Perso je comprends ce questionnement, je l'ai ressenti après avoir pris pas mal de kilos suite à ma grossesse. Je me sentais grosse et moche, moche parce que grosse (en fait, entre autres...), et je m'en voulais terriblement de ressentir ça, moi qui luttait (à ma petite échelle de non-concernée) contre la grossophobie et qui suis la première à ne pas voir le rapport entre beauté et tour de taille. J'avais mis du temps à accepter mon corps depuis l'adolescence, je l'avais finalement accepté en considérant que sa beauté n'était qu'accessoire et qu'il était avant tout ce "vaisseau" donc Clémence parle. Or, je me rendais compte à ce moment-là que finalement, je l'aimais aussi pour sa capacité à rentrer dans les tailles standard, puisque flirter avec le 46 me déprimait totalement.
Et je me suis aussi posé la question, de pourquoi je le vivais aussi mal, moi qui étais féministe et anti-standards de beauté. Pourquoi tout à coup mon tour de taille prenait de l'importance dans ma vie, et si finalement mes convictions n'étaient que de façade, ou pas...
Bref, ça a été une période un peu difficile de ce point de vue là. Et maintenant que j'ai retrouvé ma taille habituelle, bah, malgré tout je suis satisfaite, je refais confiance à mon corps, mais finalement, c'est un peu une "facilité" je crois.
Au final, pour mon cas personnel, eh bien, je dois bien admettre que c'est vachement plus facile de m'aimer en taille 38 qu'en 46, et quelque part, ça aide pas, ni le féminisme ni mes convictions, alors ça peut aussi me faire me sentir "en carton".