oyo
je viens de relire cet article, et il me laisse comme une impression d'amertume.
Je m'explique : je n'en suis pas encore au stade d'avoir à travailler pour vivre (je fais encore mes études et je n'ai pas besoin de bosser pour les payer, Lucky me) cependant, je sais déjà quelle est ma passion, ma raison de vivre, mon but : l'écriture.
Si je pouvais, je ne ferais que ça. J'abandonnerais les études, j'abandonnerais tout et me consacrerait à ma passion (bon, en même temps, ce n'est pas complètement vrai, les études que je fais m'apportent quelque chose pour ma passion).
Sauf que voilà, il faut vivre, pour vivre il faut de l'argent (un peu quand même) et pour avoir de l'argent, étant donné que j'ai pas l'intention de vivre, jamais, en dépendant de quelqu'un d'autre, bin il faut travailler.
Donc je suis légèrement dégoûtée que pendant que je laisse partiellement de côté mon rêve afin de pouvoir espérer vivre sans dépendre de personne (ni de mes parents, ni d'un conjoint, ni du reste de la société) parce qu'il est hors de question pour moi de recevoir sans donner, cette jeune femme choisit elle de profiter de l'aide des autres sans rien leur apporter, ou presque.
J'entends déjà les contestations "mais elle est artiste ! elle crée quelque chose !"
Je n'ai pas eu cette impression. L'impression de se donner à fond pour sa passion. Même si je suis dans de grosses études il m'arrive de me coucher très tard, les yeux encore plein des mots que j'ai écrits, parce que je me donne à fond. Alors oui, bon, pas tout le temps, il m'arrive comme tout le monde d'être découragée et de passer une soirée à glandouiller.
En plus, être artiste n'excuse rien ! Qui peut se donner décemment le droit de se décerner le titre d'artiste ? de penser que le fait d'exercer une activité créative lui donne le droit de se placer au-dessus du commun des mortels qui trime pour vivre au sein du groupe ? De dire "non, je suis différent, je suis artiste" ? Le fait de faire de la photographie ne t'empêche pas d'avoir besoin de te nourrir et te loger comme tout le monde. Il y a des gens qui travaillent pour que la nourriture que tu achète soit produite, des gens qui ont travaillé pour construire l'endroit où tu habites.
Enfin, tu dis que tu es contre le système. Moi aussi je suis contre ce système qui demande d'avoir de l'argent pour vivre, et dont les activités les mieux rémunérées par l'argent ne sont pas toujours les plus utiles et valorisantes humainement. Moi aussi, je suis contre un système qui rejette tout ce qui est hors de la norme. Mais si on est contre le système, soit on l'accepte quand même et on joue avec ses règles, soit on en sort, soit on essaie de le changer. Mais on ne fait pas que de profiter de ce qui est bien en crachant sur le reste.
Ce que j'écris sonne probablement comme étant très dur, confus, ou impropre (je ne suis peut-être pas la mieux placée pour faire ce genre de discours). Mais cet article m'a touchée de façon très personnelle, et j'ai trouvé cette attitude injuste envers ceux qui ont une passion mais qui ont la décence de ne pas se croire suffisamment supérieurs pour se servir inopinément des autres.
je viens de relire cet article, et il me laisse comme une impression d'amertume.
Je m'explique : je n'en suis pas encore au stade d'avoir à travailler pour vivre (je fais encore mes études et je n'ai pas besoin de bosser pour les payer, Lucky me) cependant, je sais déjà quelle est ma passion, ma raison de vivre, mon but : l'écriture.
Si je pouvais, je ne ferais que ça. J'abandonnerais les études, j'abandonnerais tout et me consacrerait à ma passion (bon, en même temps, ce n'est pas complètement vrai, les études que je fais m'apportent quelque chose pour ma passion).
Sauf que voilà, il faut vivre, pour vivre il faut de l'argent (un peu quand même) et pour avoir de l'argent, étant donné que j'ai pas l'intention de vivre, jamais, en dépendant de quelqu'un d'autre, bin il faut travailler.
Donc je suis légèrement dégoûtée que pendant que je laisse partiellement de côté mon rêve afin de pouvoir espérer vivre sans dépendre de personne (ni de mes parents, ni d'un conjoint, ni du reste de la société) parce qu'il est hors de question pour moi de recevoir sans donner, cette jeune femme choisit elle de profiter de l'aide des autres sans rien leur apporter, ou presque.
J'entends déjà les contestations "mais elle est artiste ! elle crée quelque chose !"
Je n'ai pas eu cette impression. L'impression de se donner à fond pour sa passion. Même si je suis dans de grosses études il m'arrive de me coucher très tard, les yeux encore plein des mots que j'ai écrits, parce que je me donne à fond. Alors oui, bon, pas tout le temps, il m'arrive comme tout le monde d'être découragée et de passer une soirée à glandouiller.
En plus, être artiste n'excuse rien ! Qui peut se donner décemment le droit de se décerner le titre d'artiste ? de penser que le fait d'exercer une activité créative lui donne le droit de se placer au-dessus du commun des mortels qui trime pour vivre au sein du groupe ? De dire "non, je suis différent, je suis artiste" ? Le fait de faire de la photographie ne t'empêche pas d'avoir besoin de te nourrir et te loger comme tout le monde. Il y a des gens qui travaillent pour que la nourriture que tu achète soit produite, des gens qui ont travaillé pour construire l'endroit où tu habites.
Enfin, tu dis que tu es contre le système. Moi aussi je suis contre ce système qui demande d'avoir de l'argent pour vivre, et dont les activités les mieux rémunérées par l'argent ne sont pas toujours les plus utiles et valorisantes humainement. Moi aussi, je suis contre un système qui rejette tout ce qui est hors de la norme. Mais si on est contre le système, soit on l'accepte quand même et on joue avec ses règles, soit on en sort, soit on essaie de le changer. Mais on ne fait pas que de profiter de ce qui est bien en crachant sur le reste.
Ce que j'écris sonne probablement comme étant très dur, confus, ou impropre (je ne suis peut-être pas la mieux placée pour faire ce genre de discours). Mais cet article m'a touchée de façon très personnelle, et j'ai trouvé cette attitude injuste envers ceux qui ont une passion mais qui ont la décence de ne pas se croire suffisamment supérieurs pour se servir inopinément des autres.