E
ElectraHeart
Guest
Hello,
Je me pose des questions,je suis même pas mal paumée depuis quelques temps...
J'ai appris que j'avais un "white passing privilege" grâce à des militant-es américain-es. Cela signifie avoir des origines non blanches ( en l'occurrence,je suis métisse,franco-algérienne ) mais avoir un privilège blanc,si j'ai bien compris. Physiquement,personne ne "devine" jamais que je suis métisse : ma peau est très pâle,j'ai les yeux verts,les cheveux lisses,bref,pour celleux qui ne le savent pas,je suis blanche un point c'est tout,je n'ai aucune origine particulière... Mais mon nom de famille est celui de mon père ( donc algérien ) et j'ai un prénom un peu "connoté" malgré qu'il soit dans le calendrier français,donc je pense ne pas être si privilégiée que ça malgré tout,car sur mes CV,je ne mets jamais ma photo...on ne lit que mon patronyme..
Donc,je ne sais pas si c'est normal,mais je me sens perdue comme ça depuis mon enfance ( on m'a toujours repetée que j'avais de la "chance" de faire blanche,que mon coté "arabe" ne se voit pas,sans savoir que je ne l'ai jamais très bien vécu et que ça me blesse. J'aurais voulu que cela se voit,justement )..
Suis-je seule ici dans cette situation? Comment me définir?...
Je me pose des questions,je suis même pas mal paumée depuis quelques temps...
J'ai appris que j'avais un "white passing privilege" grâce à des militant-es américain-es. Cela signifie avoir des origines non blanches ( en l'occurrence,je suis métisse,franco-algérienne ) mais avoir un privilège blanc,si j'ai bien compris. Physiquement,personne ne "devine" jamais que je suis métisse : ma peau est très pâle,j'ai les yeux verts,les cheveux lisses,bref,pour celleux qui ne le savent pas,je suis blanche un point c'est tout,je n'ai aucune origine particulière... Mais mon nom de famille est celui de mon père ( donc algérien ) et j'ai un prénom un peu "connoté" malgré qu'il soit dans le calendrier français,donc je pense ne pas être si privilégiée que ça malgré tout,car sur mes CV,je ne mets jamais ma photo...on ne lit que mon patronyme..
Donc,je ne sais pas si c'est normal,mais je me sens perdue comme ça depuis mon enfance ( on m'a toujours repetée que j'avais de la "chance" de faire blanche,que mon coté "arabe" ne se voit pas,sans savoir que je ne l'ai jamais très bien vécu et que ça me blesse. J'aurais voulu que cela se voit,justement )..
Suis-je seule ici dans cette situation? Comment me définir?...

Peut-être qu'une des filles saura plus te préciser !
Ils ont mis en forme des pensées (vagues) et des impressions (cuisantes) que j'ai accumulé puis mis de côté depuis l'enfance, ou que je n'ai jamais réussi à intellectualiser (
ngeuh; des concepts tels que le white-passing en l'occurrence), ou que j'ai dû réprimer pour ne pas passer pour la grande victime face à des proches qui ne comprenaient pas forcément. Ils m’ont poussées vers des lectures scientifiques et d’autres plus « profanes » qui m’ont vraiment « nourrie ». Donc ouais, merci, ça fait m’a quand même du bien de vous lire… Je me permets donc d’y ajouter mon grain de sel en même temps que ma gratitude, pour celles que ça peut intéresser (je sais que ça n’est pas forcément le cas du tout donc je place le tout en spoiler, hophophop) 
Je précise du coup que je ne suis même pas en train de pleurer sur moi mais voilà, il semble que vous et moi traversions malgré tout une « petite crise identitaire ». Je ne trouve pas que ça relève du whitesplaining (j’emprunte ce terme avec imprudence parce que je le connais encore mal mais ça reste l’idée je crois) d’en parler parce que je ne trouve pas que les problèmes sur la question de l’identité des non-blancs pouvant « bénéficier » du whitepassing sont les mêmes que ceux clairement racisés, et ne sont pas mis sur les mêmes plans ni comme reposant sur les mêmes enjeux. S’il est évident que la posture des premiers est évidemment plus confortable au regard des rapports qu’ils entretiennent extérieurement avec la société, tout simplement parce qu’ils ne subissent pas le racisme comme je le disais plus haut, ce n’a pas l’air d’être forcément le cas dans la façon dont ces rapports sont internalisés ou assimilés, les moments de vie que vous avez partagés avec nous sont parlants… Le racisme n’est pas « subi » mais il est mal vécu et je trouve que c’est justifié, je ne sais pas si la nuance est pertinente

) on est moins ""à plaindre"" (attention je mets de gros guillemets).
