J'ai décidé de ne pas travailler pour vivre - Témoignage

oyo
je viens de relire cet article, et il me laisse comme une impression d'amertume.

Je m'explique : je n'en suis pas encore au stade d'avoir à travailler pour vivre (je fais encore mes études et je n'ai pas besoin de bosser pour les payer, Lucky me) cependant, je sais déjà quelle est ma passion, ma raison de vivre, mon but : l'écriture.

Si je pouvais, je ne ferais que ça. J'abandonnerais les études, j'abandonnerais tout et me consacrerait à ma passion (bon, en même temps, ce n'est pas complètement vrai, les études que je fais m'apportent quelque chose pour ma passion).

Sauf que voilà, il faut vivre, pour vivre il faut de l'argent (un peu quand même) et pour avoir de l'argent, étant donné que j'ai pas l'intention de vivre, jamais, en dépendant de quelqu'un d'autre, bin il faut travailler.

Donc je suis légèrement dégoûtée que pendant que je laisse partiellement de côté mon rêve afin de pouvoir espérer vivre sans dépendre de personne (ni de mes parents, ni d'un conjoint, ni du reste de la société) parce qu'il est hors de question pour moi de recevoir sans donner, cette jeune femme choisit elle de profiter de l'aide des autres sans rien leur apporter, ou presque.

J'entends déjà les contestations "mais elle est artiste ! elle crée quelque chose !"

Je n'ai pas eu cette impression. L'impression de se donner à fond pour sa passion. Même si je suis dans de grosses études il m'arrive de me coucher très tard, les yeux encore plein des mots que j'ai écrits, parce que je me donne à fond. Alors oui, bon, pas tout le temps, il m'arrive comme tout le monde d'être découragée et de passer une soirée à glandouiller.
En plus, être artiste n'excuse rien ! Qui peut se donner décemment le droit de se décerner le titre d'artiste ? de penser que le fait d'exercer une activité créative lui donne le droit de se placer au-dessus du commun des mortels qui trime pour vivre au sein du groupe ? De dire "non, je suis différent, je suis artiste" ? Le fait de faire de la photographie ne t'empêche pas d'avoir besoin de te nourrir et te loger comme tout le monde. Il y a des gens qui travaillent pour que la nourriture que tu achète soit produite, des gens qui ont travaillé pour construire l'endroit où tu habites.

Enfin, tu dis que tu es contre le système. Moi aussi je suis contre ce système qui demande d'avoir de l'argent pour vivre, et dont les activités les mieux rémunérées par l'argent ne sont pas toujours les plus utiles et valorisantes humainement. Moi aussi, je suis contre un système qui rejette tout ce qui est hors de la norme. Mais si on est contre le système, soit on l'accepte quand même et on joue avec ses règles, soit on en sort, soit on essaie de le changer. Mais on ne fait pas que de profiter de ce qui est bien en crachant sur le reste.

Ce que j'écris sonne probablement comme étant très dur, confus, ou impropre (je ne suis peut-être pas la mieux placée pour faire ce genre de discours). Mais cet article m'a touchée de façon très personnelle, et j'ai trouvé cette attitude injuste envers ceux qui ont une passion mais qui ont la décence de ne pas se croire suffisamment supérieurs pour se servir inopinément des autres.
 
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28 Avril 2011
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cernay la ville
angelten;4578298 a dit :
oyo
je viens de relire cet article, et il me laisse comme une impression d'amertume.

Je m'explique : je n'en suis pas encore au stade d'avoir à travailler pour vivre (je fais encore mes études et je n'ai pas besoin de bosser pour les payer, Lucky me) cependant, je sais déjà quelle est ma passion, ma raison de vivre, mon but : l'écriture.

Si je pouvais, je ne ferais que ça. J'abandonnerais les études, j'abandonnerais tout et me consacrerait à ma passion (bon, en même temps, ce n'est pas complètement vrai, les études que je fais m'apportent quelque chose pour ma passion).

Sauf que voilà, il faut vivre, pour vivre il faut de l'argent (un peu quand même) et pour avoir de l'argent, étant donné que j'ai pas l'intention de vivre, jamais, en dépendant de quelqu'un d'autre, bin il faut travailler.

Donc je suis légèrement dégoûtée que pendant que je laisse partiellement de côté mon rêve afin de pouvoir espérer vivre sans dépendre de personne (ni de mes parents, ni d'un conjoint, ni du reste de la société) parce qu'il est hors de question pour moi de recevoir sans donner, cette jeune femme choisit elle de profiter de l'aide des autres sans rien leur apporter, ou presque.

J'entends déjà les contestations "mais elle est artiste ! elle crée quelque chose !"

