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À 23 ans, je suis auto-entrepreneuse pour avoir plus de liberté
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- Initiateur de la discussion Une madmoiZelle
- Date de début
J'avoue être un peu agacée de voir fleurir partout des témoignages sur la micro-entreprise comme si c'était la seule alternative entre "le salarié esclave" et "l'indépendant libre comme l'air".
Pour rappel : en micro-entreprise, on ne cotise pas pour le chômage et le régime de remboursement des soins n'est pas franchement le même que celui des salariés (en même temps en ne payant que 20% de charges, c'est logique), sans parler des congés maladie. Par ailleurs, tout achat de matériel dans le cadre de votre activité (typiquement, l'ordinateur de l'auteure) se fait sur vos deniers persos, à la différence d'une entreprise où vous pouvez faire passer tous les achats liés à votre activité en frais professionnels, de façon à les déduire de votre chiffre d'affaires et ne pas payer de charges dessus.
Bref, ok pour l'indépendance, c'est cool d'organiser son emploi du temps comme on veut (ça revient surtout à choisir de ne pas être payé), mais ça serait cool de parler aussi des inconvénients de la micro-entreprise et des autres statuts, comme celui de salarié d'une entreprise de portage ou encore d'entrepreneur-salarié en coopérative d'activité et d'emploi (CAE). Pour quelqu'un qui ne veut pas s'encombrer avec la paperasse, être suivi dans la création de son activité, être indépendant tout en ayant les avantages sociaux du salariat, être en CAE c'est franchement le paradis
Quelques liens pour creuser :
Pour rappel : en micro-entreprise, on ne cotise pas pour le chômage et le régime de remboursement des soins n'est pas franchement le même que celui des salariés (en même temps en ne payant que 20% de charges, c'est logique), sans parler des congés maladie. Par ailleurs, tout achat de matériel dans le cadre de votre activité (typiquement, l'ordinateur de l'auteure) se fait sur vos deniers persos, à la différence d'une entreprise où vous pouvez faire passer tous les achats liés à votre activité en frais professionnels, de façon à les déduire de votre chiffre d'affaires et ne pas payer de charges dessus.
Bref, ok pour l'indépendance, c'est cool d'organiser son emploi du temps comme on veut (ça revient surtout à choisir de ne pas être payé), mais ça serait cool de parler aussi des inconvénients de la micro-entreprise et des autres statuts, comme celui de salarié d'une entreprise de portage ou encore d'entrepreneur-salarié en coopérative d'activité et d'emploi (CAE). Pour quelqu'un qui ne veut pas s'encombrer avec la paperasse, être suivi dans la création de son activité, être indépendant tout en ayant les avantages sociaux du salariat, être en CAE c'est franchement le paradis
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Les avantages sont effectivement très top, mais pour quelqu'un comme moi qui a besoin de cadre, de rigueur, de sécurité, de collègues et surtout de ne pas à s'inquiéter de chercher des clients et d'avoir un salaire pas forcement stable/assuré a long terme, j'angoisserai non stop. Ça me rappelle mes études ou j'étais presque complètement libre de mon organisation. J'ai été absolument incapable de me gérer et je passais plus de temps à me dire que je devais faire ci ou ça qu'a réaliser du travail concret ou à profiter de mon temps libre. J'ai besoin qu'on m'impose des créneaux de travail et des créneaux de glande assurée, sans culpabilité, comme une gosse.
Des fois ça me soule de devoir travailler tel jour alors que c'est une journée sans. Mais pour être honnête, ce n'est en général pas un travail que je vais être plus contente de reporter. Je voudrais purement qu'il soit annulé
ce qui n'est pas possible, indépendante ou salariée, il faut parfois se forcer à bosser, même sur les aspects qu'on aime le moins de son travail.
