D'autant plus que je peux être jolie ET forte en mathématiques. L'un n'empêche pas l'autre, et je rêve du jour où ce bon vieux cliché de la jolie fille sexy mais sans cervelle sera mort et enterré. Autant que je sache, il n'y a aucun lien de causalité entre beauté et intelligence.
Tout à fait moi ça
J'aime beaucoup jouer de ce cliché d'ailleurs, je le démonte en deux deux vu mes études/mon taf et ça surprends toujours beaucoup mes interlocuteurs.
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Concernant le film quand j'avais vu l'interview de la réalisatrice et de Zahia Dehar à Quotidien et j'avais été assez géné vu que Zahia Dehar ne faisait que minauder devant la caméra et répondait quasiment pas au question, on aurait dit une potiche (une très jolie potiche j'admets). Et à l'époque quand j'avais vu la bande annonce j'avais trouvé ça assez "putaclic" dans le sens où on nous montre Sofia topless avec ses gros seins tonds qui tiennent tout seul faire la planche dans l'eau, etc.
Et pour en revenir aux précédents commentaires ce qui me gêne un peu c'est qu'ici on confond être une fille facile et s'adonner à la prostitution, pour moi c'est vraiment différent.
Être une fille facile c'est
moi coucher facilement, coucher au premier rendez-vous, coucher sans se prendre trop la tête et sans sentiments, avoir le contact facile, donner son numéro sans trop d'hésitation et passer des bons moments.
Et tout ça,
sans rien attendre en retour. Ce n'est pas coucher contre des cadeaux.
Ici c'est coucher en échange de quelque chose, et ce quelque chose c'est surtout des biens de luxe. C'est un échange qui, même si il n'est pas "monétaire" est un échange. Sexe contre article de luxe: c'est de la prostitution. Sofia dans le film n'est pas une fille facile, c'est une escort qui, par la façon dont elle se fait rémunerer, donne l'illusion à ses clients de ne pas être client, et elle de ne pas être une prostituée. On pousse à fond le girlfriend experience proposé par certaines escorts.
Et je dis ça tout en respectant complétement ce choix, chacun est libre de son corps et de faire le métier qu'il souhaite (ici prostitution
choisie) mais ça m'embête qu'on emploie pas les bons mots.
Parce que le film ne fait pas la "promotion" de la sexualité positive, le film fait la promotion de la prostitution. J'ai aucun souci à ce qu'un film nous présente le parcours d'une escort, par contre faudrait pas confondre les patates et les carottes.
Et là je me pose la question du féminisme du film. Est-ce que c'est féministe de pouvoir faire ce que l'on veut de son corps? Bien sûr. est-ce que ce film nous montre une sexualité positive? Pour moi la question à se poser est: est-ce que la prostitution c'est de la sexualité positive? Je n'ai pas la réponse.
Quand un vieux mec te dit qu'il veut contrôler tes relevés de comptes, quand un autre te dit qu'il préfère les jeunes à qui il paye des palettes MAC parce que elles sont effrayées par la taille de sa bite et plus "serrées" et qu'elle sont plus dociles, perso j'appelle pas ça de la sexualité positive.
Quand une femme mène par le bout du nez un homme pour le faire cracher le plus possible de cadeaux oui.
Quand c'est l'homme qui est clairement en position de domination et profite à fond de la crédulité de "michtonneuses" c'est encore de la sexualité positive? D'être obligée d'avaler sinon chantage et plus de cadeaux? De se voir imposer telle ou telle position, telle ou telle pratique, et un contrôle sur sa vie et ses dépenses? Ça c'est de la sexualité positive?
Tant mieux si dans le film ça se passe très bien, attention à ne pas vendre du rêve, les films c'est pas la réalité et le quotidien, parfois c'est le top, parfois le quotidien est beaucoup plus glauque.