Nan mais le fait qu’il fasse ça depuis Ibiza, c’est le pompon en fait. Le type nous crache à la gueule depuis cinq ans. Il détruit l’école publique, il fout en burn out l’intégralité des profs, des assistants d’éducation, des AESH, des infirmièr•es de l’éducation nat.
Ses protocoles c’est zéro depuis le putain de départ. Il a jamais, jamais jamais, communiqué en amont avec les gens sur le terrain. Ni pour préparer les protocoles de façon à ce que soit réaliste (la base quand même) ni même pour nous fucking prévenir avant les abonnés du Parisien magazine. Merde quoi. Le protocole est sorti un dimanche 2 janvier dans un article payant au départ dans un journal privé, pendant qu’il allait faire la fête à Ibiza. À quel moment c’est ok ? (Édit: non mais pardon j’insiste mais nous, les professionnels de l’école, on n’a jamais entendu parler du protocole avant qu’il sorte dans Le Parisien, hein, vraiment vraiment, et c’est comme ça depuis le début de la pandémie. Il n’y a aucune communication interne. On apprend les protocoles dans les médias plusieurs jours avant qu’ils ne soient publiés au journal officiel et on n’a jamais rien dans nos boîtes mails pro, les boîtes mail d’école et les inspection n’ont rien non plus, tout le monde doit lire le journal ou regarder la télé et s’adapter pour le lendemain.)
@PingouinMasqué Je suis d’ailleurs assez surprise que tu trouves ça tolérable d’un point de vue très à gauche, qu’on soit gouverné•es par des vieux mecs qui ont des moyens qu’on aura jamais. Il refuse de dégeler le point d’indice de nos salaires depuis le début (et ses prédécesseurs avant lui), ce qui fait que nos salaires sont fixes et ne suivent pas l’inflation, donc on s’appauvrit au fil du temps. Pendant ce temps, toutes les hautes têtes de l’éducation nationale ont eu des primes faramineuses (des inspecteur•ices jusqu’aux recteurices) et il a rendu des millions d’euros sur le budget alloué à son ministère parce qu’apparemment y’en a pas besoin.
Alors qu’ils ferment des posts à tour de bras, qu’on n’a plus de remplaçants, que des classes de collège n’ont pas de prof dans certaines matières depuis septembre. Qu’on trouve en primaire des classes de plus de 30 élèves, même en petite section de maternelle. Que des élèves handi n’ont pas les adaptations auxquelles ils ont droit, comme un accompagnement humain (AESH), parce qu’ils n’arrivent pas à recruter parce que le salaire d’un•e AESH, c’est 800 balles/mois.
Alors ouais, je comprends qu’il veule pas trop la ramener avec ses vacances de bourge. Parce que c’est indécent juste. Et qu’on a déjà une liste tellement infinie de griefs et d’humiliations qu’on a pu subir de sa part qu’on va finir par vraiment craquer.
Jeudi dernier a été un jour de grève historique, et c’est son seul achievement (j’trouve pas le mot adéquat en français désolée).
édit 2: pendant qu’on parle de budget, je n’ai jamais vu la médecine du travail (me semble que c’est une obligation de l’employeur pourtant). Si je devais en avoir besoin (et ca finira par arriver car j’ai déjà fait un bon début de burn out l’année dernière et ca va à nouveau tres mal), je dois aller dans le département voisin, car il y a un médecin du travail pour deux départements, dans ma région. Évidement, un médecin du travail pour tous les instits de deux départements, c’est impossible à tenir. Donc quasi impossible d’avoir un rendez-vous.
Édit 3: y’a tellement pas besoin de budget, que les demandes d’absences non-de droit (qu’ils sont pas obligés par la loi d’accepter), sont refusées. Si ma belle-mère meurt demain, je n’aurais pas le droit d’aller à son enterrement ou de soutenir mon conjoint dans l’épreuve. Si je veux voir le médecin du travail sur mon temps de travail sans arrêt maladie, je ne pourrais pas y aller. Si je veux prendre un temps partiel, en dehors d’un handicap ou d’un enfant de moins de trois ans, c’est systématiquement refusé.
Les conditions d’exercice de ce métier sont terribles. Et ce vieux mec accélère la galère et le malaise.