Edit : Après, à chacun de voir ce qui lui correspond. Il y a également des domaines ou la micro entreprise est plus facile que d'autres, de même qu'il y a des entreprises qui sont parfois très souples et te donne des projets complets (et non du taylorisme). Dans mon ancienne boîte, j'arrivais à l'heure que je voulais le matin entre 8h et 11h et je partais à l'heure qui m'arrangeait entre 16h et 20h, mon manager était hyper arrangeant et très peu regardant sur ce qu'il signait niveau congés, du moment que le boulot était fait et qu'on le tenait informé. Bref, ça existe aussi des entreprises cool ^^
Des fois ça me soule de devoir travailler tel jour alors que c'est une journée sans. Mais pour être honnête, ce n'est en général pas un travail que je vais être plus contente de reporter. Je voudrais purement qu'il soit annulé
ce qui n'est pas possible, indépendante ou salariée, il faut parfois se forcer à bosser, même sur les aspects qu'on aime le moins de son travail.Edit : Après, à chacun de voir ce qui lui correspond. Il y a également des domaines ou la micro entreprise est plus facile que d'autres, de même qu'il y a des entreprises qui sont parfois très souples et te donne des projets complets (et non du taylorisme). Dans mon ancienne boîte, j'arrivais à l'heure que je voulais le matin entre 8h et 11h et je partais à l'heure qui m'arrangeait entre 16h et 20h, mon manager était hyper arrangeant et très peu regardant sur ce qu'il signait niveau congés, du moment que le boulot était fait et qu'on le tenait informé. Bref, ça existe aussi des entreprises cool ^^
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Foxy*
Guest
@HeavyMetalAngel Etant moi-même traductrice auto-entrepreneuse depuis 3 ans, je ne peux que plussoyer ton message ! J'ajouterais qu'il y a aussi une incompréhension de certains proches qui peuvent se permettre de nous appeler à n'importe quel moment (je pense à ma famille) parce qu'ils n'ont pas vraiment l'impression qu'on travaille, et le nombre de fois où l'on doit faire des heures pas possibles parce que les clients ne sont pas en France et donc peuvent envoyer des mails à minuit, (ou des commandes pour celleux qui vendent en dehors de la France), le fait qu'on ne peut pas vraiment refuser des contrats parce qu'on doit fidéliser les clients et qu'on a parfois rien pendant 4 mois puis 5 gros projets d'un coup (non non, ce n'est pas du vécu 
), le stress de ne pas avoir de salaire régulier, l'urssaf, etc...
Suivant notre caractère et le métier choisi, ça peut être bien (même si ce n'est que temporaire) et c'est effectivement facile à créer, mais ce n'est pas le paradis que beaucoup de monde imagine, et parfois j'ai l'impression inverse: je n'arrive pas à "obéir" à un.e patron.ne que je n'aime pas, et du coup je passe pour quelqu'un de faible ou de rebelle quand je suis en entreprise alors qu'au contraire, j'adore avoir un.e patron.ne qui sait ce qu'iel fait ! Mais j'ai préféré créer ma micro-entreprise parce qu'effectivement en traduction, c'est mieux d'être indépendant et que c'était le plus simple à l'époque, mais j'ai toujours eu l'impression que c'était un manque de courage de ma part parce que je n'arrivais pas à être bien en entreprise, et j'admire celleux qui s'y épanouissent, parce que c'est vrai que du coup quand on n'a pas de collègues ou la capacité de faire du co-working, on peut parfois se sentir un peu seul.e dans son pyjama
), le stress de ne pas avoir de salaire régulier, l'urssaf, etc...Suivant notre caractère et le métier choisi, ça peut être bien (même si ce n'est que temporaire) et c'est effectivement facile à créer, mais ce n'est pas le paradis que beaucoup de monde imagine, et parfois j'ai l'impression inverse: je n'arrive pas à "obéir" à un.e patron.ne que je n'aime pas, et du coup je passe pour quelqu'un de faible ou de rebelle quand je suis en entreprise alors qu'au contraire, j'adore avoir un.e patron.ne qui sait ce qu'iel fait ! Mais j'ai préféré créer ma micro-entreprise parce qu'effectivement en traduction, c'est mieux d'être indépendant et que c'était le plus simple à l'époque, mais j'ai toujours eu l'impression que c'était un manque de courage de ma part parce que je n'arrivais pas à être bien en entreprise, et j'admire celleux qui s'y épanouissent, parce que c'est vrai que du coup quand on n'a pas de collègues ou la capacité de faire du co-working, on peut parfois se sentir un peu seul.e dans son pyjama
Dernière modification par un modérateur :
Il s'agit peut-être de cet article auquel HeavyMetalAngel fait référence (même si j'imagine que ça n'est pas le seul à pointer du doigt les inconvénients de la micro-entreprise) :
"l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) précise que les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 410 euros mensuels de leur activité en 2013, soit près d’une centaine d’euros de moins que le revenu de solidarité active (RSA). Et encore ce chiffre est-il gonflé par la poignée (10%) qui est gratifiée de plus de 1 100 euros par mois, l’équivalent du smic net. En vérité, plus d’un sur quatre touche moins de 70 euros par mois et la moitié, moins de 240 euros."
