Rabat-joie : j'aime Paris parce qu'on est libre d'y faire la tronche. Notamment dans les transports.
Je me dis : "je suis anonyme, et personne ne viendra m'embêter parce que je ne souris pas à Mémé Georgette, la buraliste du coin qui connaît tous les potins du village". Non, dans les transports, les gens sont anonymes, et je veux rester dans mon anonymat sans me sentir forcée de créer du lien avec qui que ce soit (sourire, c'est créer du lien), rester bien en moi-même. Non je veux dire, la bonne humeur obligatoire, en plus dès le matin, très peu pour moi (non mais, les gens qui sourient le matin me font peur en fait). Je veux sourire seulement si j'en ai envie, seulement si j'ai une bonne raison de le faire, et la positive attitude me fatigue au fond. Ca me paraît fade et factice à la fin.
Même si effectivement c'est très généreux de sourire au tout venant.
Sourire est souvent un effort à mes yeux, surtout "gratuitement". Donc si on me sourit, bien sûr je pourrai sourire en retour si je le sens, si j'en ai envie. Le sourire est un joli don... quelque part je trouve ça dommage de l'offrir de manière indistincte à n'importe qui, à moins d'être trèèèès altruiste/humaniste/mère Teresa. (Et au fond, qui l'est vraiment ?) Ca perd de sa valeur, en un sens. Ou ce n'est pas très sincère. A moins qu'il ne s'agisse de sourire pour soi-même. Dans ce cas c'est encore un autre problème.