Je n'ai pas eu cette impression. L'impression de se donner à fond pour sa passion. Même si je suis dans de grosses études il m'arrive de me coucher très tard, les yeux encore plein des mots que j'ai écrits, parce que je me donne à fond. Alors oui, bon, pas tout le temps, il m'arrive comme tout le monde d'être découragée et de passer une soirée à glandouiller.
En plus, être artiste n'excuse rien ! Qui peut se donner décemment le droit de se décerner le titre d'artiste ? de penser que le fait d'exercer une activité créative lui donne le droit de se placer au-dessus du commun des mortels qui trime pour vivre au sein du groupe ? De dire "non, je suis différent, je suis artiste" ? Le fait de faire de la photographie ne t'empêche pas d'avoir besoin de te nourrir et te loger comme tout le monde. Il y a des gens qui travaillent pour que la nourriture que tu achète soit produite, des gens qui ont travaillé pour construire l'endroit où tu habites.

Enfin, tu dis que tu es contre le système. Moi aussi je suis contre ce système qui demande d'avoir de l'argent pour vivre, et dont les activités les mieux rémunérées par l'argent ne sont pas toujours les plus utiles et valorisantes humainement. Moi aussi, je suis contre un système qui rejette tout ce qui est hors de la norme. Mais si on est contre le système, soit on l'accepte quand même et on joue avec ses règles, soit on en sort, soit on essaie de le changer. Mais on ne fait pas que de profiter de ce qui est bien en crachant sur le reste.

Ce que j'écris sonne probablement comme étant très dur, confus, ou impropre (je ne suis peut-être pas la mieux placée pour faire ce genre de discours). Mais cet article m'a touchée de façon très personnelle, et j'ai trouvé cette attitude injuste envers ceux qui ont une passion mais qui ont la décence de ne pas se croire suffisamment supérieurs pour se servir inopinément des autres.

Tu sais, ce n'est pas parce-que toi tu fais le choix de ne jamais dépendre de quelqu'un d'autre que cela doit être une obligation pour tout le monde. A priori cette mademoizelle touche son RSA de façon parfaitement légale et personne ne peut le lui reprocher.

Actuellement, notre société te donne le choix:
- soit d'obtenir un job alimentaire qui te permettra de consommer autant que tu veux mais qui ne te laissera le temps d'écrire que durant le weekend.
- soit de toucher des aides sociales qui te permettront de travailler ton écriture à plein temps mais qui ne te donneront que le strict minimum pour vivre.


Quelque-soit le choix que tu feras, tu ne pourras pas reprocher aux autres de faire un choix différent. Et se battre pour que les autres ne puissent plus avoir le choix c'est très grave. Cela revient à penser que seule ta façon de penser à toi est valable, et que les autres sont dans l'erreur. Cela me fait penser au commentaire d'un anti-IVG que j'ai lu hier: "Lorsqu'une femme avorte, elle a toujours le choix, et certains choix, selon moi, ne devraient pas toujours être à la portée de l'homme (j'entends par là l'humain, calmez-vous harpies) ou du moins être à leur portée aussi facilement." A travers ce commentaire, il affirme que les femmes ne devraient pas avoir le droit de faire un choix qu'il désapprouve, que seule sa façon de voir est juste et que tout le monde devrait vivre selon sa volonté. Insupportable, non?

D'autant plus qu'il ne faut jamais dire "fontaine, je ne boirai pas de ton eau". Peut-être que cette personne incitera un jour sa copine à avorter. Et peut-être que toi, une fois sur le marché du travail, tu changeras d'avis et tu choisiras de profiter des aides auxquelles tu as droit pour avoir le temps d'écrire un roman :).

Tu dis qu'elle n'apporte rien à la société. Cela m'étonne de la part d'une personne créative. Considères-tu vraiment les livres comme inutiles? Es-tu pour la fermeture des musées et des cinémas, l'interdiction des spectacles, des concerts...? Je suis certaine que non! :)
 
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Oui, elle a le choix, mais elle le fait pour une raison qui m'écoeure un peu : elle choisit personnellement de se décerner un titre pour profiter des aides payées par des gens qui, si ça se trouvent, voudraient faire le même choix de vie, sauf qu'ils ont un peu plus de scrupules.

Après, je ne dis pas qu'elle n'a pas a avoir ce choix-là. Peut-être que moi aussi, un jour, je le ferais (c'est très peu probable, mais bon, qui sait). Mais c'est un choix que je trouve injuste envers ceux qui sont comme moi, c'est à dire qui acceptent de se considérer comme faisant partie du commun des mortels et donc de contribuer.

