@Camility Jane de mon côté, j'ai souvent eu l'impression que mon prénom me réduisait trop facilement à mon sexe dans l'enfance ("oh c'est une fille/oh tu as une sœur" d'un air tout attendri quand ma famille me désignait par mon prénom dans une conversation) ou, plus tard, créait certaines attentes stéréotypées chez des personnes qui ne m'avaient encore jamais vue (on m'a déjà renvoyé plusieurs fois qu'avec un tel prénom, on s'imaginait une physionomie voire une silhouette plus féminines, un caractère plus doux, pas ce genre de look, bref qu'on ne s'attend pas "à ça"). J'ai toujours été "mademoiselle", puis "madame", sans ambiguïté à la seule lecture de mon prénom. Ça induisait que je devais forcément me sentir femme, ou du moins m'efforcer de le croire, puisque c'était systématiquement ce qu'on me renvoyait. Je me sentais modelée par lui. J'ai eu un rapport compliqué à mon prénom jusqu'à mes 16 ans (pas uniquement pour cette raison), maintenant beaucoup moins paradoxalement ; mais oui, du coup je suis assez "pro"-prénoms mixtes.
Aussi, j'ai l'impression qu'en France, les gens ponctuent beaucoup leurs phrases par le prénom de la personne. C'est lourd. C'est le genre de conventions sociales de l'enfer qui mériteraient d'être bannies (au même titre que la bise) et elle peut facilement accentuer le malaise. Je ne l'ai jamais observé de manière aussi marquée ailleurs, mais je suis très loin d'avoir parcouru le monde, donc je l'associe peut-être à tort à une tendance très française.
Après je pense honnêtement que l'enfant peut être exposé aux moqueries dans les 2 cas. Le réel problème n'est pas son prénom ou son genre, mais le fait qu'on vive encore dans une société très binaire et normée. J'irais même jusqu'à dire que les gens trouveront toujours un prétexte quel qu'il soit pour railler et que l'être humain n'est de toute façon pas bon par nature (#misanthrope). Donc à partir de là...
C'est intrinsèquement lié à notre vécu mais c'est vrai que je n'avais pas réalisé que, dans certains cas, ça puisse être contreproductif, et pousser l'enfant à s'enfermer dans une petite case au lieu de l'en affranchir. Ton témoignage me fait réfléchir.
Aussi, j'ai l'impression qu'en France, les gens ponctuent beaucoup leurs phrases par le prénom de la personne. C'est lourd. C'est le genre de conventions sociales de l'enfer qui mériteraient d'être bannies (au même titre que la bise) et elle peut facilement accentuer le malaise. Je ne l'ai jamais observé de manière aussi marquée ailleurs, mais je suis très loin d'avoir parcouru le monde, donc je l'associe peut-être à tort à une tendance très française.
Après je pense honnêtement que l'enfant peut être exposé aux moqueries dans les 2 cas. Le réel problème n'est pas son prénom ou son genre, mais le fait qu'on vive encore dans une société très binaire et normée. J'irais même jusqu'à dire que les gens trouveront toujours un prétexte quel qu'il soit pour railler et que l'être humain n'est de toute façon pas bon par nature (#misanthrope). Donc à partir de là...
C'est intrinsèquement lié à notre vécu mais c'est vrai que je n'avais pas réalisé que, dans certains cas, ça puisse être contreproductif, et pousser l'enfant à s'enfermer dans une petite case au lieu de l'en affranchir. Ton témoignage me fait réfléchir.
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