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Une étude démontre qu’avoir des enfants rend de droite
Une étude démontre qu’avoir des enfants rend de droite
Commentaires sur Une étude démontre qu’avoir des enfants rend de droite
- Initiateur de la discussion Maëlle Le Corre
- Date de début
Je suis pas spécialement étonnée. Et notamment parce que depuis un an, je fais face à une lutte intérieure sur le sujet de l'école.
J'ai des convictions profondémment de gauche et égalitaire, et mon conjoint aussi. Et nous avons placé notre enfant dans une école de quartier sans faire le tour de toutes les écoles possibles pour choisir la """"meilleure"""" (en Belgique, on peut choisir son école pour peu que celle-ci ait assez de place pour vous accueillir. Sinon y a des tirages au sort je crois).
Et je ressens régulièrement une vraie tension par rapport à ça. Mes convictions sont celles d'une école égalitaire, mais je ressens une vraie culpabilité de ne pas offrir """""le meilleur"""" à mon fils (définissez "meilleur").
Je ressens vraiment ce besoin d'être une bonne mère comme allant en contradiction avec mes valeurs de gauche. Et ce alors même que mes parents ne m'ont pas du tout mise dans une ""bonne"" école.
Il parait que cette tension se marque encore plus à l'entrée au collège/secondaire. Je me souviens d'une collègue qui moquait tous ces Bruxellois aisés qui se croyaient très progressistes en mettant leurs enfants à l'école de quartier et vantaient la diversité mais qui dès l'entrée au secondaire les mettaient vite dans les écoles les plus élitistes et compétitives.
Franchement, je peux pas jurer que je ferai pas pareil dans une petite dizaine d'années.
Bref tout ça pour dire que c'est difficile d'échapper à l'envie d'assurer l'avenir de son enfant et de ne pas se laisser happer par l'idée qu'il est en compétition avec les autres. Et donc d'entrer dans cette logique individualiste plutôt que collective
J'ai des convictions profondémment de gauche et égalitaire, et mon conjoint aussi. Et nous avons placé notre enfant dans une école de quartier sans faire le tour de toutes les écoles possibles pour choisir la """"meilleure"""" (en Belgique, on peut choisir son école pour peu que celle-ci ait assez de place pour vous accueillir. Sinon y a des tirages au sort je crois).
Et je ressens régulièrement une vraie tension par rapport à ça. Mes convictions sont celles d'une école égalitaire, mais je ressens une vraie culpabilité de ne pas offrir """""le meilleur"""" à mon fils (définissez "meilleur").
Je ressens vraiment ce besoin d'être une bonne mère comme allant en contradiction avec mes valeurs de gauche. Et ce alors même que mes parents ne m'ont pas du tout mise dans une ""bonne"" école.
Il parait que cette tension se marque encore plus à l'entrée au collège/secondaire. Je me souviens d'une collègue qui moquait tous ces Bruxellois aisés qui se croyaient très progressistes en mettant leurs enfants à l'école de quartier et vantaient la diversité mais qui dès l'entrée au secondaire les mettaient vite dans les écoles les plus élitistes et compétitives.
Franchement, je peux pas jurer que je ferai pas pareil dans une petite dizaine d'années.
Bref tout ça pour dire que c'est difficile d'échapper à l'envie d'assurer l'avenir de son enfant et de ne pas se laisser happer par l'idée qu'il est en compétition avec les autres. Et donc d'entrer dans cette logique individualiste plutôt que collective
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M
Membre supprimé 364647
Guest
Je n'ai pas d'enfants et je ne compte pas vraiment en avoir : cela fait-il de moi une personne de gauche, voir d'extrême-gauche ?
J'aimerais aussi savoir pourquoi cette étude, pourquoi des gens ont voulu chercher ou démontrer un lien possible entre parentalité et bord politique ?
Pourquoi semble-t-il y avoir une fixette sur la droite ainsi que sur les parents sur votre site ?
Par quel tour de magie avez-vous réussi à trouver une étude qui lie les deux ?
Existe-t-il aussi un lien entre les astres de notre naissance et notre bord politique ?
Y a-t-il un bingo qui permet de deviner le bord politique d'une personne en cochant les cases ?
Tant de questions qui se bousculent dans ma tête, j'espère que votre magazine pourra y répondre !
J'aimerais aussi savoir pourquoi cette étude, pourquoi des gens ont voulu chercher ou démontrer un lien possible entre parentalité et bord politique ?