Enfin, tu dis que ce reproche t'étonne de la part d'une personne créative. Avant toute chose, je vais dire : je n'ai jamais vu ses œuvres, je ne sais pas ce qu'elles valent (et d'ailleurs, la valeur d'une oeuvre est une chose dont on peut encore discuter des heures).
Mais l'impression qu'elle donnait était de ne pas être très active dans sa création, de "papillonner" comme on dit. Et c'est surtout ça que je lui reprocherait, à la limite : de ne pas se donner à fond. Je veux dire, si ma soeur (je prends ma soeur comme exemple mais ça pourrait être n'importe qui) me dit : voilà, j'arrête les études pour devenir peintre, et que tous les jours, je la vois peindre, là je me dirais que le RSA sert à quelque chose, elle se donne vraiment à fond pour sa passion. Là, le "je dors, lis, crée..." m'a vraiment fait péter un boulon.

Après, j'avoue m'être un peu emportée et je m'en excuse (parce que je suis frustrée aussi de devoir travailler pour avoir un travail, mais en même temps, c'est mon choix (et puis si je faisais comme elle je finirais décapitée par ma mère)).
J'ai été élevée dans l'esprit qu'il fallait être indépendant tant que c'est possible de l'être, sans avoir à vivre sur le dos d'un-e conjoint-e (ou de la société, c'est pareil) et que profiter de l'argent des autres, bin, c'est mal et qu'il ne faut le faire que si on en a vraiment besoin et qu'il faut toujours rendre ce qu'on nous a donné. Ça reste ma position malgré tout, je sais que c'est contradictoire de ma part mais je peux pas changer d'avis comme ça. Peut-être qu'un jour je penserais différemment. Peut-être que si elle parvient à ses fins, je changerais d'avis. Mais bon, je ne connais pas beaucoup de grands artistes qui n'ont pas débuté en faisant un autre métier...

Enfin, le parallèle avec l'avortement, je trouve ça un peu mal place parce que quand une femme avorte, à ce que je sache, elle ne lèse personne. Là, en touchant le RSA, c'est tous les contribuables qui donnent.

Voilà, donc oui, j'entends tes arguments en faveur de ce style de vie, je les comprends, mais je n'ai pas envie d'être d'accord ^^
 
28 Avril 2011
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cernay la ville
@AngelTen

Tant mieux si tu n'es pas d'accord, je n'essaie pas de te faire changer d'avis sur les futurs choix que tu dois faire :)


Comme tu le dis, tes messages montrent que tu t'es un peu emportée et on lit beaucoup d'amertume. Mais cette amertume n'a pas lieu d'être.

Tu fais un choix en fonction de valeurs qui te sont propres (là en l'occurrence: choisir un métier qui ne te fera dépendre de personne) et c'est très bien. Ce sont tes valeurs qui définissent ta personnalité et qui guideront ta vie (assure toi juste qu'il s'agit bien de tes valeurs et non de celles de ta mère). Seulement nous ne sommes pas tous identiques, nous avons chacun notre personnalité et nos valeurs et il est injuste de reprocher aux autres d'être différents.

Dans ta première phrase tu écris: "elle choisit personnellement de se décerner un titre pour profiter des aides payées par des gens qui, si ça se trouvent, voudraient faire le même choix de vie, sauf qu'ils ont un peu plus de scrupules."

Qui te dit qu'elle s'est décernée un titre? Artiste est un métier, tout comme factrice ou bouchère. C'est un mot qui sert à définir son rôle dans la société.
Est-ce qu'on peut reprocher à la bouchère de se présenter en tant que telle? Personnellement je suis artiste peintre et c'est le terme que j'utilise pour parler de mon métier. Utiliser juste le mot peintre serait incomplet: peintre en  bâtiment? peintre en carrosserie? peintre sur soie? Rien de tout ça, mon métier c'est artiste peintre point. C'est le terme qu'utilisent mes clients, mes galeristes, les journalistes et les critiques d'art qui parlent de mon travail. Je ne vois pas en quoi il est prétentieux de se définir tel que l'on est.

