"Et je comprends cela ; n’ayant moi-même pas un rapport intime au sexe, je m’en fiche si un collègue me parle de son dernier resto ou de sa dernière levrette.
Quant au genou, au baiser, au message, le tort n’est pas, n’a jamais été d’essayer. Le tort est de ne pas écouter le refus, de ne pas le respecter, de ne pas, même, lui laisser la possibilité d’exister.
Moi aussi, j'ai besoin de revenir dessus.
Essayer ? Mais si on risque de perdre son emploi ou de vivre des moments de remise en question du ressenti ("il est comme ça" "c'est juste une blague" "y a pas mort d'homme"), ça me paraît injuste de considérer que c'est aussi simple qu'un oui / non qui serait immédiatement écouté.
Et dans une société qui part du principe qu'on déduit le consentement de la femme ou que qui ne dit mot consent, je vois mal comment les auteurs de ces actes vont comprendre la limite. Les laisser essayer, dans un contexte qui n'a pas spécialement montré qu'il y avait une réciprocité dans l'intérêt que se portent les personnes, c'est ridicule. On doit vraiment rester sur cette drague hétéro vieillotte où l'homme doit convaincre la femme ? Ces femmes "bien informées" de la tribune, elles sont incapables de montrer de l'intérêt ou la réciprocité ?
J'en ai ras-la-casquette de cette équation. Tu dois les laisser t'importuner, en espérant qu'ils comprennent d'eux-mêmes que c'est pas réciproque mais ton silence est considéré comme un oui, et si tu gueules, faut savoir qu'on te demandera si tu as de l'humour ou ne te prendra pas au sérieux en général.[/QUOTE]