Commentaires sur Oui, la consommation de viande est genrée, et son impact sur l’environnement aussi

[Anthony Vincent]

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Oui, la consommation de viande est genrée, et son impact sur l’environnement aussi

 

[Lenoxette]

Ça fait aucun doute que les hommes sont viandivores et qu'ils l'assument (le youtubeur bench and cigar...).
Mais je pige pas le symbole de puissance ou virilité qu'il peut y avoir derrière un barbecue ou une plancha. C'est rien d'autre qu'un four ou micro onde différent. Pour moi, c'est juste un petit plaisir à eux..

 

[Marvel]

@Lenoxette Je ne pense pas qu’il faille aller chercher loin pour le symbole du bbq (et plus largement, de la viande de façon générale). Il y a un rapport à la cuisson un peu plus brute parce-qu’il faut allumer puis maîtriser un feu ; ce qu’on y cuit est moins transformé (côtes, jarret, ribs et tutti quanti) donc j’imagine que les hommes se sentent en harmonie avec les puissantes racines de leurs ancêtres des cavernes ; qu’il s’agit là d’un rituel à la gloire de leur virilisme et à la mémoire de la sainte chasse au mammouth. Enfin tu saisis l’idée ; les cismecs quoi.

 

[Lenoxette]

@Lenoxette Je ne pense pas qu’il faille aller chercher loin pour le symbole du bbq (et plus largement, de la viande de façon générale). Il y a un rapport à la cuisson un peu plus brute parce-qu’il faut allumer puis maîtriser un feu ; ce qu’on y cuit est moins transformé (côtes, jarret, ribs et tutti quanti) donc j’imagine que les hommes se sentent en harmonie avec les puissantes racines de leurs ancêtres des cavernes ; qu’il s’agit là d’un rituel à la gloire de leur virilisme et à la mémoire de la sainte chasse au mammouth. Enfin tu saisis l’idée ; les cismecs quoi.

C'est primaire, primitif ou primal ?

 

[BravoCharlie]

@Marvel je me demande s'il y a pas un biais du type 'tout ce que les femmes font, quand les hommes le font c'est toujours mieux' a fortiori sur des tâches plutôt attribués au monde domestique (et donc de manière patriarcale, aux femmes). Du coup, on aurait deux phénomènes :
- quand un homme participe dans une très faible proportion aux tâches domestiques, ce doit toujours être dans la démonstration de force sur une tâche peu technique (ex: cette histoire de barbecue, quand même simple comme bonjour comparé à la préparation de plats quotidiens, variés et équilibrés, ou la médaille décernée aux papas qui promènent une fois un gamin). Ces tâches pour lesquelles les femmes, qui en ont encore de manière prépondérante la charge, sont complètement invisibilisées ;
- quand un mec se prend de passion pour une tâche domestique, il va dominer cette tâche, en faire quelque chose qui l'a fait justement s'échapper du domestique comme si la tâche en soi n'est dégradante que quand elle sert au foyer (qui est le périmètre féminin dans le schéma patriarcal) et là je pense plutôt à la surreprésentation des hommes chefs cuisiniers par exemple.
Je me gourre peut-être dans l'analyse bien sûr. Mais j'ai cette sensation que quand nu homme s'empare d'une tâche domestique, tout est fait pour qu'elle paraisse le moins domestique, et ce n'est plus la tâche le problème, c'est sa destination. Et en l'occurrence, ce qui dégraderait l'image d'une tâche domestique c'est qu'elle soit orientée vers le foyer, invisibilisé, sans aspect performatif etc.

(pardon je me demande, à relecture, pourquoi je te cite en particulier, je voulais juste rebondir sur une interprétation à donner au masculinisme dans ce genre de situations).

 

[Membre supprimé 363057]

Je déteste faire des barbecues, que ces messieurs s'y emploient me convient très bien, ça m'évite de transpirer, puer le graillon, donc prendre une douche et surtout, rater la cuisson de la viande. Donc continuez messieurs, merci.