"l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) précise que les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 410 euros mensuels de leur activité en 2013, soit près d’une centaine d’euros de moins que le revenu de solidarité active (RSA). Et encore ce chiffre est-il gonflé par la poignée (10%) qui est gratifiée de plus de 1 100 euros par mois, l’équivalent du smic net. En vérité, plus d’un sur quatre touche moins de 70 euros par mois et la moitié, moins de 240 euros."
J'ai du mal à croire qu'il s'agisse d'un choix quand 99% des traducteurs sont indépendants et que trouver un contrat en entreprise, dans cette branche, est quasi mission impossible.
Ça empêche pas de trouver ce statut super et de vanter son envie de liberté mais bon parler de choix...
Ça empêche pas de trouver ce statut super et de vanter son envie de liberté mais bon parler de choix...
Je ne peux que plussoyer @HeavyMetalAngel et @7Tangerine6 car je suis dans la même situation. J'ai créé mon AE il y a quatre ans et demi, et si mes revenus sont à peu près réguliers maintenant, il y a encore des mois où ils ne sont pas suffisants (typiquement en novembre et décembre 2018, moins de 1000 euros par mois) et je ne peux rien y faire car les clients n'ont tout simplement pas de travail pour moi, ce n'est même pas une question de compétences, d'organisation ou de disponibilité ... C'est pour ça que je garde un travail salarié à côté : je travaille tous les week-ends d'avril à octobre pour gagner plus d'argent et engranger des droits au chômage pour les mois vraiment creux.
Alors, ça fait toujours autant rêver l'auto entreprise ?
Alors, ça fait toujours autant rêver l'auto entreprise ?
Je ne découragerai personne de devenir entrepreneur, ça a ses avantages. En revanche, il y a d'autres statuts que la micro-entreprise pour entreprendre en tant qu'indépendant. Et vu les inconvénients de la micro-entreprise, ça serait bien de parler des alternatives !
Pas de souci, c'est vrai que le propre des commentaires est un peu de venir râler, je plaide coupable@Floa Je ne visais pas les commentaires de cet article, c'est juste un ressenti général
Moi aussi je n'avais aucune envie de créer une société, je cherchais un truc simple... et vraiment l'entreprenariat en CAE, c'est le bonheur. Les seules choses que j'ai à faire sont : mes devis, mes factures (avec un logiciel fourni par la coopérative donc c'est ultra simple, pas de risque d'oublier des mentions légales obligatoires) et mes notes de frais mensuelles. En prime, j'ai un suivi mensuel avec un conseiller pour voir comment développer mon activité, combien de salaire je peux me sortir par mois, et évidemment tous les avantages du salariat (congés payés, chômage, mutuelle, une assurance rc pro à un prix défiant toute concurrence...). Tout ça contre 10% de mon chiffre d'affaires certes, mais le gain est vraiment fou.
Je ne comprends pas trop le but de cet article. Pourquoi présenter un témoignage en faveur de l'auto-entrepreneuriat, si ce n’est pour faire la promotion de ce régime ? Et donc, pourquoi promouvoir ce régime particulièrement ? Si le but était de présenter le truc, j’aurais préféré avoir en plus un contre-point sur les désavantages, pas négligeables du tout.
Et je veux vraiment nuancer la conclusion, je cite : « Alors, si toi non plus tu ne te reconnais pas dans le modèle du salariat et que tu as la possibilité et l’envie de te lancer en indépendante, n’hésite pas ! ».
