C'est rigolo, je comprends tout à fait le point de vue de Mymy mais je suis plutôt d'accord avec Clémence, là-dessus, en tant que sport addict !
A l'école je haïssais les cours de sport et j'ai mis du temps à ne pas associer le sport à ces cours-là (alors que j'en faisais quand même à l'extérieur, cherchez l'erreur
). Déjà, j'avais un gros problème avec les autres, en général, donc tous les sports co étaient un supplice, j'étais toujours la dernière choisie dans les équipes, j'avais peur du ballon, le vertige, les oreilles qui se bouchaient dans la piscine... bref, les seuls sports que j'appréciais étaient ceux où je pouvais être seule, genre l'athlétisme ou l'endurance, et éventuellement l'acrogym. En plus, je détestais le principe des cours de sport où tu es évaluée sur tous les rôles (porteuse/voltigeuse en acrogym, monter et assurer en escalade), parce que ça ne prenait pas en compte le fait que chaque corps est différent et que, non, tout le monde n'est pas taillé pour faire de tout et être
performant en tout. Genre moi, pesant 33 kilos en 3e, je ne pouvais tout simplement pas assurer qui que ce soit de manière sécurisée en escalade. Bref, je pensais que je détestais le sport, mais quand j'ai commencé à en faire pour moi, je suis devenue accro.
Je me suis mise à courir, pendant mes études, et effectivement, courir une heure pour courir une heure, comme dit Mymy, ne sert à rien
mais c'est une heure de temps pris pour moi, une heure où je prends soin de moi, même si c'est à travers un effort. Moi, je courrais une heure par jour et ça me permettait d'être dans l'instant présent, c'était un moment de détente, où je ne pensais qu'à ce que je faisais, et pas aux dix mille trucs qui me restaient à faire.
Maintenant, j'ai un peu arrêté et je fais des arts martiaux. De l'aïkido, pour être précise. C'est vraiment trop cool, parce que c'est beau, complet (il y a des techniques à mains nues, aux armes, des katas...), ça bouge pas mal (en fonction des partenaires avec lesquels on travaille) mais ça peut être aussi une détente. Moi, ça me permet de décompresser, de me sentir mieux dans mon corps, de fréquenter d'autres gens aussi, et, exactement comme l'a dit Clémence, de me sentir puissante et forte. L'aïkido m'aide beaucoup dans tout ce qui est confiance en moi, domaine où je suis plus nulle que nulle et d'apaiser un peu mon anxiété maladive. J'ai commencé alors que j'étais en stage de fin d'études : j'étais ultra-stressée, le moral un peu en vrac et je ne croyais pas du tout en ce que je faisais. C'est rapidement devenu un bol d'air et ça me faisait un bien fou. Depuis, ça fait quelques années, et chaque fois que je sors du dojo, c'est avec le sourire et un bon plein d'énergie. Mais bien sûr, je conçois tout à fait que pour d'autres personnes, ça soit une bonne pizza qui fasse cet effet
Moi j'ai choisi les deux, en tout cas