Tu dis qu'elle n'a pas de scrupules,qu'elle ne s'investit pas, là encore comment le sais-tu? Je t'assure qu'il est très difficile d'être artiste dans notre société. Tu dis que tu ne connais pas beaucoup d'artistes qui ont réussit sans faire un autre boulot à côté et moi je te répond le contraire. On ne peut pas faire correctement un métier sans investissement. La profession d'artiste demande du temps pour produire (j'imagine que tu connais déjà cette partie du travail) mais pas que. Il faut aussi démarcher, se déplacer, parfois s'absenter pendant plusieurs jours (pour faire des salons par exemple), gérer ses comptes, la paperasse, la relation client, son image, sa présence médiatique, son site web, faire des affiches d'expo, trouver de l'inspiration, aller voir ce que font les autres... Il est impossible de faire tout ça en y consacrant uniquement ses weekends. De nombreux grands artistes ont réussit parce qu’ils ont investit la totalité de leur temps, quitte à vivre dans la misère, sans savoir si leurs efforts paieront un jour et sans avoir la certitude qu'ils obtiendront une reconnaissance. Dans notre monde, les artistes doivent au pire: payer pour travailler et au mieux: travailler gratuitement. Je suis tombée récemment sur un tweet de Valérie Pécresse qui disait en gros: consacrer du budget à l’identité graphique d'une région est du gâchis, lançons plutôt un concours auprès des habitants. Les créatifs sont les seuls que l'on traite de cette manière. Tu imagines si on disait: "arrêtons de payer les cuisiniers, lançons plutôt un concours et celui qui gagne aura la chance de faire découvrir sa cuisine!". Ce serait tout bonnement scandaleux.

Bon je vais m’arrêter là parce-que je m'aperçois que j'ai écrit un roman :shifty: je terminerai juste en précisant que l'IVG est financé par le contribuable et que c'est d'ailleurs l'un des arguments phares des "pro-vie".
 
Dernière édition :
Je vais prendre ta réponse à rebours, on a probablement pas la même conception de ce qu'est un artiste.

L'IVG (deuxième fois que tu me donnes cet argument) c'est pas tout à fait pareil parce que c'est une question de santé publique (et je suis complètement pour). On ne peut pas comparer.

Ensuite, artiste c'est pas un métier comme un autre (je viens de faire l'art en philo pas de bol) parce que justement, contrairement à tous le reste, l'art ne sert objectivement à rien (comme la philo un peu. Le philosophe-artiste conçu par Nietzsche si tu veux approfondir). L'art n'a pas d'utilité physique ou sociale à part entière, il a une importance supérieure, philosophique. Par conséquent, de même que l'institution scolaire a su faire une place à la philosophie, elle a également su faire une place à l'art, mais une fois arrivé dans le monde du travail, ça devient plus compliqué.

La beauté a en art disons deux natures : la première est qu'elle provoque du plaisir et du divertissement, comme lorsque l'on goûte un bon gâteau par exemple. Cette beauté est immédiate et facile d'accès. La seconde beauté, la beauté réelle, nous transcende car elle atteint notre humanité, notre âme. Si la première peut être obtenue à force de travail, de technique et que dans cette perspective, être artiste est un métier, à l'opposé la seconde est innée est impossible à apprendre, c'est du talent à proprement parler. C'est cette deuxième beauté, le Beau, qui apporte quelque chose de spécial à l'art, mais elle ne peut s'inscrire dans la société.

Par conséquent, artiste n'est pas un métier comme un autre car il tient à la fois de provoquer plaisir et cette espèce de transcendance. Par conséquent, il est inutile de chercher à le caser dans la société. Il est même inutile de vouloir se déclarer "artiste" dans ce second sens : au mieux en étant créatif on parvient à provoquer le plaisir (qui n'est pas forcément superficiel hein). C'est la postérité qui le dira si on est artiste ou pas, si on parle à l'ensemble de l'humanité plutôt qu'à une époque et une population unique.

En résumé, il est normal que l'art ne soit pas aussi "facile" à exercer qu'un autre type de métier, parce que n'est pas un métier, c'est autre chose, hors-société.
 
17 Décembre 2005
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@angelten

L'art, pas d'utilité sociale ? L'art ne peut pas avoir de visée politique ? Ne véhicule pas de message ? Je trouve ça bien limitée de ne considérer l'art que comme quelque chose de beau et divertissant...

Les artistes ont une "utilité" sociale dans le sens où illes peuvent, par le biais de leur art, éveiller la conscience des gens, véhiculer des messages forts, etc.

Edit : je rajoute que les propos des philosophes n'ont pas valeur d'évangiles. Les pensées de certains philosophes peuvent aujourd'hui être démontées et démenties par les techniques modernes (par là je fais allusion par exemple à Hobbes pour qui l'être humain est par nature égoïste alors qu'aujourd'hui quasi toutes les expériences scientifiques démontrent l'inverse).
 
