Je sais pas si ça a été partagé au-dessus mais je voulais discuter d'une story de Baptiste Beaulieu (qui a toujours des points de vues intéressants). Il dit que ça l'inquiète beaucoup de voir que le gouvernement et les médias communiquent beaucoup avec le champs lexical de la guerre (et, en plus des informations contradictoires, ça a beaucoup alimenté la panique des gens) et non celui de la crise, alors que ce que nous connaissons actuellement n'est pas une bataille mais bien une crise sanitaire. Parce que la guerre ça sous-entend que l'ennemi est extérieur au pays (le virus). Alors qu'en fait on voit bien que c'est une crise sanitaire avec le problème majeur de la saturation des hôpitaux et des services de réanimation, qui certes est lié au virus, mais également au gouvernement et politique de santé passé.
Ce n'est pas pour rien que les soignants sont allés manifester dans la rue l'hiver dernier, ce n'est pas pour rien que l'Italie, qui avait un système de santé bien plus précaire que le nôtre, a un taux de mortalité record. Et ne prendre en compte que le virus c'est aussi dédouané l'Etat. Et il y a beaucoup de culpabilisation de la population, qui ne se confine pas (alors qu'en vrai, il y a eu énormément de messages contradictoires. On nous a confiné quasi du jour au lendemain sans pouvoir prendre de disposition ni réfléchir à comment/où faire ce confinement au mieux. Et puis les municipales, qui n'ont pas été annulé n'en parlons pas....), des gens qui utilisent des masques pour sortir (alors que les asiatiques qui font la même chose, eux ils sont disciplinés et ils font ce qu'on leur dit. Que les livreurs qui n'ont pas de masque c'est inhumain de les faire travailler comme ça) même si pour les masques il y a des vols dans les hôpitaux qui sont inacceptables, ...
Par contre la responsabilité de l'état sur la réaction tardive alors que plusieurs sonnettes avaient été tiré dans le milieu médical (et d'autant que ça peut s'expliquer qu'on ne dépiste que les cas graves quand on est en confinement mais au début de l'épidémie où ça aurait permis de savoir exactement le nombre de cas et de prendre les mesures de confinement adéquate, pourquoi n'a-t-on pas dépisté tous les voyageurs qui sont revenus ? Tous les gens qui avaient de la fièvre ?), sur le manque de moyen à l'hôpital et notamment de moyen pour se protéger (parce que okay y a des vols de masque, mais même sans ça il n'y a pas assez de masques, pas assez de tenue imperméable, pas assez de lunettes de protection. Alors qu'en Italie 41% des soignants ce sont faits contaminés ! C'est pas possible...), sur le manque de cohésion et d'information entre l'Etat et l'hôpital public (parce que "Tout il est sous contrôle" mais en fait comme toujours les soignants se démerdent. Les libéraux on les a mis en première ligne mais on ne leur a pas fournis de masque (pourquoi une infirmière à domicile auraient besoin de protéger avec un masque ?). Les informations elles tournent d'hôpitaux en hôpitaux mais pas par les administratifs mais par les soignants.), ...
Bref tout ça pour dire que le champs lexical de la guerre plutôt que la crise ça m'inquiète parce que je sens que quand on va sortir de là, on va nous sortir qu'il faut être dans"l'effort national" comme en post-guerre, et que les plus précaires vont encore se serrer la ceinture, que ce sera idéal pour passer toutes les réformes qui démontent nos avantages sociaux (sur les congés payés, les heures de travail, ...). Et par contre les solutions pour l'hôpital fragile, dont on se rend bien compte aujourd'hui à quel point il est essentiel, on en discutera pas.
Ce n'est pas pour rien que les soignants sont allés manifester dans la rue l'hiver dernier, ce n'est pas pour rien que l'Italie, qui avait un système de santé bien plus précaire que le nôtre, a un taux de mortalité record. Et ne prendre en compte que le virus c'est aussi dédouané l'Etat. Et il y a beaucoup de culpabilisation de la population, qui ne se confine pas (alors qu'en vrai, il y a eu énormément de messages contradictoires. On nous a confiné quasi du jour au lendemain sans pouvoir prendre de disposition ni réfléchir à comment/où faire ce confinement au mieux. Et puis les municipales, qui n'ont pas été annulé n'en parlons pas....), des gens qui utilisent des masques pour sortir (alors que les asiatiques qui font la même chose, eux ils sont disciplinés et ils font ce qu'on leur dit. Que les livreurs qui n'ont pas de masque c'est inhumain de les faire travailler comme ça) même si pour les masques il y a des vols dans les hôpitaux qui sont inacceptables, ...
Par contre la responsabilité de l'état sur la réaction tardive alors que plusieurs sonnettes avaient été tiré dans le milieu médical (et d'autant que ça peut s'expliquer qu'on ne dépiste que les cas graves quand on est en confinement mais au début de l'épidémie où ça aurait permis de savoir exactement le nombre de cas et de prendre les mesures de confinement adéquate, pourquoi n'a-t-on pas dépisté tous les voyageurs qui sont revenus ? Tous les gens qui avaient de la fièvre ?), sur le manque de moyen à l'hôpital et notamment de moyen pour se protéger (parce que okay y a des vols de masque, mais même sans ça il n'y a pas assez de masques, pas assez de tenue imperméable, pas assez de lunettes de protection. Alors qu'en Italie 41% des soignants ce sont faits contaminés ! C'est pas possible...), sur le manque de cohésion et d'information entre l'Etat et l'hôpital public (parce que "Tout il est sous contrôle" mais en fait comme toujours les soignants se démerdent. Les libéraux on les a mis en première ligne mais on ne leur a pas fournis de masque (pourquoi une infirmière à domicile auraient besoin de protéger avec un masque ?). Les informations elles tournent d'hôpitaux en hôpitaux mais pas par les administratifs mais par les soignants.), ...
Bref tout ça pour dire que le champs lexical de la guerre plutôt que la crise ça m'inquiète parce que je sens que quand on va sortir de là, on va nous sortir qu'il faut être dans"l'effort national" comme en post-guerre, et que les plus précaires vont encore se serrer la ceinture, que ce sera idéal pour passer toutes les réformes qui démontent nos avantages sociaux (sur les congés payés, les heures de travail, ...). Et par contre les solutions pour l'hôpital fragile, dont on se rend bien compte aujourd'hui à quel point il est essentiel, on en discutera pas.
Parce que ce n'est pas le cas non ? Perpignan est en plein dans la vague mais le côté Midi-Pyrennées comme l'ouest est plutôt préservé (en vrai je pense que c'est le début de la vague et qu'on verra comment tourne la situation dans la semaine). Après si tu as une autre information ça m'intéresse.Puis plus tard dans la journée quand le directeur général de la santé a annoncé les régions les plus infectés, il n'a pas du tout par exemple cité l'Occitanie.
Il a vraiment de quoi se poser des questions.
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