Je crois que, comme souvent, une partie du problème, c'est que ça n'est pas assez connu dans la société.
Je m'explique : je suis hypersensible. Mais vraiment la version où toute petite critique va faire totalement s'écrouler toute ma confiance en moi, où je réfléchis beaucoup beaucoup trop à tout élément, toute evolutévo potentielle, toute conséquence envisageable, et où je suis très vite consciente des émotions des autres et très vite touchée par elles. La totale.
Mais quand j'essaie d'expliquer cet effondrement de confiance, parfois pour rien, je vois bien dans le regard - et les dires - de mes interlocuteurs que pfff, franchement, je suis pas une gamine, je suis vraiment fragile. Et ça s'arrête là. La seule personne qui a su me dire que c'est pas grave, que c'est mon mode de fonctionnement, que je suis comme ça et que je ne changerais pas, et c'est tant mieux, c'est l'infirmière qui me suit en CMP parce que oui, ça m'a tellement pourri la vie que j'ai fini par devoir aller en CMP et commencer un suivi parce que j'allais totalement m'écrouler.
En gros, grâce a elle, je commence à me dire que tant pis si je vis mal les critiques, que l'important c'est d'avoir les ressources pour m'en relever. Elle m'a rappelé que je ne suis pas une incompétente, que je sais faire des choses, et que j'ai des qualités à ne pas oublier. En premier ? Mon empathie. Comme quoi.