@MorganeGirly
Vu comme je semble à contre courant et vu que heu… en fait je suis un peu vexée que tu ait remercié tout le monde pour les conseils sauf moi (oui j’ai la maturité d’une gamine de 7 ans
) je regrette un peu d’avoir donnée mon opinion. En fait, comme ce sujet a un peu réveillé une histoire ancienne, je vais en parler ici… ce ne sera pas un conseil mais plutôt une explication de «de où je parle » concernant ce sujet.
Il y a longtemps, je travaillais dans un service où il y avait beaucoup beaucoup de travail. Nous étions 12 ou 13 et avions alerté la hiérarchie (n+1/2/3/4) à plusieurs reprises mais sans succès. Le travail était à la chaîne, abrutissant, juridiquement pointu avec des enjeux et souvent des protestations voire des insultes venant des demandeurs parce que les dossiers prenaient trop de temps. On a su à un moment qu’une collègue allait partir en congé maternité. Rien n’était anticipé comme d’habitude. J’ai proposé une pétition pour réexpliquer le mal-être engendré par la surcharge de travail et demander l’anticipation de cette absence programmée. Tout le monde a signé sauf une personne. Cette initiative a été mal prise par la hiérarchie avec réunion très culpabilisante pour tous les signataires. D’après une collègue, je ne sais pas si c’est vrai, la plupart des signataires auraient été dire à notre n+1 qu’ils regrettaient d’avoir signé, que je leur avais forcé la main etc. C’était il y a longtemps donc je ne me souviens plus de tous les détails… mais je crois qu’au bout d’un certain temps plutôt long il y a une personne en plus dans l’équipe. Assez longtemps après, lors d’un différend avec ma n+1, elle m’a sorti que de toute manière c’était moi la fouteuse de merde dans le service. J’ai pas compris tout de suite de quoi ça venait. Je faisais mon travail et j’étais même considérée comme la référente pour les cas complexes. La qualité de mon travail était reconnue, par elle y compris. C’était vraiment longtemps après la pétition mais en réfléchissant, c’était forcément à cela qu’elle faisait référence. Je ne me souviens plus de l’ordre des événements, si c’était avant ou après mais un jour j’ai vu une collègue en pleure dans le bureau de la chef. Elle en pouvait plus, elle s’en sortait pas. La n+1 proposait, comme d’habitude en cas de craquage, de mettre en place une aide ponctuelle. J’ai regardé les statistiques du nombre de dossier annuel par personne et je me suis rendu compte que cette collègue avait beaucoup plus de dossiers que les autres. J’ai demandé à ce que les secteurs géographiques soient modifiés pour résoudre le problème. Eh bien la chef a réduit son secteur et elle a augmenté le mien alors que je faisais déjà partie de celles qui étaient le plus chargées et que si elle avait agrandi le secteur de celle qui en avait le moins, ça aurait à peu près équilibré le truc pour tout le monde. Je me suis donc retrouvée avec le plus gros secteur. Elle a aussi pris l’habitude de me parler avec mépris et a essayé de me refuser des congés. Heureusement, dans cette période je préparais un examen pro et j’ai mis toute ma colère dans la réussite de ce projet. J’ai eu un excellent classement et j’ai pu avoir le poste que je rêvais d’avoir et pour lequel j’avais choisi cette boite. Après mon départ, dans ce service il y a eu 2 personnes qui ont été en arrêt maladie, une pour burn-out (celle qui avait hérité de mon poste) et une autre qui n’a jamais pu retravailler ensuite tant elle a été mal traitée par l’ensemble de la hiérarchie.
Je sais que ma situation et la tienne sont différentes, pas la même boite, pas les mêmes personnes en face (chefs et collègues) pas la même personne à la manœuvre. Je me suis même demandé, en y repensant, si c’était moi qui avais pas su obtenir le soutien de mes collègues mais celle qui a reprit mon poste et qui s’y est pris tout autrement que moi (moins frontale) ne s’en est pas mieux sortie. Bref, si je vous trouve toutes très « va-t- en-guerre » sur ce sujet, ce n’est pas que je considère qu’on doit se laisser emmerder sans rien dire, c’est que je sais que dans la vraie vie, le résultat n’est pas toujours celui que l’on espérait. Voilà pourquoi je recommandais la prudence.
Cela dit , puisque tout est différent entre ta situation et la mienne, j’espère vraiment que ça ira pour toi et que mes peurs concernant les suites possibles de ton affaire seront balayées
Bon, je voulais aussi répondre à d’autres sur d’autres sujets mais ce sera une autre fois.