En fait, il y a un gigantesque problème au niveau de la loi par rapport à la notion de pédophilie d'une part, et au niveau du consentement d'autre part. Les textes de loi et les tribunaux se contredisent parfois, c'est d'ailleurs pour ça qu'on peut entendre la fameuse formule des avocats "ça se plaide". Parce que justement la loi et les tribunaux peuvent être deux réalités différentes.
Il y a problème au niveau de la pédophilie notamment parce qu'il n'y a aucune harmonisation en Europe (voire les pays occidentaux) à ce sujet, ce qui fait facilement faire décrédibiliser ladite notion aux yeux de certains en disant qu'ailleurs c'est autorisé plus jeune. Si personne ne se met d'accord sur l'âge, la notion perd en crédibilité aux yeux de certaines personnes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Majorité_sexuelle_en_Europe
Au niveau du consentement, en fait la loi a plusieurs niveaux de consentements.
On a d'abord le consentement sexuel (majorité sexuelle), qui est à 15 ans en France.
Mais si on cherche dans la loi, il y a la notion d'atteinte sexuelle : si on lit un peu entre les lignes, cette notion reconnaît précisément de manière officieuse le consentement d'un enfant, même si la majorité sexuelle stipule clairement que c'est illégal.
Pensez bien que si la loi ne le reconnaissait pas cette fameuse notion d'atteinte (qui a remplacé l'attentat à la pudeur - oui oui vous lisez bien encore une fois), ça serait viol direct. Or ce n'est visiblement pas toujours le cas.
Donc la notion même de "atteinte sexuelle" pose un gigantesque problème dès le départ.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Atteinte_sexuelle_sur_mineur_en_droit_français
De même que la notion de détournement de mineur n'a absolument rien à voir avec une loi sur la sexualité, vu que c'est un délit visant à empêcher un adulte de subtiliser l'enfant à l'autorité des parents légaux.
Une autre notion qui vient s'entrechoquer avec la notion de majorité sexuelle, c'est le "consentement éclairé" qui généralement est considéré pour des enfants vers 12-13 ans dans les tribunaux.
J'ignore pourquoi, mais il semblerait que ces deux notions de consentement (consentement dans le cadre de la majorité sexuelle et consentement "éclairé") soient mélangées durant certains procès.
Ça peut peut-être un tout petit peu expliquer comment ils en sont arrivés à une telle décision... ce qui ne change en rien le fait qu'évidemment c'est une décision révoltante et qu'il y a de quoi se poser des questions sur ce qui est passé par la tête des professionnels de loi qui officiaient au tribunal durant cette affaire...