Bon désolée je double-poste mais vraiment cet article (enfin pas l'article en lui-même mais les propos du conférencier et les "louanges" qu'on lui attribue) me chiffonne.
Déjà on commence en critiquant le "vieuxconnisme" qui veut faire croire que "c'était mieux avant" mais au final les propos tenus dans cette conférence ne s'y apparentent-ils pas un peu ? Je veux dire, la logique selon laquelle "les jeunes" (parce que ouais on est interchangeables et on a TOUS/TES eu la même éducation hein, c'est bien connu) auraient été surprotégés ça fait un peu "Ah ben fut un temps on avait une éducation à la dure, maintenant les jeunes c'est des chochottes (mais c'est pas leur faute à eux, c'est à cause de leur éducation)", et ça pour moi, bha c'est une logique de vieux con en fait.
Ensuite, y'a un truc pas mal à rappeler mais les "enfants rois" (damn, je hais cette expression pour l'avoir trop entendue pour défendre la violence éducative) ça a toujours existé, c'est pas l'apanage de notre génération et personne en sait rien de s'il y en a plus maintenant qu'il y a 50 ans. C'est juste une supposition à l'aveugle.
A côté de ça, vis-à-vis du passage sur les nouvelles technologies, je me répète mais ce n'est, encore une fois, pas l'apanage de notre génération. On a tendance à croire ça car nous avons grandit à l'époque où les avancées technologiques ont été rapides et de plus en plus accessibles (et presque nécessaires, quand je vois le nombre de choses qu'on ne peut maintenant plus faire que par informatique), mais soyons sincères une minute : vous connaissez beaucoup de quarantenaires/cinquantenaires qui n'ont ni portable ni accès internet ? Moi pas. Il suffit de regarder dans la rue ou les transports en commun mais les jeunes ne sont pas les seuls à avoir le nez sur leur smartphone ou leurs écouteurs dans les oreilles.
Je trouve ça un poil hypocrite du coup.
Prétendre que le problème de l'intégration des jeunes dans le monde du travail viendrait d'une éducation laxiste et/ou d'une addiction à la technologie c'est selon moi au mieux très simpliste, au pire mensonger.
On vit dans une société dans laquelle on manque de travail, et la mécanisation ainsi que la mondialisation grandissantes n'aident pas à ça. On (sur)valorise les longues études et les diplômes mais sans aucune garantie d'avoir un poste à la sortie. Au final, on est une génération qui doit se contenter des miettes (emplois non qualifiés, précaires, conditions de travail immondes, salaires indécents...) sans broncher parce qu'on est tellement nombreux que les patrons savent que si on jarte il n'y aura aucun mal à trouver quelqu'un d'autre pour nous remplacer.
Du coup en sachant ça je trouve le passage sur la prétendue impatience des jeunes complètement à côté de la plaque. Comment mettre "du travail, de l’investissement, et de l’implication
" dans un job précaire, aux conditions de travail pas toujours reluisantes, avec lequel on a aucune affinité ?
@Kaus Australis l'avait déjà très bien expliqué, mais je tenais à revenir dessus parce que vraiment, je l'avais un poil en travers.