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28 Avril 2011
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cernay la ville
@AngelTen

Je vais commencer par cette histoire d'IVG. Je ne t'ai pas donné deux fois cet argument mais comme tu disais que cela n'avait rien à voir avec le RSA puisque contrairement à ce dernier, il n'était pas financé par le contribuable je répondais juste que c'était faux.
J'avais pris cet exemple de l'IVG dans mon premier message pour expliquer à quel point il est insupportable que certaines personnes essaient d'imposer leur idéologie à tous. C'est parfois plus facile de se mettre à la place des autres et donc de comprendre leurs arguments en se mettant dans une situation que l'on connait. Je constate que cela n'a pas marché avec toi: tant pis, passons à autre chose! :)

Ton discours philosophique est très beau, seulement voilà: l'artiste, même si il est créateur, n'est pas Dieu.
Il à des besoins vitaux, des factures à payer. Il n'est pas non plus capable de créer en claquant des doigts. Atteindre la beauté demande énormément de travail, et donc du temps. Cela demande parfois toute une vie.
Un même artiste pourra produire un travail totalement merdique un jour et un chef-d’œuvre le lendemain.

Et puis, comment faire la différence entre "les bons" et "les mauvais"? L'art ne s'évalue pas en fonction des compétences de l'artiste, ni même du temps qu'il y passe. Cela repose sur quelque-chose de totalement subjectif.

A l'heure actuelle, notre société considère que seuls les artistes qui vendent ont le droit de pratiquer ce métier.
(on le voit au tollé qu'a suscité cet article, à la façon dont les artistes bénéficiaires du RSA sont reçus par les employés...)
Or il suffit de mettre le pied dans le monde de l'art pour constater que ceux qui réussissent le mieux ne sont pas les plus talentueux. Les plus grands artistes contemporains sont avant-tout des businessman ayant de très riches relations. Les "chefs-d’œuvre" que l'on nous présente ne sont plus des œuvres qui "parlent à l'ensemble de l'humanité" mais des biens de consommation ou des placements d'argent.

La question est: peut-on se satisfaire de cette situation?

Moi je répond non. Et pour éviter cela, il me semble que la seule solution est de mettre tout le monde sur un pied d'égalité en distribuant une allocation universelle.
Mais si tu as une autre idée pour rémunérer les artistes de façon équitable, je veux bien l'entendre.
 
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Réactions : Cornélie
16 Novembre 2011
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Ambenay
Je suppose que mon post va être redondant par rapport à ceux déjà publiés, désolée... (d'autant que l'article date un peu)

Comme beaucoup, et bien que je reconnaisse le courage dont a fait preuve la Madz pour témoigner puis venir s'expliquer suite aux commentaires, je suis assez choquée par son article.

Déjà, d'après le titre, je m'attendais vraiment à un article sur une personne "auto-suffisante" (ça se dit ?) : une personne qui avait choisi de se "déconnecter" de la société et du schéma "classique" parce que ça lui convenait en vivant des ses propres ressources (alimentaires, énergétiques...). Je suis persuadée que je n'aurais pas le courage de faire un tel choix (qui ne m'attire pas beaucoup à vrai dire) et j'aurais adoré lire un témoignage de ce genre. D'où la déception qui a, je suppose, accru la "colère" ressentie à la lecture du témoignage.

Ce n'est pas que la Madz en question décide de ne pas avoir un job alimentaire qui ne lui plaise pas qui me choque. Grand bien lui fasse après tout, je peux le comprendre. Le problème, en dehors du fait que cela donne du grain à moudre aux "anti-aides", c'est qu'elle aurait la possibilité de vivre sans le RSA (ou avec le RSA en tant que complément de revenus) en exerçant un métier en rapport avec sa passion en attendant que sa carrière plus "artistique" décolle [à ce sujet, et bien qu'apparemment ce ne soit pas le cas, j'ai vu un mépris affiché pour les photographes qui font des mariages, des photos en studio... et ça m'a clairement gênée - de même que le côté très "f*** la société, tant que je peux profiter des aides qu'elle a à apporter. C'est très contradictoire, et du coup passablement énervant].

Le côté très "je refuse le carcan du travail imposé par la société et ceux qui ne font pas de même sont des moutons sans cervelle" qui transparait parfois dans l'article (et surtout dans certains commentaires) me mets hors de moi : non, toutes les personnes qui travaillent ne sont pas des zombies aliénés qui obéissent sagement aux règles en allant bosser en trainant les pieds dans une entreprise où ils sont exploités par des patrons sans scrupule, en attendant de rentrer chez eux pour décider si oui ou non ils se tirent une balle. J'aime mon métier, et je connais beaucoup de personnes dont c'est également le cas. Alors non il ne correspond pas exactement aux passions que je peux avoir en dehors (ce qui est un choix de ma part, j'avais peur qu'en faisant de mes passions mon métier je finisse par m'en "dégouter"). Non je ne vais pas tous les matins au travail en gambadant dans la rue et en chantant avec les petits oiseaux. Oui il y a des jours où je préfèrerais rester au lit/me détendre/faire ce dont j'ai envie (ça existe, ça s'appelle les week end et les jours de congé ;)), et j'en profite d'autant plus que ce n'est pas tous les jours).
Pour autant, mon travail m'apporte énormément : il m'aide à me construire et à être indépendante financièrement. Il m'octroie un toit sur la tête, des vêtements sur le dos, de la nourriture dans mon assiette. Il me permet (parfois) d'aider ceux qui en ont besoin. Il éveille constamment ma curiosité, me permet d'avoir accès à une formation continue, de me former. Mon travail - le travail - n'est pas (forcément) une punition. Je tenais à le préciser.

