Lokelani.;2332363 a dit :
Le problème c'est que maintenant être hipster c'est trop mainstream, le nouveau hipster est donc l'anti-hipster...
Ca va être compliqué, moi j'dis...
Tout à fait, c'est ce que l'on précise en intro et en conclusion : le vrai hipster ne se revendique pas hipster. La définition du hipster a d'ailleurs cela de mouvant que dès que le grand public étiquette une caractéristique comme "typiquement hipster", celle-ci cesse progressivement de l'être, puisque le hipster fuit la catégorisation.
Jane Doe;2332378 a dit :
J'ai lu l'article, je suis allée voir sur Wikipédia et j'ai lu vos commentaires, et pourtant je ne comprends toujours pas ce qu'est un Hipster.
En quelques mots : le hipster a entre 20 et 30 ans, consomme beaucoup (mais à la différence de ses aînés les bobos, il ne consomme pas en produits servant à équiper son loft situé dans un quartier gentrifié, mais en produits culturels servant à équiper son capital de "coolness"), est né dans la culture Internet, a le goût des vêtements originaux (ex : influence post-punk mais version propret), peut faire penser aux mecs des avant-gardes sauf qu'il ne cherche pas à renouveler l'art, juste à consommer des tendances. Pour résumer : le hipster est le branché des branchés. Il est supposé avoir toujours une longueur d'avance et fuir les logiques de mode adoptées de tous, pour épouser des logiques de mode, elles plus communautaristes, plus élitistes dans le "in".
Apprentie-Diva;2332381 a dit :
Dites, si vous vous connaissez un peu en hipster vous me corrigerez : mais ils me font l'effet d'être plutôt snobs... genre je suis "hype , complètement chéper et désaxé et so différenttt ".
Comme développé plus haut dans la réponse à Jane Doe : le hipster est le branché des branchés, et c'est exactement de là qu'il tire son côté snob. Le hipster a des allures de jemenfoutiste, mais au fond, tient beaucoup à son statut de mec hyper trendy.
EllaFitz;2332430 a dit :
Je viens de découvrir que je suis une grosse "hipster"
En même temps, c'est toujours la même démarche des étiquettes sur des gens...
Je suis d'accord que les gens qui prennent ces différents aspects comme les éléments d'un genre trop "hype" peuvent vraiment devenir ridicule.
Mais je vois pas le mal qu'il y a bouffer bio / être de gauche / à faire des études d'art ou de lettres / aimer les vieux trucs.
Et je vois pas pourquoi on devrait être critiqué pour ça, voire traités de gens "creux", honnêtement.
Bien sûr. Si nos façons d'appréhender le monde était réellement régie par les étiquettes, alors le moindre de nos mouvements serait très vite estampillé, tour à tour, "hipster", "plouc", "nazi", de droite", "de province", "de mec", blablabla. Heureusement, il est encore possible, comme tu dis, de manger bio, d'être de gauche et de faire des études d'arts... sans être un hipster. Le hipster est de toute façon une notion floue et, de fait, constamment en re-définition : tout ce que l'on peut faire si l'on veut s'amuser à faire de la socio de comptoir du XXIe siècle, c'est constater qu'un nombre suffisant de gens agrégeant ces caractéristiques existe pour que le concept de hipster fasse parler de lui.