Oh, c'est rigolo! Je pensais justement à ce sujet hier soir dans mon lit alors que je n'arrivais pas à m'endormir (oui, y en a qui compte les moutons et d'autres qui font des débats philosophiques entre elles et elles-mêmes) !
Voici donc un petit résumé de cette dissertation pour Morphée: l'épilation chez les femmes, que ce soit du maillot ou "juste" des autres parties du corps cherche à les renvoyer à leur état d'enfant, les poils étant l'apanage des personnes ayant passé la puberté, des adultes. Il s'agit d'une exigence masculine sur les corps féminins, même si, à force d'habitude, beaucoup (la majorité?) des femmes ont finalement intégré cette pratique comme étant normale, synonyme d'hygiène et d'esthétisme et, surtout, voulue par elles. En réalité, ce retour à un corps d'enfant exprime le souhait d'un retour à l'esprit d'un enfant, qui est influençable, malléable et qui est éduqué pour obéir aux adultes, c'est-à-dire ici aux hommes. Refuser le corps poilu d'une femme, c'est refuser de la voir en tant qu'adulte, dans tout ce qu'elle peut avoir de puissant, d'animal et de libre. Pour moi, il s'agit ni plus ni moins d'un énième moyen des hommes d'exercer leur pouvoir sur les femmes, en passant par le contrôle de leur corps. Pour faire un raccourci extrême, les hommes se posent alors en pédérastes, au sens grec du terme: ils instruisent et éduquent une personne plus jeune qu'eux, et cela peut passer par des relations sexuelles.
Attention, je ne proclame pas ici que tout le monde devrait laisser pousser ses poils: chacun.e fait ce qu'iel veut de son corps! Mais il me tarde d'être dans une société où les poils ne seraient plus vus comme quelque chose de hideux et de sale à faire disparaître à tout prix.