Le problème de ce témoignage, en somme, c'est que ça pousse les gens à mettre tout le monde dans le même panier : chômeur = feignasse / salarié = mouton. Dommage...
 
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Réactions : Freehug
14 Novembre 2012
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Nantes (44)
"Tu sais, ce n'est pas parce-que toi tu fais le choix de ne jamais dépendre de quelqu'un d'autre que cela doit être une obligation pour tout le monde. A priori cette mademoizelle touche son RSA de façon parfaitement légale et personne ne peut le lui reprocher."


J'ai un peu du mal avec cet argument. Je ne suis pas contre un revenu de base et je suis la première à me réjouir de cette immense chance que nous avons de vivre en France.
Mais je pense que dans ce cas de figure on a un peu "le droit" d'être en colère et de faire des reproches.
Parce que ce RSA ce sont mes impôts (et les vôtres) qui le finance.
Par ailleurs, je suis gênée quand la Madz dit: "le RSA me permet de payer tout juste mon loyer, les factures et la nourriture mais rien de plus" mais c'est déjà ÉNORME!
Pour certaines d'entre nous qui travaillons, une fois que nous avons payé tout ça il ne nous reste plus rien non plus pour nous faire plaisir. L'argent que je mets de côté il me sert à payer mes impôts et 2 semaines de vacances dans l'année (gros privilège).

Alors oui je pense qu'on a le droit de reprocher ce mode de vie. Comme beaucoup de Madz je pense qu'on ne peut pas revendiquer ce mode de vie libre tout en bénéficiant des aides de nos collègues travailleurs.

Et cette dernière phrase me hérisse le poil: "Il y a d’autres alternatives, des manières différentes de consommer et de vivre. Ce n’est pas un choix facile mais il est possible. Il n’y a pas de temps à perdre."
C'est quoi l'idée? Arrêtons tout et vivons tous du RSA... ça n'est économiquement pas possible. Alors que se passerait-il si nous en avions tous envie? Le RSA n'existerait tout simplement plus.

Comment faisait les artistes pour vivre à l'époque? Le RSA ou autres aides n'existait pas et ils avaient bien compris qu'il fallait parfois aller à l'encontre de ces convictions pour vivre. Faire des compromis quoi...
 
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Réactions : Patatelalex
14 Novembre 2012
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salvia;4729394 a dit :
cha-badabada;4729088 a dit :
Alors oui je pense qu'on a le droit de reprocher ce mode de vie. Comme beaucoup de Madz je pense qu'on ne peut pas revendiquer ce mode de vie libre tout en bénéficiant des aides de nos collègues travailleurs.

Et cette dernière phrase me hérisse le poil: "Il y a d’autres alternatives, des manières différentes de consommer et de vivre. Ce n’est pas un choix facile mais il est possible. Il n’y a pas de temps à perdre."
C'est quoi l'idée? Arrêtons tout et vivons tous du RSA... ça n'est économiquement pas possible. Alors que se passerait-il si nous en avions tous envie? Le RSA n'existerait tout simplement plus.

Tu as le droit de regretter que notre société permette ce mode de vie mais non, je persiste, tu ne peux pas reprocher à l'auteur de l'article d'avoir choisi parmi plusieurs propositions légales.

C'est comme si la société nous permettait de choisir entre des pommes ou des poires: tu peux penser qu'elle devrait imposer les pommes mais tu ne peux pas reprocher à tes voisins d'avoir choisi les poires.

