Bon, faut que je lise ce livre. Et
la pensée straight. J'ai vraiment du mal à me faire un avis parce que je n'ai pas le texte sous les yeux. J'ai lu des critiques, positives comme négatives, et aucun des articles qu'a pu me convaincre. D'un côté, j'ai du mal avec le côté "adversité", "us vs them" que la radicalité semble promouvoir. Je suis le genre de personne qui aime avoir des discussions avec des personnes qui ont un avis opposé au mien, et je considère que, si j'ai pu planter une petite graine ou les convaincre sur certaines choses, j'ai fait mon boulot. C'est quelque chose qui me tient énormément à coeur, de discuter, d'éduquer, de débattre, et c'est pour ça que j'ai du mal avec l'approche radicale qui est plus dans la confrontation (avec la "guerre", l'essentialisme... Bref).
d'un autre côté, je suis extrêmement soulée par les gens qui passent leur temps à dire "patoulézom". Oui, merci, on a compris, patoulézom. Patoulézom tuent, violent, tabassent les femmes. C'est du sens commun et tout le monde le sait. Et les gens qui obligent les féministes à marcher sur des œufs en sortant des patoulézom à tort et à travers, pourrissent le dialogue et refusent d'entendre les arguments. D'ailleurs, dans les critiques que j'ai lu, ça parlait à tort et à travers de "féministe extrémiste" (ce qui me crispe et me donne envie de casser des trucs, à quel moment ce genre de paresse intellectuelle est autorisée dans des critiques de la presse... Féministe extrémiste ne veut RIEN DIRE PUTAIN
), de "mais les hommes aussi ont des problèmes" (oui, c'est vrai, mais là on parle des femmes coco. Oh, d'ailleurs, si vous avez le temps, allez regarder la vidéo de Contrapoints sur les hommes, c'est très pertinent voilà voilà). Et, bref... C'est le genre de platitudes qui te polluent une discussion.
Je veux, sincèrement, que les hommes soient inclus dans le féminisme. Et pas forcément les hommes blancs cishet. C'est bien s'ils s'y intéressent, mais les hommes gay, bi, trans, de couleur, en situation de handicap... Auraient plus à y gagner. Je veux pouvoir créer des discussions avec les hommes, je veux qu'ils s'intéressent à la cause féministe, et je veux en faire des convaincus, au moins sur certains sujets. Et, en cela, je ne pense pas que l'approche du "us vs them" soit la plus productive. En même temps, je suis consciente que la radicalité vient d'un ras le bol face aux gens qui font la sourde oreille et face à un discours constamment pollué.
Bon, morale de l'histoire, il faut que j'achète ce livre