Pourquoi semble-t-il y avoir une fixette sur la droite ainsi que sur les parents sur votre site ?
Par quel tour de magie avez-vous réussi à trouver une étude qui lie les deux ?
Existe-t-il aussi un lien entre les astres de notre naissance et notre bord politique ?
Y a-t-il un bingo qui permet de deviner le bord politique d'une personne en cochant les cases ?
Tant de questions qui se bousculent dans ma tête, j'espère que votre magazine pourra y répondre !
Alors clairement j'aurais la flemme de lire l'étude ou un résumé de l'étude et du coup je trouve que l'article est un peu léger. Droite/valeurs traditionnelles/réfractaires aux progrès sociaux/stabilité et sécurité/vieux con ou vieille conne (merci du coup) vs. libéralisation des questions sociales ? Quel joli gloubi boulga.
@Kettricken je comprends ton point de vue, mais le lien entre "être de droite" et "avoir des enfants" est moins logique qu'on pourrait le penser.
Par exemple, moi ça me semble logique que, ayant un enfant à bas âge, je veux un service public de la petite enfance et de l'éducation de qualité, des hôpitaux publics qui fonctionnent, des bourses pour quand elle sera étudiante... Donc finalement, je serai plus "de gauche" à ce titre là, parce que je voudrais des infrastructures et un système de solidarité nationale qui fonctionne bien. C'est une autre manière de vouloir "le meilleur" pour son enfant, dans une perspective ou le meilleur est défini par un cadre politique et non par une volonté et des moyens individuels.
@Kettricken je comprends ton point de vue, mais le lien entre "être de droite" et "avoir des enfants" est moins logique qu'on pourrait le penser.
Par exemple, moi ça me semble logique que, ayant un enfant à bas âge, je veux un service public de la petite enfance et de l'éducation de qualité, des hôpitaux publics qui fonctionnent, des bourses pour quand elle sera étudiante... Donc finalement, je serai plus "de gauche" à ce titre là, parce que je voudrais des infrastructures et un système de solidarité nationale qui fonctionne bien. C'est une autre manière de vouloir "le meilleur" pour son enfant, dans une perspective ou le meilleur est défini par un cadre politique et non par une volonté et des moyens individuels.
@Gabelote alors c'est très vrai mais ça c'est du moyen terme et du global. Clairement, mes convictions n'ont pas changé.
Par contre, j'ai parfois du mal à aligner mes actions individuels et immédiates avec ces convictions.
Toutefois, tu as raison de rappeler qu'il faut faire très attentions à ce qui est réellement dit dans l'étude, en ne se fiant pas forcément à ce qui est rapporté dans les médias
Par contre, j'ai parfois du mal à aligner mes actions individuels et immédiates avec ces convictions.
Toutefois, tu as raison de rappeler qu'il faut faire très attentions à ce qui est réellement dit dans l'étude, en ne se fiant pas forcément à ce qui est rapporté dans les médias
@Kettricken
Disons que même à court terme on peut trouver des exemples : par exemple pour quel maire je vais voter dans ma commune. Celui qui baissera les impôts ou celui qui ouvrira une crèche en plus ?
Est-ce que je vais acheter une nouvelle voiture ou investir dans un porte bébé et me remettre au vélo parce que la planète ?
Après, oui, chacun peut s'interroger sur l'adéquation entre ses convictions et ses actions. Mais du coup si les actions sont contraires aux convictions, est-ce qu'on peut appeler ça des convictions réellement ?
Après je dirais qu'il y a une distinction entre un savoir théorique et la manière dont on agit pour soit tout en ayant ce savoir.
On peut par exemple savoir que les politiques de mixité sociales sont positives, quand elles ne sont pas faites à l'arrache, sans accompagnement, ni financements adaptés. Et en même temps décider de ne pas emménager dans un quartier qui est trop craignos parce qu'on ne veut pas risquer la sécurité de sa famille.
Et sinon, je trouve l'illustration sur la recherche très pertinente.
Disons que même à court terme on peut trouver des exemples : par exemple pour quel maire je vais voter dans ma commune. Celui qui baissera les impôts ou celui qui ouvrira une crèche en plus ?
Est-ce que je vais acheter une nouvelle voiture ou investir dans un porte bébé et me remettre au vélo parce que la planète ?
Après, oui, chacun peut s'interroger sur l'adéquation entre ses convictions et ses actions. Mais du coup si les actions sont contraires aux convictions, est-ce qu'on peut appeler ça des convictions réellement ?