Ton paragraphe suivant m'étonne: je viens de lire sur un autre topic qu'à ton avis le RSA permettait à peine de survivre. Tu n'as donc aucun crainte à avoir: la majorité des gens ne choisira jamais de se contenter du RSA (d'autant plus que, je le répète, mais pour pouvoir bénéficier du RSA il faut prouver une activité)
Si un jour (et je le souhaite), la majorité veut sortir de la croissance et se contenter du minimum pour s'adonner à des activités non-salariées, on pourra enfin mettre en place le système du revenu de base.
Biensur qu'elle le touche légalement ce n'est pas du tout ce que je remets en cause. Et oui le RSA permet de survivre, mais quand je lis: "Il permet juste de payer mon loyer (nous ne payons pas tous le même soit), mes factures et mes courses" je trouve que c'est déjà énorme! On ne parle plus d'un simple coup de pouce pour boucler les fins de mois.
Et autre point ce n'est pas parce que c'est légal que je ne peux pas émettre mon opinion et à fortiori y être opposée:) . D'autant plus (encore une fois) que nous finançons cela avec nos revenus.
Et je me permets de préciser (au cas ou) que je ne suis absolument pas une "anti-aide" bien au contraire, je n'ai juste pas aimé le discours.
 
12 Août 2011
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Eh ben, quel déballage de haine à l'issue de cet article...

Je touche le RSA depuis 3 mois (430€ et quelques) et je n'ai aucun scrupule. J'en ai besoin. C'est "marrant" comme les gens ne rechignent pas à claquer leur argent pour des conneries, par contre s'il s'agit de cotiser pour que certains puissent survivre avec le minimum... C'est vrai que, dans un cas, ils choisissent de dépenser pour eux alors que dans l'autre, c'est l'Etat qui "se sert" auprès d'eux. C'est ce qui doit les faire enrager, et ça se comprend un peu. Mais ce déversement de haine sur les "assistés", ça me fait peur. La société évolue et je me demande à quoi elle va ressembler.

J'ai 26 ans. Théoriquement, j'aurais pu faire la demande (RSA) dès mes 25 ans, mais j'ai rechigné pendant des mois. J'ai continué à chercher du travail et je n'ai rien trouvé. Je vis chez mon père. J'étais un boulet pour lui et personnellement, je vivais uniquement d'un peu d'argent de poche puisque je n'avais RIEN de côté. Depuis que je touche le RSA, je me sens moins en insécurité et coupable, même si certaines trouveront ça peut-être paradoxal. Je peux mettre de l'argent de côté, ce qui me permettra de rebondir et de vivre seule (j'espère), et je suis une charge moins lourde pour mon père. Bref, après 2 ans de galère à ne pas trouver d'emploi, je ne regrette pas d'avoir finalement demandé le RSA.

Je me reconnais un peu dans ce témoignage car j'ai très peu d'expérience professionnelle, peu de diplômes (Bac + niveau BTS) et rien ne m'intéresse vraiment, à part l'écriture. J'écris des romans et j'aimerais en vivre. En attendant, je n'ai pas fait le choix de ne pas travailler mais c'est comme si c'était le cas dans la pratique. J'essaie de m'en sortir (formation) tout comme je pense que l'auteure essaie de percer dans son domaine. Je ne pense pas qu'elle rêve de rester éternellement anonyme, dans une situation précaire, à toucher le RSA jusqu'à la fin de ses jours.

Elle ne me paraît pas aussi inactive et flemmarde que certaines semblent le croire. Elle écrit noir sur blanc qu'elle espère à terme pouvoir se passer du RSA en vivant de son art. En fait, je crois que cet article a suscité pas mal de réactions stéréotypées, de "principes". Certaines y ont vu le cliché de la glandeuse qui se la coule douce et profite du système.

Je n'en reviens pas non plus du nombre de personnes (Facebook, IRL) qui imaginent que les gens au RSA ont la belle vie, qu'ils se lèvent à 11h la bouche en cœur et sont bien heureux tels qu'ils vivent. Ma mère bosse dans la précarité sociale et la réalité est toute autre : grande solitude, détresse psychologique, faible estime d'eux-mêmes, grosses difficultés financières, tentatives de suicide, déboires administratifs, insécurité matérielle totale... Je ne vois vraiment pas où sont les flemmards qui se dorlotent à longueur de journée et prennent du bon temps. Il n'y en a PAS. Personne ne peut être heureux et épanoui en vivant ainsi.
Le RSA permet de survivre avec le minimum, je le dis et je le répète. Avec ça, on ne s'offre pas des loisirs. Avec la réduction de train, on ne se paie pas des voyages un peu partout, on se rend aux entretiens et aux rdv divers dans son secteur géographique. Quand j'en entends certains qui jalousent les "avantages" des personnes dans ma situation... J'ai envie de leur dire "vis ma vie et tu verras bien".

Même si l'auteure assure s'être adaptée à ce mode de vie précaire, son témoignage ne respire pas pour autant la joie de vivre... En tout cas, je n'ai pas l'impression que c'était ce dont elle rêvait vraiment plus jeune, et qu'elle souhaite vivre ainsi pendant des années. Elle laisse plutôt entendre qu'elle aimerait que sa situation évolue (vivre de son art) mais, à défaut, pouvoir continuer à vivre du RSA. Ce qui un souhait légitime. Quand on a un logement et de quoi se nourrir, on n'a pas envie de se retrouver à la rue...
 
