Je ne vois pas le problème à ce qu'il ne veuille pas se dire féministe, s'il pense que libérer les femmes du patriarcat c'est "trop", peut-être qu'il n'est juste pas féministe, en fait.
Tu ne peux pas lui faire "admettre" un truc qu'il ne pense pas.
(J'avoue que de manière générale, je suis plus que mitigée sur l'utilisation du terme "féministe" par/pour des mecs, mais passons sur les pinaillages de vocabulaire pour le moment, je reprends les termes de l'article pour plus de simplicité.)
Pour moi ça sonne comme dire "Oh, ma pote ne veut pas admettre qu'elle est végétarienne, alors que pourtant, elle mange beaucoup de légumes !" : le comportement de cette pote peut avoir des points communs avec le végétarisme, ça ne la rend pas végétarienne pour autant. Le gars peut avoir un comportement similaire à celui de féministes dans son quotidien, s'il n'y a aucune réflexion féministe derrière, ben, c'est juste des points communs, pas du féminisme.
Surtout que, bon, il y a d'autres raisons que "être féministe" pour faire le ménage, en fait : aimer les espaces propres, être un adulte fonctionnel, passer son stress en faisant du nettoyage, avoir été élevé par des parents stricts. Manifestement, il approuve que les femmes travaillent et est contre le fait qu'on leur tape dessus. Cool. Je veux dire, c'est bien, mais c'est un peu la base d'être une personne décente que de désapprouver la violence et le meurtre.
Peut-être que ça suffisait pour qualifier quelqu'un de féministe dans les années 40, mais en 2022, à moins d'être Zemmour, c'est considéré comme basique.
Le message de la Madz ne précise pas ce que son mec trouve "extrémiste" et pour quelles raisons, mais j'imagine qu'il y a un beau sexisme en dessous si on gratte un peu. Rien que la rhétorique de "tu n'es pas comme les autres femmes" (qui précède généralement au choix soit "qui sont superficielles" soit "qui sont extrémistes") (il faut trouver le juste milieu entre "avoir la tête vide" et "avoir trop de convictions"
), c'est vraiment pas ouf...