Après je dirais qu'il y a une distinction entre un savoir théorique et la manière dont on agit pour soit tout en ayant ce savoir.
On peut par exemple savoir que les politiques de mixité sociales sont positives, quand elles ne sont pas faites à l'arrache, sans accompagnement, ni financements adaptés. Et en même temps décider de ne pas emménager dans un quartier qui est trop craignos parce qu'on ne veut pas risquer la sécurité de sa famille.
Et sinon, je trouve l'illustration sur la recherche très pertinente.
M
Membre supprimé 364647
Guest
@poulaga Je grossis le trait volontairement pour m'en moquer parce que... et bien je pense toujours qu'être de droite ou de gauche est plus complexe que ça. Dans ce cas-là, je ne pense pas que c'est le fait exact d'avoir des enfants qui peut faire qu'un parent se retrouve plus à droite mais plutôt que c'est un des facteurs qui peut rentrer en compte. 
Si j'ai finalement un enfant, je ne pense pas que c'est son existence qui va faire que je vais voter à droite mais plutôt les inquiétudes ou priorités que je pourrais avoir en sachant que fatalement, cet enfant et son bien-être fera parti des préoccupations que j'aurais à ce moment précis. Ce ne sera pas la seule raison donc dire que des enfants rends de droite, je trouve que c'est un raccourci rapide qui exclue tous les autres possibles changements dans une vie. Ce n'est pas non plus une vérité : ce n'est pas parce qu'on a un enfant qu'on devient automatiquement de droite, n'est-ce pas ? Ce serait plus juste à mon avis de pointer du doigt qu'avoir un enfant peut pousser à remettre des valeurs en cause.
Si j'ai finalement un enfant, je ne pense pas que c'est son existence qui va faire que je vais voter à droite mais plutôt les inquiétudes ou priorités que je pourrais avoir en sachant que fatalement, cet enfant et son bien-être fera parti des préoccupations que j'aurais à ce moment précis. Ce ne sera pas la seule raison donc dire que des enfants rends de droite, je trouve que c'est un raccourci rapide qui exclue tous les autres possibles changements dans une vie. Ce n'est pas non plus une vérité : ce n'est pas parce qu'on a un enfant qu'on devient automatiquement de droite, n'est-ce pas ? Ce serait plus juste à mon avis de pointer du doigt qu'avoir un enfant peut pousser à remettre des valeurs en cause.
Petit tips du jour; lorsqu'un article parle d'une étude et emploi le conditionnel ("aurait" "favoriserait" etc), refaites la phrase en ajoutant "si ça se faut". Ça a déjà été souligné dans un autre topic, interpréter une étude ça s'apprend et ça ne se fait pas par-dessus la jambe.
"Si ça se faut, avoir des enfants rend de droite", voilà.
Édit: en vrai ça aurait été intéressant de s'intéresser à la confrontation entre nos idées et la réalité de nos actions (avec ou sans parentalité). Dommage.
"Si ça se faut, avoir des enfants rend de droite", voilà.
Édit: en vrai ça aurait été intéressant de s'intéresser à la confrontation entre nos idées et la réalité de nos actions (avec ou sans parentalité). Dommage.
et bien moi avoir une fille m a rendue encore plus féministe
C'est un angle intéressant je trouve, on peut imaginer qu'avoir des enfants rende plus frileux à certains changements de société, et donc plus conservateur. On entend d'ailleurs souvent pour défendre des idées (de tous bords) des phrases du type "pensez à vos enfants" ou "quand j'ai eu des enfants j'ai compris que..." je les ai toujours trouvées pas très à gauche, même quand c'est pour défendre les pistes cyclables en ville, de part le fait qu'il a fallu que le problème devienne si proche de soir pour qu'on s'engage, et que ça me paraît du coup très individualiste.
Par contre c'est clair que je trouve qu'avoir des enfants incite a penser long terme
Après je vais pas dire que ça m'a rendue + écolo et féministe vu que je l'étais déjà et le mettais déjà en pratique
Après je vais pas dire que ça m'a rendue + écolo et féministe vu que je l'étais déjà et le mettais déjà en pratique
C'est drôle car être enceinte d'un garçon et penser à son éducation m'a rendue encore plus féministe aussi
Peut-être que la parentalité tend à exacerber les tendances qu'on avait déjàDiscussions similaires