23 Mai 2014
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Paris
angelten-richard-ii;4578298 a dit :
oyo
je viens de relire cet article, et il me laisse comme une impression d'amertume.

Je m'explique : je n'en suis pas encore au stade d'avoir à travailler pour vivre (je fais encore mes études et je n'ai pas besoin de bosser pour les payer, Lucky me) cependant, je sais déjà quelle est ma passion, ma raison de vivre, mon but : l'écriture.

Si je pouvais, je ne ferais que ça. J'abandonnerais les études, j'abandonnerais tout et me consacrerait à ma passion (bon, en même temps, ce n'est pas complètement vrai, les études que je fais m'apportent quelque chose pour ma passion).

Sauf que voilà, il faut vivre, pour vivre il faut de l'argent (un peu quand même) et pour avoir de l'argent, étant donné que j'ai pas l'intention de vivre, jamais, en dépendant de quelqu'un d'autre, bin il faut travailler.

Donc je suis légèrement dégoûtée que pendant que je laisse partiellement de côté mon rêve afin de pouvoir espérer vivre sans dépendre de personne (ni de mes parents, ni d'un conjoint, ni du reste de la société) parce qu'il est hors de question pour moi de recevoir sans donner, cette jeune femme choisit elle de profiter de l'aide des autres sans rien leur apporter, ou presque.

J'entends déjà les contestations "mais elle est artiste ! elle crée quelque chose !"

Je n'ai pas eu cette impression. L'impression de se donner à fond pour sa passion. Même si je suis dans de grosses études il m'arrive de me coucher très tard, les yeux encore plein des mots que j'ai écrits, parce que je me donne à fond. Alors oui, bon, pas tout le temps, il m'arrive comme tout le monde d'être découragée et de passer une soirée à glandouiller.
En plus, être artiste n'excuse rien ! Qui peut se donner décemment le droit de se décerner le titre d'artiste ? de penser que le fait d'exercer une activité créative lui donne le droit de se placer au-dessus du commun des mortels qui trime pour vivre au sein du groupe ? De dire "non, je suis différent, je suis artiste" ? Le fait de faire de la photographie ne t'empêche pas d'avoir besoin de te nourrir et te loger comme tout le monde. Il y a des gens qui travaillent pour que la nourriture que tu achète soit produite, des gens qui ont travaillé pour construire l'endroit où tu habites.

Enfin, tu dis que tu es contre le système. Moi aussi je suis contre ce système qui demande d'avoir de l'argent pour vivre, et dont les activités les mieux rémunérées par l'argent ne sont pas toujours les plus utiles et valorisantes humainement. Moi aussi, je suis contre un système qui rejette tout ce qui est hors de la norme. Mais si on est contre le système, soit on l'accepte quand même et on joue avec ses règles, soit on en sort, soit on essaie de le changer. Mais on ne fait pas que de profiter de ce qui est bien en crachant sur le reste.

Ce que j'écris sonne probablement comme étant très dur, confus, ou impropre (je ne suis peut-être pas la mieux placée pour faire ce genre de discours). Mais cet article m'a touchée de façon très personnelle, et j'ai trouvé cette attitude injuste envers ceux qui ont une passion mais qui ont la décence de ne pas se croire suffisamment supérieurs pour se servir inopinément des autres.

Je suis juste totalement d'accord avec toi... J'ai vingt ans également, ma passion restera toujours l'écriture, et pourtant j'ai fait comme toi des études qui me permettent de vivre à côté parce que je ne pense pas qu'on puisse si facilement vivre d'une telle passion et que je ne veux pas être aux crochets de la société.

J'avoue que l'article me fait bondir également d'immaturité parfois, j'ai exactement le même âge que la Madz qui l'a écrit et parfois je n'ai pas l'impression d'avoir une passionnée devant moi... Une fille qui se cherche, qui a la flemme de bosser, qui préfère faire son hobby, ouais, mais pas vraiment une passionnée qui veut se battre pour s'en sortir, quitte à commencer petit pour devenir grande. J'ai un peu l'impression qu'elle attend d'être directement reconnue pour son grand art, au lieu de commencer par plus petit...

Au passage, je gagne à peine plus qu'elle en tant qu'apprentie, après 5 ans d'études et en bossant 5 jours par semaine, parce que ce sont les minimums de l'Etat. Quand je vois que sans travailler je gagnerais le même salaire, ça a tendance à me ficher en rogne...
 
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