuve qu'on est fusionnels, pour moi, c'est qu'on soit complices dans les délires, dans le fonctionnement global... être collés... ça veut rien dire: ça peut signifier plein de trucs malsains dont on se rend compte des années après, ça peut vouloir dire qu'on s'adore mais qu'on devrait aller se chercher une chambre (go get yourself a room, quoi), mais ça ne signifie pas, de façon intrinsèque, qu'on est forcément complices, même si ça ne l'exclue pas. Faut arrêter, un peu... Ca nous arrive de faire un p'tit bisou ici et là, mais voilà rien qui emmerde, et généralement, on parle pas forcément aux mêmes personnes aux soirées, on se retrouve pour rire ensemble ici et là, mais on n'est pas collés. Et souvent on va voir des amis l'un sans l'autre, ce qui permet une "respiration" dans le couple, que je trouve saine.