Je trouve ça trop court : le salariat ne se résume pas à ce qu’en dit l’article, qui reste très vague et assez négatif sur la question. Pour avancer une telle conclusion, présenter les grandes lignes du régime salarié me paraît indispensable. Mais peut-être y-a-t-il un article sur la question que je n'ai pas vu passer ?
Par exemple, il me semble bien que les inspecteurs et inspectrices du travail sont très libres dans leur emploi du temps : aller faire une tournée de contrôle ou de faire des rapports, c'est pas pareil (dans un cas c'est un jour au bureau, dans l'autre c'est sur le terrain). Ou un salarié peut se mettre en télé-travail (par ex 1-2 jours par semaine) : c'est pas la même situation qu'un.e caissier.e qui doit pointer et qui est sous les ordres d'un chef parfois abusif et omniprésent. Le salariat peut prendre plusieurs formes.
Conclure, trop légèrement selon moi, par un encouragement à devenir "indépendant" (terme positif pour un régime qui finalement est très stressant et peu protecteur socialement), c'est presque dangereux, de ce que j'ai vu/entendu : devenir "indépendant" (en fait, dépendant d'autre chose que d'un patron, mais dépendant tout de même) c'est assez difficile, et ça peut mener à une situation financière délicate, voire à l'endettement. C'est une décision assez lourde de conséquences, qui certes peut être une bonne décision, mais qui peut aussi tourner mal.
Edit : je précise que je ne suis, personnellement, pas du tout pour le régime du salariat, parce que pour moi être subordonnée à vie* n'est pas un idéal.
*le lien de subordination est un critère pour qualifier un contrat de "contrat de travail"
Et je veux vraiment nuancer la conclusion, je cite : « Alors, si toi non plus tu ne te reconnais pas dans le modèle du salariat et que tu as la possibilité et l’envie de te lancer en indépendante, n’hésite pas ! ».
Je trouve ça trop court : le salariat ne se résume pas à ce qu’en dit l’article, qui reste très vague et assez négatif sur la question. Pour avancer une telle conclusion, présenter les grandes lignes du régime salarié me paraît indispensable. Mais peut-être y-a-t-il un article sur la question que je n'ai pas vu passer ?
Par exemple, il me semble bien que les inspecteurs et inspectrices du travail sont très libres dans leur emploi du temps : aller faire une tournée de contrôle ou de faire des rapports, c'est pas pareil (dans un cas c'est un jour au bureau, dans l'autre c'est sur le terrain). Ou un salarié peut se mettre en télé-travail (par ex 1-2 jours par semaine) : c'est pas la même situation qu'un.e caissier.e qui doit pointer et qui est sous les ordres d'un chef parfois abusif et omniprésent. Le salariat peut prendre plusieurs formes.
Conclure, trop légèrement selon moi, par un encouragement à devenir "indépendant" (terme positif pour un régime qui finalement est très stressant et peu protecteur socialement), c'est presque dangereux, de ce que j'ai vu/entendu : devenir "indépendant" (en fait, dépendant d'autre chose que d'un patron, mais dépendant tout de même) c'est assez difficile, et ça peut mener à une situation financière délicate, voire à l'endettement. C'est une décision assez lourde de conséquences, qui certes peut être une bonne décision, mais qui peut aussi tourner mal.
Edit : je précise que je ne suis, personnellement, pas du tout pour le régime du salariat, parce que pour moi être subordonnée à vie* n'est pas un idéal.
*le lien de subordination est un critère pour qualifier un contrat de "contrat de travail"
Dernière édition :
Surtout que bon, on sait très bien que dans beaucoup de domaines, l'autoentreprenariat n'est qu'une forme de salariat déguisé qu'utilise certaines entreprises pour ne pas payer des cotisations sociales à leurs quasi salariés *tousse* suivez mon regard *tousse*
@Shadowsofthenight Normalement un auto entrepreneur ne peut pas avoir qu'un seul client, c'est sanctionné par des amendes bien lourdes, justement pour éviter le salariat déguisé ...
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