 

[Marvel]

@BravoCharlie Ah je suis tout à fait d’accord avec ton message !
Je pense que ces phénomènes se rejoignent totalement et peuvent ne pas se télescoper ; en soi je réagissais surtout à pourquoi c’est plus viril une cote de bœuf au bbq qu’un blanc de poulet en papillote.
Mais ils vont quand même nous faire croire qu’on invente encore n’importe quoi alors qu’un terme sorti de leur génie est apparu de nulle part pour parler des hommes qui ne répondent pas à leur image de la virilité : les hommes soja.
Bon. En terme de biais cognitif ca se pose là. Pour être très honnête j’ai surtout vu la droite s’emparer de ce terme. Comment dire ? Les bras m’en tombent.

 

[PetitePaille]

@Marvel

C’est un terme qu’on peut voir beaucoup sur les réseaux sociaux, maintenant je suis pas sure que le péquin lambda qui fait son barbecue 5x par an l’été utilise forcément ce terme.



Sinon je trouve ça dommage de voir le barbecue seulement sous le prisme de la virilité, oui c’est plus les hommes qui le font et ça peut être intéressant de savoir pourquoi mais à côté de ça le barbecue ça signifie souvent plat familial / convivial / pas prise de tête en été. Tu reçois du monde, t’achètes des saucisses et des merguez + petite salade à côté, c’est simple et convivial, pas juste un symbole de la masculinité toxique.

 

[jorda]

je sais pas mais j'ai l'impression que cette interprétation de bbq = virilisme ne traduit la mentalité que d'une minorité.
Je n'ai que très rarement vu des hommes directement parler/agir comme ça. Le barbecue est un "truc sympa à faire en été", et c'est même une institution dans plusieurs pays (aux US bien sûr, mais aussi dans des pays un peu moins connus comme l'Uruguay).

Les imbéciles masculinistes en font peut-être leur modèle, mais je me demande si cette statistique de "les hommes mangent plus de viande" ne viendrait pas en partie du fait que les hommes ont 20% de masse musculaire en plus (en moyenne, d'après mes connaissances) et que leur corps nécessite davantage d'énergie pour fonctionner correctement
Un besoin biologique qui se traduirait naturellement par l'alimentation, en somme... (je suis pas spécialiste, hein, je m'interroge juste, et je pose ma question ici...)

 

[Marvel]

@PetitePaille Je ne pense pas qu’il soit question de dire que les bbq c’est de la merde et qu’il y a que des beaufs viandards pour en faire. Il s’agit surtout de questionner le rapport des hommes à la viande. L’exemple du bbq est frappant mais il s’applique à d’autres circonstances.

 

[Bloem]

Je pense l'éducation qui rentre en jeu: les garçons doivent être fort et l'industrie de la viande joue sur l'idée que la viande ça rend fort.

Nous on subit déjà très jeune le canon de beauté féminin qui nous dise qu'on doit être mince, faire des régimes. Pas étonant qu'on se dirige plus vers les légumes et la viande maigre.

Puis ils sont encouragés aussi à ne pas trop montrer leurs émotions (avec le fameux "les garçons ne pleurent pas") du coup ils sont moins sensibles aux questions de bien-être animal, d'écologie.

Bon heureusement c'est en général car il existe quand même pleins de gars végé ou petit mangeur.

Pour le bbq je pense qu'il y a aussi un côté traditionnel (comme prendre le volant pour les vacances) qui se nourrit aussi des autres points.

 

[Membre supprimé 332225]

Question : les cismecs sont plus forts parce qu'ils se sont accaparés la viande ou ils ont besoin de viande parce qu'ils sont plus forts ?
Je serais tentée de dire que les personnes à utérus, donc menstruées, sont amenées à perdre du fer régulièrement, voire à mener potentiellement une grossesse un jour ou l'autre. Elles auraient donc logiquement besoin de plus de viande.
Et que les cismecs soient moins forts, que ce soient des beaufs mascus ou pas, ça ne me dérange de toute façon pas.

Je suis partisane pour que tout le monde réduise sa conso de viande. Un bbq occasionnel, pourquoi pas, mais on est obligé.e.s de faire des efforts.